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Elégances françaises du XIXe siècle.
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Gandins, dandys, mirliflores, petits crévés, beaux, lion(nes), gommeux, jeune France, biches, daims, gants jaunes ... tout le copurchic des fashionables du siècle de Victor Hugo. Pour le XXe siècle, cliquez ici.

LE GANT JAUNE . Gravure du début du XIXe siècle.

MODE DU DEBUT DU XIXE SIECLE. Jeune homme à la l’avant-garde de la mode de 1802. Costume Parisien. An 11 (1802), planche 439. Dimensions : in-8° (à peu près22 x 14 cm). Gilet en duvet de Cygne. Redingote à l'écuyère. Eau-forte coloriée. On remarque sur la gauche que cette image a été extraite du journal de l'époque.

Le Baiser à la Capucine
LE BAISER A LA CAPUCINE. Cette estampe est peut-être du XIXe siècle, mais sans doute pas d'époque. Bien que vergé, le papier est épais et jauni avec des taches. Dimensions : 24 x 31,5 cm. Le baiser à la capucine consiste à embrasser un partenaire en lui tournant le dos et en lui tenant les mains. Il est à remarquer les habits et les cheveux courts mais bouclés de tous les personnages. En France il existe de nombreux jeux adolescents ayant pour thème le baiser. Plusieurs gravures du début du XIXe siècle en donnent des exemples : le baiser deviné (discerner qui  embrasse alors que les yeux sont clos), baiser son ombre (une jeune femme se place entre un mur et une lumière afin d'embrasser son ombre alors qu'un jeune homme essaie de se placer entre), baiser le dessous du chandelier (un jeu de baisers qui implique des chandeliers), le baiser à la capucine (embrasser un partenaire en lui tournant le dos et en lui tenant les mains : voir photographies), le baiser à la religieuse (s'embrasser à travers les barreaux d'une chaise) etc. Plusieurs de ces jeux sont décrits ici.
Elégant de 1808
1808. Planche 940 de 1808 du Journal des Dames et des Modes. Légende : « Redingote de Drap avec Collet et Revers en Velours. »

LE FASHIONABLE. Lithographie originale de Paul Gavarni (1804-1866), pouvant être datée entre 1830 et 1843, représentant des « petits fashionables » en situation. Paul Gavarni, de son vrai nom Sulpice-Guillaume chevalier, se fait une spécialité de la représentation de jeunes parisiens à la mode sous Louis-Philippe et le Second Empire. Il est particulièrement connu pour ses illustrations du Carnaval de Paris. Ici les jeunes fashionables femmes et hommes sont dessinés dans leur vie quotidienne : en promenade, peignant, se saluant, priant, conversant, affrontant le vent ... « Petits Fashionables. Par Gavarni. Pl. 35 » « Published by Charles Tilt 86 Fleet Street. » « Lith. De Bénard rue de l'Abbaye N°4. » « chez Aubert, E[dit]eur du J[ourn]al la caricature, galerie véro dodat. ». Dimensions : 32,5 x 40,2 cm. Taches, 2 déchirures en haut de la feuille avec scotch au dos. La maison d’édition Aubert est créée en 1829 et située à Paris au Passage Véro-Dodat. Elle publie La Caricature à partir de 1830 jusqu’à la fin du titre en 1843. C'est un hebdomadaire satirique illustré. Elle édite à part des lithographies des images du journal sous la forme de feuilles volantes, comme celle-ci. Quant à Charles Tilt (du 86 Fleet Street), il s'agit d'un éditeur de Londres contemporain d'Aubert.

LE CALICOT. Gravure de 'Le Goût du Jour, N° 30' intitulée : 'La Russomania'. La tenue du personnage de droite est celle que prend le calicot tel qu'il est représenté sur de nombreuses autres gravures comme dans une estampe conservée à la Bibliothèque de France (voir ici) datée de 1817 où trois hommes sont nommés d'après un tissu (casimir, calicot, pékin) avec pour texte principal : « Prenez y garde !! Il existe une vraie différence entre le Casimir Français, le Calicot de Paris et le vrai Pekin anglais ! ».
Au début du XIXe siècle, après le premier Empire, il est de bon ton pour les hommes d'avoir l'air militaire. Tenues de cheval, bottes et éperons, ne sont plus de mauvais goût même en société. On se donne des airs anglais, de soldat russe etc. Cette mode est caricaturée dans un vaudeville intitulé : Le Combat des montagnes ou La Folie Beaujon, représenté pour la première fois en juillet 1817 au théâtre des Variétés. Le texte est visible ici : books.google.com. Voilà ce qu’écrit le Mercure de France d’août 1817 au sujet de cette pièce : « On demandait à un étranger qui revenait de Paris, ce qu’il y avait remarqué pendant son séjour : " J’y ai vu, répondit-il, tous les militaires en bourgeois, et tous les bourgeois en militaires ". Nous avons une foule de gens qui se sont passionnés pour le métier des armes depuis que la paix est faite. Chacun veut avoir l’air d’avoir fait campagne ; et tel qui n’a jamais été à la barrière lorsqu’il aurait pu y rencontrer l’ennemi, porte aujourd’hui des moustaches et des éperons comme un officier de hussards ; c’est un travers du jour, et il était difficile qu’il échappât aux auteurs du Combat des montagnes, dans la revue piquante qu’ils ont faite de toutes les folies à la mode. Pour rendre ce ridicule plus saillant, ils nous l’ont montré dans la personne d’un certain M. Calicot, marchand de la rue Vivienne ; son belliqueux accoutrement n’en contraste que mieux avec sa paisible profession … » P. Avenel écrit en 1866 dans Les Calicots : " Le costume que les Calicots affectaient de porter en 1817, et que Brunet avait reproduit sur la scène, était ainsi composé : bottes ornées d’éperons, pantalon blanc tombant sur la botte, gilet piqué jaune, habit chicorée la crème (expression du tailleur d’alors), c’est vert mélangé de blanc. "

