|
|
|
|
|
Collection Contes et Fables |
|
|
|
|
|
|
|
|
Les promenades sont
un éléments primordial de la vie sociale parisienne et de la mode. Ce
n'est pas un phénomène nouveau. Des textes de l'Antiquité grecque et
romaine nous relatent celles que l'on fait dans les bois sacrés et les
jardins dont certains sont particulièrement enchanteurs. A Paris la
promenade menant au bois de Boulogne est réputée depuis le Moyen-âge.
Sans doute est-ce parce qu'elle est celle des princesses et des princes
venant du palais du Roi dont le jardin est évidemment le plus
magnifique et se rendant jusqu'à l'abbaye royale de Longchamp fondée en
1256 par Isabelle de France (1225-1270), sœur de Saint-Louis. C'est
Philippe Auguste (1165-1223) qui le premier fait construire un château
sur l'actuel emplacement du palais du Louvre qui le remplace au XVIe
siècle. Son jardin (celui des Tuileries) est édifié à peu près en même
temps et redessiné à partir de 1664 par André Le Nôtre. Le jardin du
Palais-Royal ouvert vers 1633 près de celui des Tuileries accueille
toute la mode des XVIIe et XVIIIe siècles et est donc une promenade
très courue, comme le Cours. A la fin du XVIIe
siècle on ouvre de grands boulevards (le "nouveau Cours") dédiés à la
promenade. Une foule
élégante et à la mode s’y presse. A cela s'ajoutent
d'autres jardins comme celui du palais du Luxembourg et parcs comme
Tivoli etc. Si l’on rencontre toutes
sortes de personnes dans ces promenades, ce sont aussi les lieux où
s’étalent les modes, qu’elles se font et s’affichent.
|
|
LES
PROMENADES DE PARIS. Comédie
en
Trois Actes, Mise au Théâtre par Monsieur Mongin & représentée pour
la première fois par les Comédiens Italiens du Roy dans leur Hôtel de
Bourgogne, le sixième jour de Juin 1695. Cette pièce, entière
avec son
frontispice et ses partitions des chansons, provient sans doute de la
première édition ou d'une autre du tout début du XVIIIe siècle
de : Le Théâtre Italien de
Gherardi ou Le Recueil Général de
toutes les comédies & scènes Françaises jouées par les comédiens
Italiens du Roi pendant tout le temps qu'ils ont été au service.
Enrichi d'estampes en taille douce a la tète de chaque comédie, à la
fin de laquelle, tous les airs qu'on y a chantés se trouvent
gravés-notés avec leur basse-continue chiffrée. Tome VI, de la
page 87
à 160 avec 4 pages de musique in fine.
Format : In-12
(15.5 x 9 cm). Cette comédie a sans doute été retirée de
l'édition
complète au XIXe siècle ou un peu après comme le suggère le papier de
la reliure d'attente. La pièce se déroule dans deux importantes
promenades parisiennes que sont le bois de Boulogne et les Tuileries.
Le frontispice représente Arlequin en « fiacre »
(cocher) avec son carrosse en arrière plan, dans le bois de
Boulogne, se versant à boire, entouré d'Elise (ici prénommée Isabella
personnage de la commedia dell'arte et nom de la première actrice
italienne venue jouer à Paris) et de Colombine. Même si la gravure est
assez grossière d'exécution, elle n'en reste pas moins touchante et un
véritable document concernant le bois de Boulogne, les Tuileries et le
Cours.
|
|
" LE TEMPS DE
L'APRES-DINER [DEJEUNER]. Délicieux jardins, agréable
verdure, / Beaux parterres que Flore enrichit de ses dons, / D'un livre
ingénieux souvent sur vos gazons / On se plaît à goûter l'amusante
lecture. / Plus vif dans mes plaisirs, pour moi j'aime bien mieux /
Accompagner Philis, et lire dans ses yeux / Qu'au fond de vos bosquets
un solitaire azile, A nos tendres ardeurs deviendrait fort utile. "
Gravure de F. Aveline le fils d'après Mondon. "Se vend à Paris chez A.