LE GANDIN. Gravure intitulée 'Le Boulevard de Gand à Paris' ('Le Suprême Bon-Ton N°27.'). Le gandin est un petit-maître de l'époque des fashionables et des dandys. Il se distingue de ceux-ci notamment par son nom qui n'a pas de connotation anglo-saxonne. Alfred Delvau le date du milieu du XIXe siècle ; ce qui ne semble pas exact si l'on considère l'estampe qui représente une scène de l'époque de la Seconde Restauration (1815-1830). Dans son Dictionnaire de la langue verte de 1867, Alfred Delvau écrit : "Le mot n’a qu’une dizaine d’années. Je ne sais plus qui l’a créé. Peut-être est-il né tout seul, par allusion aux gants luxueux que ces messieurs donnent à ces demoiselles, ou au boulevard de Gand (des Italiens) sur lequel ils promènent leur oisiveté." Le terme de 'gant' s'écrit parfois 'gand' ; et il est vrai qu'un des côtés (ou une partie) du boulevard des Italiens est appelé boulevard de Gand sous la Seconde Restauration en souvenir de l'exil à Gand du roi Louis XVIII pendant les Cent-Jours (en 1815) ... Et comme ce quartier de Paris est très fashionnable, on y rencontre des flopées d'élégants. Une gandinerie est une action à la manière de gandin : gandiner. "Le gamin a une chaîne de montre, des habits très chers, un chapeau de soie de 22 francs. Et tout le petit homme est dans cette toilette. Rien de l'enfant, ni l'abandon ni la gaîté ni les pensées de jeu ; mais déjà des idées de relations, le flair des convenances sociales, l'arrangement de la vie dans tel monde réputé pour bon, l'appétit de tel cercle, d'une voiture ainsi attelée. Le gandin en herbe : voilà l'enfant moderne. Une génération s'élève à l'heure qu'il est, qui ne sera que cela : une génération de gandins." Goncourt, Journal (1861). Il y aurait donc de la prétention dans le gandin ; enfin dans celui que l'on désigne ainsi dans la seconde partie du XIXe siècle. Peut-être est-il ainsi vu parcequ'il naît avec le retour de la royauté (Louis XVIII) et se donne des airs militaires. Comme on le constate sur l'estampe, il lui arrive de porter un corset comme beaucoup d'élégants à cette époque.

LE DANDY. Jeune homme à la mode de 1823. Sa tenue est assez raffinée : " Habit à boutons de métal. Pantalon de casimir. Gilet de velours à raies de satin par dessus un gilet de piqué. Manteau doublé de soie et garni de chinchilla. » On remarque ses chaussures très fines et ses chaussettes résilles. provenant du Journal des Dames et des Modes (planche 2204) fondé à Paris en 1797, et dont Pierre de La Mésangère devient rapidement le directeur.

Dandy
L'ELEGANT. Planche 32 intitulée 'Costume Parisien' avec pour légende : « Redingote de drap, garnie de gances de soie. Gilet à la Chevalière, en casimir. Pantalon de casimir. Le numéro de planche fait penser qu'il s'agit soit d'une édition spéciale du Journal des Dames et des Modes, soit d'une copie d'époque par exemple étrangère.

LA PETITE-MAITRESSE. " Paris. Petite-Maîtresse."


LE PETIT-MAITRE EN CHENILLE.


LE CAVALIER DE LONGCHAMPS. « Modes de Paris. » Planche 466 du « Petit Courrier des Dames. Boulevard des Italiens N°2 près le passage de l'Opéra. Costume de Long-Champs. Habit de cheval de forme carrée garni de boutons façonnés Gilet de Piqué à revers, Culotte de Daim, Bottes Anglaises en Castor gris de Gérard. » La ligne du dessous a été coupée sans doute originellement. Gravure en couleur, détachée d’une revue d’époque. Elle est jaunie et a été pliée en deux. Cette image originale est triplement intéressante car nous y retrouvons au moins trois sujets que j'ai traités dans des précédents articles et celui-ci : le boulevard des Italiens, la mode Anglaise et Longchamps. On retrouve dessinés les trois modes de promenades : à pied, à cheval et en voiture et de nombreux autres éléments très intéressants sur la mode d'alors. Le Petit Courrier des Dames est publié de 1822 à 1868. C’est en juillet 1821 qu’est créé par Donatine Thierry le Nouveau Journal des Dames ou Petit courrier des Modes, des théâtres, de la littérature et des arts, publié par « une société de femmes de lettres et d’artistes ». Son titre change l’année suivante pour devenir le Petit Courrier des dames ou Nouveau journal des Modes. Il a une périodicité bidécadaire et contient 8 pages de texte et 7 gravures. Le format est en moyenne de 12,5x20cm. Il continue jusqu’en 1868, après avoir publié plus de 3600 planches. Les modèles y sont présentés de face et de dos. Le Journal des Dames fait de même à la fin de 1825.

LE ROMANTIQUE. Gravure romantique provenant sans doute d'un livre du tout début du XIXe siècle, gravée par Duprée d'après Monnet (sans doute Charles Monnet : 1732 - après 1808).

LA MODE MEDIÉVALE. Illustration de La mode, datant de 1837, représentant un homme dans un intérieur inspiré du Moyen-âge.
Le goût nouveau
LE GOUT NOUVEAU. Estampe n°12 de 30,5 x 24,5 cm
Artistes
L'ARTISTE. L'artiste est un personnage important du XIXe siècle français. Eau forte signée « 1839 Célestin Nanteuil » de 20,8 x 27,1 cm (dimensions de la feuille, pour l'image uniquement : 11,8  x 17,8 cm) et intitulée « Amoroso » de l'italien  « Amoureux », terme utilisé en français, en musique, pour signifier : « tendrement, amoureusement ». Cette image provient de la revue hebdomadaire intitulée « L'Artiste » et publiée de 1831 à 1904. Le magazine y présente des textes et des illustrations dont quelques-unes en pleine-page sans texte au dos, comme celle-ci. Célestin Nanteuil (1813-1873) est un artiste faisant partie des « jeune France » romantiques. Il fréquente Victor Hugo, Alexandre Dumas, Théophile Gautier et semblerait être proche de Gérard de Nerval. Il participe en 1830 à la bataille (théâtrale) d'Hernani.

LES LIONS. Au XIXe siècle d'autres gens à la mode prennent les noms de Raffinés, Beaux, Lions ... PONSARD, François (1814-1867), Le Lion amoureux, Comédie en cinq actes, en vers, neuvième édition, Paris, Michel Levy, 1866. 114 pages, 15,2x23cm, relié, demi-cuir bleu-marine, dos lisse, fleuron doré, pièce de titre en cuir abîmée. Très nombreuses rousseurs du papier. 1866 est la date de la première parution. Il semble donc que l’œuvre fut rééditée de nombreuses fois cette même année.
LE LION DE 1855
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LIONS DE 1855. Estampe présentant quatre lions, dont un enfant, en 1855. « LE LION – Juin 1855 - Journal de Nouveautés et Modes d'Hommes. – Spécialités pour Tailleurs. – Draperies et hautes Nouveautés de la Maison Dubois Jeune – publié par la Société des Journaux de Modes réunis. – On s'abonne au Bureau : rue Ste Anne. 64 à Paris. – Ne peut être reproduit. – Impr. Mariton – Für ganz Deutschland ber C. H. Müller in Aachen. » Cette estampe de la seconde moitié du XIXe siècle semble être imprimée spécifiquement par l'imprimerie Mariton pour l'Allemagne. Je n'ai retrouvé aucune référence concernant une publication intitulée : « Journal de Nouveautés et Modes d'Hommes ». Par contre la « Maison Dubois Jeune » existe bien à cette époque de même que l'imprimerie Mariton et la « Société des Journaux de Modes réunis » installée au 64 rue Ste Anne à Paris. Dimensions du cadre : 28 x 19,5 cm.
Lions
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LIONS. Estampe de Gustave Doré intitulée "Lions" de 26,3 x 33,7 cm à peu près. Déchirure de 2 cm.
Pantheres
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PANTHERES. Estampe de Gustave Doré intitulée "Panthères" : "Animaux féroces qui dévorent les châteaux, les fermes, les terres et les rentes". Dimensions de la feuille : 26,4 x 33,9 cm à peu près.
Le lion et la panthère
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LE LION ET LA PANTHÈRE. Si on emploie beaucoup les dénominations de 'lion' et 'lionne' pour désigner certains élégants au XIXe siècle, celle de 'panthère' est beaucoup plus rare. Estampe de G. Fontaffard intitulée « Le Lion et la Panthère » : « Mme de St... ne met pas de Corset, mais Mr en porte …. » provenant d'Aujourd'hui Journal des Modes Ridicules, planche 68, 4ème année, Juillet 1841. Elle fait 27,8 x 22,1 cm (ensemble du papier).On remarque que les hommes peuvent aussi porter un corset.

La lionne
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LA LIONNE. Illustration pleine page du chapitre consacré à 'La lionne' par Eugène Guinot (1812-1861) du tome deuxième de Les Français peints par eux-mêmes  : encyclopédie morale du XIXe siècle, publiée par L. Curmer  de 1840 à 1842.