Aveline rue St-Jacques de la Reine de France, Et chez Mondon le fils
rue St Eloy à l'hotel Pepin. A.P.D.R. [Avec Privilège du Roi]". Cette
gravure fait partie d'une série. Elle est une production
d'Aveline et Mondon à l'origine de très belles gravures baroques ayant
une
fantaisie charmante, où les perspectives sont tronquées et le
merveilleux subtilement amené. Dimensions : 33,5 x 41,2 cm.
|
Cliquez sur la photographie pour des détails
|
LA
PROMENADE D'HIVER. AVENTURE AU BOIS DE BOULOGNE. LES AGREMENTS DE LA
MOISSON. LES EAUX DE PASSY. LES PLAISIRS DU PRE SAINT-GREVAIS.
Il s'agit de titres de gravures provenant de Les Amusements de Paris. Almanach chantant
pour
les jolies Femmes qui on de la raison, avec Tablettes Economiques.
Perte et Gain. Petit secrétaire fidèle et discret. A Paris, Chez
le Sr.
E. Liez, de l'Hôtel de Coigny Rue Neuve des Petits Champs. Cet almanach
n'est pas daté mais est du XVIIIe siècle. 24 pages + 24 pages + 40
pages (complet). In-16 (10 x 6 cm). Reliure d'époque en pleine peau. Le
dos est manquant, les plats sont frottés sur les bords et les coupes et
les coins émoussés Les plats sont ornementés aux fers dorés.
Une gravure hors-texte et une chanson (avec partition musicale)
sont
présentées pour chaque mois.
|
|
PROMENADE MASQUEE.
|
Cliquez sur la photographie pour des détails
|
LES ENNUIS DU CARNAVAL. Les Ennuis du Carnaval,
Comédie en vers, en un acte. Représentée pour la première fois par les
Comédiens Italiens, le 15 Février 1735. A Paris, Chez Prault, fils.
1735.
|
|
L'ELEGANT
AU
RENDEZ-VOUS DU PALAIS ROYAL. Gravure du XVIIIe
siècle
(d'époque), rehaussée à l’aquarelle. Dimensions de la
feuille entière : 23,5 x 15,5 cm. La tenue de cet élégant du
Palais-Royal est presque entièrement mouchetée, dans un goût
« léopard » à la mode à cette époque.
|
|
LE PALAIS ROYAL. Tableau
de Paris, nouvelle édition, Amsterdam 1783, tome 2, 335 pages, 17
x 10 cm, reliure cuir (usure, petits manques), pages avec de légères
piqures et jaunissements. Louis-Sébastien Mercier (1740-1814) commence
la publication du Tableau de Paris en 1781. Les mœurs
parisiennes sont décrites dans cet ouvrage en 7 volumes et plus de
mille chapitres. Le tome 2 relate entre autres les modes de Longchamp
(chapitre CXXII), des revendeuses à la toilette (chapitre CLXVI), des
coiffures (chapitre CLXVII), des parures (chapitre CLXVIII), des
Marchandes de modes (chapitre CLXXIII), des Maîtres d’agréments
(chapitre CLXXIV), des Bijoux (chapitre CLXXVI), des promenades
(chapitre CLXXVIII). Il y a aussi un chapitre sur la mode (chapitre
CLXXVI). Mais celui qui nous intéresse ici est celui sur le
Palais-Royal (chapitre CLXII) dont voici un passage : « […] Là,
on se regarde avec une intrépidité qui n'est en usage dans le monde
entier qu' à Paris, et à Paris même que dans le palais-royal : on parle
haut, on se coudoie, on s' appelle, on nomme les femmes qui passent,
leurs maris, leurs amans ; on les caractérise d' un mot ; on se rit
presqu'au nez, et tout cela se fait sans offenser, sans vouloir
humilier personne. On roule dans le tourbillon, on se prodigue les
regards avec un abandon qui laisse toujours aux femmes le dernier : un
peintre aurait tout le temps de saisir une figure, et de l'exprimer à
l'aide du crayon. Je ne me pique pas d'être physionomiste ; j ai fait
mon tour d'allée plusieurs fois ; je n' ai songé alors qu' à voir les
beautés qui y circulaient : mon esprit d' observation s' est trouvé en
défaut ; mais voici ce que je pense sur la physionomie. Les bonnes
qualités du coeur impriment toujours à la physionomie un caractère
touchant. Jamais un excellent homme n'a paru d'une figure désagréable ;
l'humanité empreint sur les traits du visage une sorte de sérénité et
de douceur. Si l'innocence et la modestie brillent sur le front d'une
jeune personne à son insu et indépendamment de la beauté, la
sensibilité, l'honneur, la compassion habituelle, la bienfaisance
généreuse peuvent donner à une figure humaine une dignité qui l
ennoblit et la distingue. Ce sont les inclinations basses et mauvaises,
qui font toutes ces figures révoltantes et mesquines : la beauté est
moins un don de la nature qu'un attribut secret de l'âme et de ses