LES LIONNES. Pièce de théâtre d’Augier & Foussier, Les Lionnes pauvres, Michel Lévy, 1858, 1ère édition. Le terme de 'lionne' désigne une femme à la mode au XIXe siècle, ayant un goût prononcé pour la toilette et les mœurs libres. « Elle veut monter à cheval, aller à toutes les chasses, à toutes les courses, parier, courir, fumer, devenir lionne enfin » Marie, A., Français peints par eux-mêmes, t. 5, La Belle-Mère, 1842. On appelle aussi ‘lionne’ une femme ‘en vue’, ayant un succès mondain et étant un sujet de conversations à la mode. Voici la définition de la lionne qu’en donne le Dictionnaire de la langue verte (deuxième édition, Paris, E. Dentu, 1867) d’Alfred Delvau : « Femme à la mode – il y a trente ans. C’était « un petit être coquet, joli, qui maniait parfaitement le pistolet et la cravache, montait à cheval comme un lancier, prisait fort la cigarette et ne dédaignait pas le champagne frappé. » Aujourd’hui, mariée ou demoiselle, grande dame ou petite dame, la lionne s’appelle de son vrai nom – qui est drôlesse. ».

Quartier de la Boule rouge
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« QUARTIER DE LA BOULE ROUGE. Le soir où il n'y a ni Ranelagh, ni Mabille, ni Château-Rouge. » Mabille, Ranelagh et Château-rouge sont trois célèbres maisons de bals du XIXe siècle. d’après Alfred Delvau (Dictionnaire de la langue verte, 1867) la boule rouge est une « Fille ou femme galante qui habite le quartier de la Boule-Rouge, dans le faubourg Montmartre. Comme les mots ne manquent jamais aux hommes pour désigner les femmes, - du moins une certaine classe de femmes, - ce nom, qui succédait à celui de lorette et qui date de la même époque, a été lui-même remplacé par une foule d’autres, tels que : filles de marbre, pré-catelanières, casinettes, musardines etc. ».

ELEGANCES DE 1845. Image d'une revue d'Amérique du sud semble-t-il, datée de 1845 avec pour texte : « El Corréo de Ultramar » [pouvant se traduire par 'Le Courrier d'Outre-mer'] « En Paris rue du Faubourg Montmartre 10 ». Les trois fashionables sont à la mode de cette époque.

Le gentilhomme
LE GENTILHOMME. Estampe de Cham (1818-1879) intitulée : « Nos gentils hommes » avec pour légende : AU DIABLE LES PRÉJUGÉS : - Tu sais mon vieux Crésus de tailleur ? J'ai épousé sa fille .. j'étais décavé, me voilà refait ! … - Je vois que tu as bien su prendre tes mesures ! » Un décavé est une personne s’étant ruinée au jeu ou s’étant faite 'plumer' par une femme de mauvaise compagnie. Cette planche fait partie d'une série de vingt lithographies de Cham (1818-1879) publiées en 1846 (Paris, Aubert) intitulée : Nos gentils hommes : goût, tournure, élégance, moeurs et plaisirs de la jeunesse dorée, d'à peu près 35 cm de long. Cette lithographie a été un peu découpée et fait 33,7 x 24 cm. Les gentilshommes qui y sont dépeints sont chevelus avec de longues moustaches et d'impressionnants favoris (rouflaquettes), des habits à carreaux et rayures, des cols hauts, des cravates ressemblant à d'immenses noeuds papillon, des pantalons serrés à pattes d'éléphant et des chaussures garnies d'un noeud sur le devant.

JOURNAL DES JEUNES PERSONNES. Journal des jeunes personnes Publié Sous la direction morale et littéraire de Mlle S. Ulliac Trémadeure. Tome 6e de la 2e Série. Xxe année. Paris, Au bureau du journal, 88, rue de Richelieu. 1852. Dimensions du livre : 26,3 x 17 cm.


LE PETIT CREVE. "Un crévé ébaubi." Petite chromolithographie publicitaire, sans doute de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe.


CES PETITES DAMES. Gravure du XIXe siècle, de 34,6 x 25,7 cm, de la série Ces Petites Dames, feuillet 11, de « CH Vernier » avec pour texte : « Hé bien ! Après, qu'est-ce qu'il y a d'étonnant que j'aie des Cors-de-chasse aux oreilles, vous portez bien au milieu du visage un nez en trompette ! ... »


LE LEVER D'UNE PETITE DAME. Première page du journal L'Eclipse n°59 du 18 mars 1869.