dispositions habituelles. Un homme sensible se reconnaît à ses
attitudes, à ses regards, à sa voix. Couvrez son visage de cicatrices,
coupez-lui un bras ; ni l'oeil ni l'accent n'auront perdu leur
expression. Il est presqu’impossible de dissimuler l'envie, la malice,
la cruauté, l'avarice, la colère ; et les passions généreuses ou viles
ont des nuances qui se révèlent à l' oeil attentif. Avec une âme égale,
franche et ouverte, le visage est toujours beau : voilà ce que j'ai cru
remarquer, sans avoir lu M Lavater. Puisque la joie pure, libre et
facile déploie tous les traits et les rend gracieux, pourquoi la beauté
personnelle ne dépendrait-elle pas à la longue, de la noblesse et de la
pureté des sentiments ? […] » Je retranscris aussi le passage
sur les élégants (chapitre CLVI) : « Les élégants.Il n y
a plus d'hommes à bonnes fortune, c' est-à-dire de ces hommes qui se
faisaient une gloire d' alarmer un père, un mari, de porter le trouble
dans une famille, de se faire bannir d' une maison avec grand bruit, d'
être toujours mêlés dans les nouvelles des femmes : ce ridicule est
passé, nous n' avons plus même de petits-maîtres ; mais nous avons l'
élégant . L'élégant n'exhale point l'ambre, son corps ne paraît pas
dans un instant sous je ne sais combien d'attitudes ; son esprit ne
s'évapore point dans des compliments à perte d'haleine ; sa fatuité est
calme, tranquille, étudiée ; il sourit au lieu de répondre ; il ne se
contemple point dans un miroir ; il a les yeux incessamment fixés sur
lui-même, comme pour faire admirer les proportions desa taille et la
précision de son habillement. Il ne fait des visites que d'un quart
d'heure. Il ne se dit plus l'ami des ducs, l'amant des duchesses,
l'homme des soupers. Il parle de la retraite où il vit, de la chimie
qu'il étudie, de l'ennui où il est du grand monde. Il laisse parler les
autres ; la dérision imperceptible réside sur ses lèvres ; il a l'air
de rêver, et il vous écoute : il ne sort pas brusquement, il s'évade ;
il vous quitte, et vous écrit un quart d'heure après, pour jouer
l'homme distrait. Les femmes, de leur côté, n'épuisent plus les
superlatifs, n'emploient plus les mots de délicieux, d étonnan , d'
incompréhensible ; elles parlent avec une simplicité affectée, et
n'expriment plus sur aucune chose, ni leur admiration, ni leurs
transports : les événements les plus tragiques ne leur arrachent qu'une
légère exclamation ; les nouvelles du jour, narrées sans réflexion, et
les expériences chimiques fournissent à l' entretien.L'accommodage des
hommes est redevenu très-simple ; on ne porte plus des cheveux en
escalade. Ces hauts toupets, si justement ridiculisés, ont disparu. Les
femmes, même les bourgeoises, ne disent plus qu'elles sont laides à
faire peur ; qu'il n'y a rien de plus pitoyable que la manière dont
elles sont ajustées : tous ces propos ne sont plus de mode, et nous en
avertissons charitablement les dames provinciales qui les emploient
encore. La dame qui ne voulait jouer qu'avec des cartes parfumées, qui
exigeait que ses femmes fussent à la bergamote, n'offrirait aujourd'hui
qu'une fantaisie bizarre et particulière. L'esprit est toujours commun
; mais le bon sens est encore plus rare. On prend à la volée les
connaissances dont on se pare, on raisonne à perte de vue ; mais on se
donne rarement la peine d'approfondir. Le plus difficile aujourd'hui,
pour un homme de lettres, n'est pas de parler d'éruditionavec les
savants, de guerre avec les militaires, de chiens et de chevaux avec
les seigneurs ; mais de rien avec plusieurs femmes qui ne veulent plus
parler, à l'exemple des élégants. »
|
|
JEUNE ELEGANT SE
PROMENANT AU PALAIS ROYAL. Cette gravure représente un
promeneur élégant du Palais-Royal (fin XVIIIe). Sa badine,
sa cambrure, ses lunettes, son habit vert, les gros boutons … marquent
une élégance de la fin du XVIIIe siècle : celle de certains
petits-maîtres de cette époque. Cette estampe est intitulée : "Jeune
Elégant Se promenant aux Palais Royal pour fixer les Caprices de sa
Soirée. Avec Priv. [Privilège] du Roi." Il y a
l'indication du dessinateur : Watteau, et celle du graveur : Guyot
(sans doute Laurent Guyot, 1756 - après 1806). Le papier est de couleur
marron. Dimensions avec marges : 24,5 x 18,5 cm.
|
|
L‘ELEGANCE
PARISIENNE. N°1 (1804). LE DESAGREMENT D’ALLER A PIED – A
Paris chez Bance , Rue St Denis. N°175. près celle Aux Ours. – Déposé à
la Bibliothèque Nationale. On a attaché à un chien un petit
fagot, et en passant devant une Merveilleuse et un Incroyable il les
asperge de boue. L’Elégance parisienne est une suite de 7
estampes publiées en 1804 qui dévoilent les infortunes de la mode,
comme celle intitulée Le désagrément d’être joli garçon où un
jeune homme élégant est représenté entre un policier qui l’attrape par
son collet et une femme qui le retient d’un côté tout en étant
elle-même modérée par l’énorme bourse (sur sa traîne) de son petit
mari. Couleurs de l’époque. Papier bleuté un peu froissé.
Dimensions : 21 x 29 cm et la feuille entière 25,8 x 34 cm.
|
|
LES PASSAGES
COUVERTS. Estampe du XVIIIe siècle d’après H. Gravelot
(1699-1773), gravée par Noël Le Mire (1724-1801) : « Ce
visage vaut mieux que toutes vos chansons ». La scène se passe
dans un passage couvert avec boutiques de Mode.
|
|
LE GRAND CAFE ROYAL
D'ALEXANDRE SUR LES BOULEVARDS DE PARIS. Gravure 'vue
d'optique' polychrome du XVIIIe siècle représentant le « Grand Café
Royal d'Alexandre » Texte en latin et français : « Major taberna Caffe
Alexandri In Majori Ambulatorio Lutaetiae vulgo boulvard » - « 35e Vue
d'Optique Représentant Le Grand Café d'Alexandre sur les Boulevards de
Paris. » Autres inscriptions : « Présentement chez Lachaussée rue St.
Jacques. » - « A Paris chez Daumont rue St. Martin » - « Et
Présentement chez Basset rue St. Jacques au coin de celle des
Mathurins. Tient Fabrique de Papiers. » Dimensions
: 35,4 x 45,3 cm avec le cadre.
|
|
LES
BOULEVARDS AU XVIIIE SIÈCLE. La Matinée, la Soirée, et la
Nuit des Boulevards ; Ambigu de Scènes Épisodiques, Mêlé de Chants et
de Danses, Divisé en quatre Parties : Représenté devant Leurs Majestés
à Fontainebleau, le 11 Octobre 1776, A Paris, Chez la Veuve
DUCHESNE, Libraire, rue Saint-Jacques, au Temple du Goût, 1776.
« Les Paroles sont du M. FAVART. » Un volume complet
in 8 (21x14 cm). Reliure d' attente d' époque. La
feuille qui sert de lien a des petites fentes mais la reliure est
solide et les cahiers sont bien en place : pas de détachement de pages.
Intérieur en bon état, beau papier blanc sans rousseurs, des
pliures aux angles. Exemplaire complet (122 pages). Peut-être s'agit-il
de la première édition de ce texte rare publié dès la première année
par divers éditeurs.
|
|
LONGCHAMPS. " Les Modes, depuis
Pharamond jusqu'à nos jours ; recherches
historiques, à propose de Longchamps, par Marcelin ". Page 220 d'un
exemplaire de L'Illustration,
Journal Universel, datant semble-t-il de
1855. L'auteur y caricature une histoire des coiffures, vêtements et
des voitures. Dimensions : 34,2 x 24,8 cm.
|
|
LONGCHAMPS. " Les Modes, depuis
Pharamond jusqu'à nos jours ; recherches
historiques, à propose de Longchamps, par Marcelin ". Page 221 d'un
exemplaire de L'Illustration,
Journal Universel, datant semble-t-il de
1855. L'auteur y caricature une histoire des chaussures, vêtements
et du sport. Dimensions : 34,2 x 24,8 cm.
|
|
LE CAFE FRASCATI.