Les bas bleus
LA BAS BLEUS. Lithographie d'Honoré Daumier (1808-1879) du journal Le Charivari (publié 1832 à 1837) de 36 cm x 24 cm : « Les bas bleus - 1255 - Ah! ma chère, quelle singulière éducation vous donnez à votre fille?. mais à douze ans, moi, j'avais déjà écrit un roman en deux volumes... et même une fois terminé, ma mère m'avait défendu de le lire, tellement elle le trouvé avancé pour mon âge.  » Texte au verso du journal.
La cocodette

LA COCODETTE. « La cocodette, par Pépin, Étude phrénologique d'après le système de Gall. » Illustration de la première page du journal satyrique L'Éclipse du 22 novembre 1868 représentant la tête d'une cocodette de profil. La phrénologie est le nom donné à une théorie du neurologue allemand Franz Joseph Gall (1757-1828) sur la localisation des fonctions cérébrales dans le cerveau. Des humoristes l'ont détournée pour montrer ce que peuvent avoir certaines personnes à la mode. Ici le cerveau de la cocodette contient diverses parties dédiées : la poésie, l'ingratitude, la folie, les plaisirs, la paresse, la moralité, la malice, l'envie, la pudeur, la friandise, la méchanceté, la colère, la finesse, la jalousie, la douceur, l'astuce, le jeu, l'amour, la friponnerie, l'amour de la forme, l'impuissance, l'orgueil, la danse, la luxure, la religion, l'attachement. On distingue dans ses cheveux deux pièces dont un rouble (de riches étrangers aiment alors à venir se divertir à Paris) et une autre de 20 francs de 1868 en guise de boucle d'oreille. Des feuilles de vigne, symbole dionysiaque et de la jouissance l'ornent. La cocodette est la compagne du cocodès. Leur période de prédilection est vers 1860, sous le second Empire (règne de Napoléon III de 1852 à 1870).


LA CREVETTE. Portrait caricature de Marie Michu dit Pastella Crevette avec notice biographique satirique du journal (8 pages) : Trombinoscope par touchatout 1882. Le Trombinoscope est publié tout d'abord sous la forme d’un journal hebdomadaire, puis semi-hebdomadaire ; parutions rassemblées par la suite en deux volumes parus en 1874 et 1878 puis sans doute réédités. Les articles sont écrits par Touchatout et décrivent de façon fantaisiste des personnalités de l’époque et des figures typiques traitées de façon allégorique avec par exemple Gommeux Angénor ou Pastella Crevette. Chaque article débute généralement par un portrait /caricature.


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LA CREVETTE . Pastella Crevette, 177ème livraison du Trombinoscope, par Touchatout, éditée vers 1875.Cette livraison est composée de 4 pages (au format 25 x 15 cm) d'une biographie satirique du personnage, agrémentée en 1ère page d'une caricature réalisée par G. Lafosse. La crevette est l’équivalent féminin du crevé. Ce sont des jeunes à la mode qu’on appelle ainsi semble-t-il à partir de 1811. On nomme parfois cocotte ce genre de femme, d'où l'ombre en forme de cocotte en papier.


LE GOMMEUX.

Le lion et la panthère
COUPLE KOKSNOFF, SNOBOYE. Cette estampe signée Gaston Angeli et datant de 1885 est intéressante car elle met en scène un couple à la mode d'alors et surtout par la tenue du garçon habillé dans un style qui commence à cette époque et dure  jusqu'à la seconde guerre mondiale. Il porte un canotier justement créé, d'après Wikipédia, dans les années 1880. Il s'agit d'un chapeau de paille ovale, à fond et bords plats, avec un ruban sur son pourtour. Le reste de son habit est tout aussi caractéristique avec son col haut, son costume serré à carreaux. Ce couple est très koksnoff comme on le dit à l'époque, ce qui s'écrit et se prononce de différentes façons : chocnoso, chocnosogue, chocnosoff, kox-noff, chocnosophe. C'est à dire qu'il est copurchic … autant de mots qui expriment le chic, voire l'ultra-chic comme snoboye, copurchic ...
Gandin Porte-Jaquette
LE GANDIN. Chromolithographie de 11x7,5 cm avec pour texte : « Je suis gandin Porte-Jaquette. Et j'aime bien la cigarette. »
Le high-life
LE HIGH-LIFE. Chromolithographie de 11x7,5 cm avec pour texte.

LE MONDE. LE GOMMEUX. LE PETIT CHOSE. LE VALSEUR. LE CHIC. LA COCOTTE. L'AMAZONE. LE GENTLEMAN. LE PETIT CREVE. L'ANCIEN JEUNE FRANCE ... Bertall, La Comédie de notre temps : La civilité - Les habitudes - Les moeurs - Les coutumes - Les manières et les manies de notre époque, P. Plon, 1874, 2° éd. Grand et fort in-8°. Reliure demi-chagrin vert. Les plats sont décorés de motifs à froid. Dos à nerfs, filets dorés formant caissons eux-mêmes décorés. Elle est d'un état moyen, des cahiers sont débrochés. L'intérieur est dans un bon état de fraîcheur. 651 pp. Très nombreux dessins « au crayon et à la plume » par Bertall in-texte et 104 pleine page. Cet ouvrage est une fine étude des moeurs de son époque. Quelques exemples de chapitres : « La civilité », « Le monde », « La redingote », « Le gommeux », « Costume de madame », « Le corset » ... Quelques élégants dessinés : « Femme du monde », « Le baron », « Habit du valseur », « Le petit chose », « Gentilhomme du sport », « Ancien jeune France 1838 », « Chapeau du petit crevé », « Gentleman », « Petite gomme », « Haute gomme », « Le gommeux », « Comment se mettait une cocotte », « Comme on s'assoit quand on pose pour avoir du chic. », « Démarche du Parisien boulevardier », « Un conducteur à la mode », « Une femme chic », « Un homme chic », « L'amazone » ...