« Frascati »,« Dessiné d'après un Croquis pris sur le
Lieu, et Gravé par P. L. Debucourt. »Il s'agit de Phlibert Louis
Debucourt (1755-1832), artiste dont les gravures marquent la production
de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe. Il s'est fait notamment
une spécialité des images de mode à l'époque des incroyables et
merveilleuses. L'estampe représente le café Frascati en 1807. Ce café
parisien est alors un des lieux de rendez-vous de la jeunesse dorée.
Cette estampe est peut-être d'époque, mais le papier vergé est épais.
|
|
LES MONTAGNES RUSSES DE LA BARRIERE DU
ROULE. « Le Bon Genre, N° 97. Les Montagnes Russes de la
Barrière du Roule. » Elle se situe à l'actuelle Place des Ternes.
|
|
LA RAMASSE. « Le Bon Genre, N°
99. La Ramasse. »
|
|
MONTAGNE ARTIFICIELLE DE BELLEVILLE.
« Le Bon Genre, N°105. Montagne artificielle de Belleville. »
L'emplacement de la barrière de Belleville est sur le boulevard du même
nom au niveau de la rue du faubourg-du-Temple. Elle est réputée aussi
pour ses guinguettes particulièrement durant la période du Carnaval. Il
est émouvant de voir les collines champêtres de ce lieu aujourd'hui
recouvert d'immeubles, de goudron et de béton. Ceci dit, depuis
quelque temps Belleville renoue avec la fête et s'engage dans l'Art
avec de plus en plus de galeries.
|
Cliquez sur la photographie pour plus de détails |
LES CHAMPS ELYSEES EN 1842.
Estampe de 16,2 x 25,5 cm (feuille entière) intitulée : 'Les
Champs Élysées.' avec pour signatures d'après « Eugene Lami »
et gravée par « Chas. [Charles] Rolls. » Au dessous est
indiqué : « Aubert & Comnie. Place de la Bourse, Paris,
Octobre 1, 1842. » Eugene Lami (1800-1890) est un artiste
produisant notamment des dessins et peintures représentant la vie
mondaine parisienne en particulier durant le règne de Louis-Philippe
d'Orléans (roi des Français de 1830 à 1848) puis sous la présidence
(1848) puis le règne (1852-1870) de Napoléon III.
|
Autres objets en relation se trouvant dans d'autres
rubriques : |
|
TOILETTE
FLORENTINE AVEC L’ELEGANT CHAPEAU DES CHAMPS ELYSEE Gravure
du XVIIIe siècle rehaussée à l’aquarelle à l’époque. Filigrane en forme
semble-t-il de clés. Cette élégante est en promenade avec son petit
chien et son chapeau rehaussé de plumes, de fleurs, de rubans et
semble-t-il de gazes. Dimensions : 30 x 18,5 cm sans les
marges et 41,7 x 26,5 cm pour la feuille entière. Très belle
gravure d'époque XVIIIe siècle.
|
|
PETIT
MAÎTRE ALLANT EN BONNE FORTUNE & PETITE MAÎTRESSE À LA PROMENADE. Almanach
allemand de l'année 1779 (Zachenbuch zum Nuken und Bergnugen,
Goetingen, J. C. Dieterich), avec de nombreuses gravures liées à la
mode de cette époque venue de France.
|
|
COIFFURES EN
PORC-EPIC ET A LA TITUS. Estampe 25 de 1798, dessinée
d’après nature sur le Boulevard des Capucinesprovenant du Journal
des Dames et des Modes fondé à Paris en 1797, et dont Pierre de La
Mésangère devient rapidement le directeur. Ce périodique est celui qui
témoigne le mieux du changement radical de la mode de la fin du XVIIIe
siècle. La jeune fille a une coiffure dite textuellement « en
porc-épic ».
Cette mode aurait été instituée en solidarité
avec des condamnés à l’échafaud : cette coupe imitant celle de ces
derniers ou dernières avant de passer à la guillotine. On lui donne
alors le nom de « coiffure à la victime ». On institue aussi
les bals des victimes qui vulgarisent la mode des robes gréco-romaines
et des cheveux ‘à la
victime’ c'est-à-dire coupés au ras de la nuque à la manière de ceux
exposés au couperet. Les découvertes archéologiques du XVIIIe siècle
mettent au goût du jour des coupes de cheveux courts appelées
« coiffures à la Titus » du nom du fils de Brutus que
l’acteur François-Joseph Talma (1763 - 1826) joue avec cette coupe
qu’il porte aussi en ville.