LA COMEDIE DE NOTRE TEMPS. La Comédie de notre temps (1874-1876) de Bertall (1820-1882).

LA VIE ELEGANTE. La Vie élégante, tome second, 1883.


LES FRANCAIS PEINTS PAR EUX-MEMES. Les Français peints par eux-mêmes, Encyclopédie morale du dix-neuvième siècle, tome second, Paris, L. Curmer, 1843.


LES MERVEILLES DU NOUVEAU PARIS. Les Merveilles du Nouveau Paris (1867) par Décembre-Alonnier.


PYSIOLOGIES PARISIENNES. Millaud, Albert (1844-1892), Physiologies parisiennes, La Librairie illustrée, 1886. Dédicace écrite de l'auteur datant du 28 octobre 1889.


QUE SI QUE NON. Aquarelle du XIXe siècle, de 17,2 x 23,9 cm, représentant une petite joute oratoire assez élégante, humoristique et caricaturale, où l’un des protagonistes dit oui et l’autre non. Le titre de cette aquarelle est « Que si, que non ». Il s’agit d’une expression marquant le débat de façon burlesque. Dans le Dictionnaire de l'Académie française de 1798 on peut lire : « On dit familièrement, Être toujours sur le que si, que non, pour dire, Être toujours prêt à contrarier. » Le Dictionnaire de l'Académie française de 1878 donne la même définition. Dans le dessin, le burlesque est accentué par les gestes des mains qui marquent le surenchérissement et montrent que ce que si, que non, où l’un dit une chose et l’autre son contraire, peut durer. Le ridicule est accentué par une légère touche de dandysme des personnages. Les habits sont quant à eux typiques de cette période.

Journal des demoiselles de 1876
JOURNAL DES DEMOISELLES. 1876 (de janvier à décembre). « Quarante-quatrième année ». Paris. Reliure d’époque cartonnée, avec frottements et usures aux plats et tranches. Plats de couverture marbrés à coins. Pages de garde marbrées. Dos cartonné rouge avec titre doré. Format 28 x 19 cm. Intérieur en bon état avec quelques petites rousseurs. 9 Planches en pleine page avec des couleurs très fraîches et 3 gravures non colorisées. 2 grandes gravures en noir et blanc à déplier ayant la largeur de 3 feuilles. 1 planche patron Abécédaire à déplier. 1 partition en annexe : "Gare aux choux" de L. Roques. Table du quarante-quatrième volume.

LE COIFFEUR DE 1830. Lithographie originale : caricature. Se faire coiffer est un acte important de la vie de l’élégance. Le coiffeur qui connaît son métier sait toute la portée de ses ciseaux et la gravité de son geste. Comme on le devine par son mouvement, c’est un artiste qui tient dans ses mains la vie mondaine de sa cliente. Tous ses muscles sont tendus vers sa mission. Il est armé comme un hussard, une paire de ciseaux sur la hanche et un peigne en arme légère dans les cheveux. L’effort qu’il déploie est gorgé de toute la verve qui donne en France les révolutions : celle de 1789, celle artistique des Romantiques, celle des Trois Glorieuses. Évidement, tout cela est ironique ! Cette lithographie date de la Monarchie de Juillet (1830 et 1848) qu’elle critique. L’intérieur de la scène est bourgeois et luxueux, dans le goût de cette époque. Le coiffeur est chic, et l’occupation très futile. Cela contraste avec l’autre thème de cette estampe qui est la Révolution française, suggéré par les deux tableaux ayant pour titre des batailles révolutionnaires célèbres : Jemmappes et Walmy (Jemappes et Valmy) et le bonnet tricolore que tient la jeune femme tout en disant : " Pauvre liberté, qu’elle queue !! " ce qui peut se traduire par : " Pauvre liberté, quelle fin !! ". Ces deux batailles particulièrement difficiles ont permis à la Révolution de s’établir et à la ‘liberté’ de s’installer pour qu’une femme puisse se faire coiffer sa queue (de cheveux). On peut y lire les autres inscriptions suivantes : " La Caricature (Journal) N°61 " ; " Pl. 124 " ; " Lith. De Delporte " ; " On s’abonne chez Aubert galerie véro dodat ". La maison d’édition Aubert est créée en 1829 et située à Paris au Passage Véro-Dodat. Elle publie La Caricature à partir de 1830 jusqu’à la fin du titre en 1843. Il s’agit d’un hebdomadaire satirique illustré. Elle édite à part des lithographies des images du journal sous la forme de feuilles volantes, comme celle-ci.


LES CHAMPS-ELYSEES. Journal La Caricature du 16 juillet 1881 (n° 81) avec une illustration intitulée « Les Champs-Élysées, - par A. Robida » présentant un café concert. Cet exemplaire est d'une édition un peu postérieure reliant de nombreux numéros de La Caricature : pp. 226-232. Dimensions : 37,2 x 26,4 cm. Petites déchirures sur les bords toutes de moins d'1 cm.

Journal des demoiselles de 1895
JOURNAL DES DEMOISELLES. 1895. Reliure d’époque cartonnée, avec frottements et usures  aux coiffes et coins. Tranches dorées un peu passées. Plats de couverture toile. Pages de garde marbrées. Dos cartonné avec titre doré. Format 28 x 20 cm. Intérieur en bon état avec quelques petites rousseurs. Plis horizontaux, ne se voyant quasiment pas sur le dos de quelques planches. Deux dernières pages détachées de la reliure mais présentes. Quelques feuilles ont des petites déchirures. 13 Planches avec des couleurs très fraîches. Gravures sur papier fort, mises en couleur, dont 2 en doubles-pages. 2 Gravures en noir et blanc sont en double-page. Exemplaire de 380 pages.
Les Gens chics
LES GENS CHICS. Les Gens chics, Images en couleurs par Bob  (Paris, G. Charpentier et E. Fasquelle, 1895) de Gyp (de son vrai nom Sibylle Aimée Marie Antoinette Gabrielle Riquetti de Mirabeau, par son mariage comtesse de Martel, 1849-1932).
Un Siècle de modes féminines
UN SIECLE DE MODES FEMININES. 1794 – 1894. Quatre cents toilettes reproduites en couleurs d'après des documents authentiques, Paris, G. Charpentier et E. Fasquelle, 1896. Reliure toile sans doute légèrement postérieure. Page de couverture originale restaurée. Dimensions :17,7 x 12 cm. Les reproductions de ce livre de 1896, qui couvrent un siècle, permettent de se faire une idée de l'évolution de la mode féminine durant ce XIXe siècle.

LE JEUNE SMART. « Le jeune "smart". - Qu'est ce que vous avez à me regarder comme ça ? … J'suis pas un train ! ». Légende du dessin de la première page de Le Journal du 19 octobre 1898.

PALAIS D'HYGIENE. Petite chromolithographie publicitaire, sans doute de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe. "Palais d'Hygiène (Esplanade des Invalides).


LE FURET DES SALONS.

ALMANACHS DU XIXE SIECLE.
Chimie des parfums, 1897.
PARFUMS. Chimie des Parfums et Fabrication des essences : Odeurs, Bouquets et Eaux composées, Émulsions, Pâtes, Teintures, Pommades, Dentifrices, Poudres, etc. Édition française par F. Chardin-Hadancourt et H. Massignon. Avec 70 figures dans le texte. Paris, Librairie J.-B Baillière et Fils, 1897. 376 pages (Complet).  In-12 (17,5 x 11,5 cm). Cartonnage éditeur semi-rigide. 70 figures en noir dans le texte. Cartonnage défraîchi, présentant des traces. Coiffes frottées et tassées, présentant des déchirures. Coins de plats un peu frottés. Jeu dans les charnières. Pages un peu jaunies. Petites rousseurs isolées sur certaines pages, rousseurs plus denses sur les 3 premiers feuillets.
Assiettes témoignant de la mode au XIXe siècle
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Objets en relation se trouvant dans d'autres rubriques :

LA PARISIENNE. 'La Parisienne à Londres '. Gravure des toutes premières années du XIXème siècle d'après James Gillray, parue en 1802. Dimensions : 19,3 x 23,9 cm. Cette intéressante caricature présente une parisienne avec son cavalier (sans doute un parisien). Ils sont dans une position assez typique de la galanterie française, assez gracieuse, avec une légère inflexion et sur la pointe des pieds. L'aspect caricatural se situe dans le contraste avec celle statique des anglais dont la rigidité est accentuée par les traits. A l'époque où se situe cette gravure la mode anglaise est prépondérante à Paris. C'est cette confrontation qui est ici mise en scène. Comme les anglais, on se met à apprécier les courses de chevaux (arrière plan de l'image). Il est à remarquer la merveilleuse sur la droite avec son chapeau à longue visière et le grand couvre-chef du personnage assis de dos au centre, modes très présentes alors à Paris. Ce genre de coiffes ne trouvent plus d'équivalents par la suite : une visière aussi longue pour les femmes et des chapeaux aussi volumineux pour les hommes. Cette estampe se situe dans un contexte où un grand nombre de français se sont réfugiés pendant la Révolution à Londres. Ce sont les émigrés.
Invisible
L'INVISIBLE. Planche 52 de 1806 intitulée 'Costume Parisien' représentant un couple avec une femme portant une capote 'invisible'. On appelle aussi les personnes qui ont ce genre de chapeau : des invisibles. Le numéro de planche et la date laissent à penser qu'il s'agit soit d'une édition spéciale du Journal des Dames et des Modes, soit d'une copie d'époque par exemple étrangère. Dimensions de la feuille : 16,7 x 11,2 cm.