Cette coiffure est portée aussi bien par les femmes que par les hommes.
|
|
LE JARDIN DE TIVOLI. Le
jardin de Tivoli est un des endroits où les gens à la mode comme les
Merveilleuses et les Incroyables aiment à se retrouver. Il est l’œuvre
d’un des fils du riche financier Boutin qui fait construire en 1766 ce
parc sur huit hectares à l’actuel emplacement de la gare Saint-Lazare.
Le
nom lui est donné en référence aux jardins de Tivoli près de
Rome ; mais on l’appelle aussi ‘ La Folie Boutin’. Il n’en reste
rien aujourd’hui. Mais jusqu’au début du XIXe siècle, on y trouve une
multitude d’attractions. On y joue au jeu de bague, au tape-cul, on y
boit, on y danse, on y applaudit des comédiens et des danseuses sur un
théâtre de verdure, on y fait des rencontres … La gravure proposée
provient de "Mode du Jour" et est intitulée : "Le Jeu du tape-cul au
Jardin de Tivoli". Estampe d'époque (fin XVIIIe - début XIXe).
|
|
LE JARDIN DE
TIVOLI. "Mode du Jour" "Les amusements de la Bague Chinoise
au Jardin de Tivoli". Gravure d'époque (fin XVIIIe - début XIXe).
Voici l’extrait du
journal de voyage à Paris en 1810 de Rudolf-Samuel-Karl de Luternan,
publié pour la première fois en août 1950 dans la Revue de Paris :
« Tivoli. À huit heures, nous quittons les boulevards pour nous
rendre au jardin de Tivoli (rue Saint-Lazare), où pour 6 francs une
fête charmante nous attendait. Les premiers pas que l’on fait préparent
l’imagination à un " spectacle féerie ". Il fait obscur. On entend,
sans la voir, une assez bonne musique. L’entrée est décorée de fleurs
et de beaux orangers. Les ombres de la nuit, une faible lumière,
rendent cette entrée mystérieuse : on devine à peine les objets,
néanmoins, le parfum des fleurs vous indique un jardin. Peu à peu, le
théâtre s’agrandit, on a quitté la faible lumière, et on se trouve au
milieu d’une société assez choisie et nombreuse, qui se promène de tous
côtés dans les allées du vaste jardin, illuminé avec goût de lampions
de couleurs variées. Des guirlandes de feux tiennent les arbres,
décorent la verdure et la rendent brillante. Sous ces feuillages
étoilés, il règne juste assez de clarté pour reconnaître son monde. Mon
ami, quoique myope, voit enfin ce que depuis longtemps, disait-il, il
avait cherché vainement : des jolies femmes. Mais à son grand
déplaisir, il s’aperçoit aussi, en même temps, que les hommes sont
grands, qu’ils sont beaux et il n’aime pas laisser croître dans son
esprit ces Parisiens, dont il avait eu jusqu’ici une si petite opinion.
Nous circulons au milieu des préparatifs de tous genres, passant d’un
spectacle, d’un bosquet à un autre. Nous nous arrêtons avec la foule
devant le célèbre Olivier, escamoteur fameux, dont les tours
surprenants, ainsi que ceux de ses automates, nous intriguèrent
beaucoup. Nous poussons plus loin : ici, c’est un bal, là un grimacier.
Dans le lointain, on entend un concert. Nous approchons, mais avant que
d’y arriver, nous rencontrons mille détails nouveaux : une grande
optique, un grand microscope, etc., etc. Des couples heureux, mais
fugitifs, traversent çà et là. On croit les suivre, mais bientôt les
lumières plus rares et leur faible clarté en font perdre la trace ; on
se trouve dans les bosquets mystérieux de Cythère et l'œil indiscret
n’y doit pas pénétrer. Nous revenons donc sur nos pas, et voyons un
rassemblement très nombreux qui s’est formé autour d’un tréteau. Ce
sont des danseurs de corde, dont on admire l’agilité successivement
éclipsée par ceux qui les suivent. Mademoiselle Pachy et un très joli
danseur paraissent et viennent surprendre par leur adresse, leur
aplomb, et leurs grâces. Jamais je n’avais encore vu dans ce genre
quelque chose qui en approche. Le saut périlleux est exécuté sur la
corde, en avant et en arrière, sur un seul pied. Je n’y conçois rien.
Pendant qu’on les admire, un coup de canon se fait entendre. Un ballon
de feu se lève dans les airs avec rapidité ; il plane sur Paris :
chacun le suit des yeux et fait ses conjectures sur ce qu’il va
devenir. Mais avant qu’on l’ait perdu de vue, là détonation d’un
artifice qui éclate près de là a détourné subitement l’attention. On se
trouve tout à coup au milieu des étoiles romaines qui s’élèvent de tous
côtés. Les feux augmentent, le spectacle s’agrandit : on voit la Pachy,
deux étendards à la main, mesurer des yeux une corde, qui, partant de
terre, s’élève et conduit au sommet d’un temple de plus de cinquante
pieds de hauteur. Elle s’élance sur le rapide sentier ; à l’instant,
les feux redoublent ; de tous côtés, ils jaillissent sur elle ; on la
croit dans le danger le plus imminent. La courageuse Pachy monte avec
intrépidité : ses étendards saluent la foule, la foule lui répond par
des fanfares et des cris redoublés. La musique, les trompettes, mille
coups de feux qui partent et brûlent autour d’elle rendent cette scène
charmante et d’un véritable intérêt. Au milieu des fracas de cette
brillante ascension, la Pachy est arrivée au sommet de son temple. Au
même instant, l’édifice, embrasé par sa main, présente à l'œil étonné
une vaste et superbe illumination. Ce moment, je ne l’oublierai jamais,
est du plus grand effet. La Pachy suspendue dans les airs, au milieu
des feux pétillants qui semblent devoir la dévorer, les traverse avec
calme et redescend en triomphe. Ce moment fait trembler pour elle le
spectateur nouveau et non prévenu. Elle arrive enfin à travers les
flammes, et pendant que l’air retentit des cris de joie mille fois
répétés, et au moment où l’on croit le spectacle fini, une détonation
effroyable fait tourner les têtes du côté opposé. C’est un volcan qui
s’est ouvert tout à coup au sommet d’une colline, et qui vomit des feux
de toutes couleurs. Cette transition subite et d’un à-propos admirable
produit le plus grand effet : tout à l’heure, c’étaient des feux
brillants et d’une blancheur éblouissante ; ici, c’est au contraire la
sombre et menaçante rougeur d’une lave brûlante. On la voit se former
au milieu des éclats souterrains, pendant près d’un quart d’heure, et
détruire enfin dans ses torrents le simulacre d’Herculanum. Voilà, en
abrégé, ce que nous venons de voir dans ces lieux enchanteurs. Le
silence qui a succédé à ce beau tintamarre nous permet de sentir que
nous avons faim et soif. Nous passons un quart d’heure au café et
cherchons enfin la sortie du jardin. Mais avant que d’arriver à
l’issue, deux voix d’homme délicieuses, qui partent d’un kiosque de
verdure, arrêtent nos pas. Leur chant mélodieux semble être l’adieu de
l’entrepreneur de la fête. Nous l’écoutons un bon moment, et quittons
enfin ces lieux, bien satisfaits de tout ce que nous venons d’y voir.
Nous conserverons longtemps, May et moi, le souvenir de cette fête
agréable, dont les détails, les variations multipliées, et surtout
l’à-propos de transition et des grands coups de théâtre, ne laissaient
rien, absolument rien à désirer. Et tout ça pour 6 francs. » Ce
texte a été tiré de :
http://www.histofig.com/empire/edition_documents_04.php
|
|
LA GUINGUETTE.
"La Guinguette", gravure du XVIIIe siècle signée du graveur Mérigot.
|
|
LA
GUINGUETTE. Cette toute petite image (7,7 x 4,6 cm) du XVIIIe
siècle, représente un groupe en train de danser accompagné d'un
musicien dans une guinguette. Elle est gravée par Pierre Alexandre
Aveline (v.1702-1760) d'après Charles Eisen (1700-1777).
|
|
LES
PROMENADES PUBLIQUES & LE JARDIN DU PALAIS ROYAL. Mercier,
Louis-Sébastien, Tableau de Paris, Nouvelle édition, Corrigée
et augmentée tome III, Amsterdam, 1783.
Le chapitre CCCCXVIII est consacré aux " Promenades publiques ", et le
CCCCLXXXVII est intitulé : " Jardin du
Palais Royal ".
|
|
|
|
|
|