L'ANGLOMANE. Caricature d'un adepte de la mode anglaise en France. Gravure du XIXe siècle : 'L'Anglomane' de 40,5 x 40,5 cm. Papier avec filigrane 'Arches'. Présence de taches.

L'ANGLAISE. Gravure Le Bon Genre. N°96. L’Anglaise. Gravure en couleur de la première moitié du XIXe siècle, jaunie, froissée, avec de petites déchirures, mais jolie. Dimensions : 34,2 x 25,6 cm. Le Bon Genre a été édité de 1800-1822, tout d’abord en 115 dessins humoristiques format in-8° (220 mm x 244 mm) commencés en avril 1800. En 1817 les 104 premières planches ont été rééditées avec un texte de 29 pages par La Mésangère et Pierre-Antoine Leboux de (1761-1831) sous le nom d’Observations sur les modes et les usages de Paris pour servir d'explication aux caricatures publiées sous le titre de Bon Genre depuis le commencement du dix-neuvième siècle, in-4° oblong, imprimerie L.-G. Michaud. Ensuite, La Mésangère a édité 11 nouvelles planches numérotés de 105 à 115, dessinées par Louis Marie Lanté et gravées par Gâtine. Elles ont paru de 1818 à 1822. La série complète, accompagnée du texte est rééditée au format in-fol en 1822 par l’imprimerie de Charles Crapelet (1762-1809) et en 1827 par Vassal et Essling sous le nom Observations sur les modes et les usages de Paris, pour servir d'explication aux 115 caricatures publiées sous le titre de Bon genre depuis le commencement du dix-neuvième siècle. La planche présentée ici fait sans doute partie de l’édition in-4° oblong de 1817. Le dessin est particulièrement stylisé. Deux personnages féminins et un enfant habillés élégamment, regardent des amuseurs dont l’un est un jeune garçon qui danse, le deuxième un musicien jouant du tambour et le troisième un jongleur, la tête en bas sur une table. L’artiste n’a pas hésité à représenter des personnages de dos ou de trois-quarts dos ; de même qu’un acrobate les pieds en l’air et un enfant qui danse comme le ferait un adulte. Cette présentation peu orthodoxe est en opposition avec « l’Anglaise » qui cependant s’intègre parfaitement au tableau. Le tout forme une scène élégante emprunte de fantaisie, aux couleurs agréables, et aux habits recherchés. Voici une définition que l’on donne au début du XIXe siècle du mot « genre » et de l’expression « le bon genre » : « GENRE. Avoir le genre ; prendre le genre ; être dans le bon genre. Ces locutions signifient, en termes de petit-maître, avoir la tournure à la mode, les airs musqués ; faire l’important. Pour parvenir à ce que l’on nomme le bon genre ou le suprême bon ton, il faut d’abord maniérer son langage et grasseyer en parlant ; prendre un air hautain, délibéré, et suffisant ; occuper continuellement la conversation de sa personne, de ses qualités, de son savoir, de ses goûts, de ses fantaisies ; parler tantôt de son coiffeur, de son tailleur, de son bottier ; puis de ses maîtresses, de chevaux ; des spectacles, de Brunet, de Forioso, et de mille autres objets de cette importance : un homme du bon genre doit en outre avoir en main une badine, avec laquelle, lorsqu’il ne la porte pas à sa bouche, il frappe à tort et à travers sur tous les meubles qui sont autour de lui ; et s’il n’est vautré sur un sopha, en présence de toutes les femmes, debout devant une glace, sur laquelle ses yeux sont constamment fixés, il s’enthousiasme des charmes de sa personne ; et, tout en fredonnant quelque air fade et langoureux, il s’occupe négligemment à réparer les désordres d’une Titus ébouriffée ; enfin tout ce qui est ridicule, outré, insipide et féminin, doit se trouver réuni dans ce qu’on appelle un homme du bon genre. On ne sait de quel genre il est, s’il est mâle ou femelle. Se dit d’un homme sournois et qui mène une vie très-retirée. » Dictionnaire du bas-langage ou des manières de parler usitées parmi le peuple ; ouvrage dans lequel on a réuni les expressions proverbiales, figurées et triviales ; les sobriquets, termes ironiques et facétieux ; les barbarismes, solécismes ; et généralement les locutions basses et vicieuses que l'on doit rejeter de la bonne conversation , Paris, D’Hautel, F. Schoell, 1808, tome 2, p. 11.


L'ORIGINAL. Gravure intitulée « L'Orignal » du début du XIXe siècle. Le jeune homme porte les cheveux en arrière, une cravate attachée par un noeud sur un haut col, un jabot … ainsi qu'une châtelaine, comprenant un coeur, un carquois de Cupidon, un sceau ... « A paris, chez Martinet, Libraire, rue du Coq, N° 13 et 15 »

Les bolivars et les morillos
1819. LES CHAPEAUX BOLIVAR ET MORILLO. Petite gravure (11,4 x 14,7 cm) d'époque début du XIXe siècle avec pour légendes : « Théâtre des Variétés. Messieurs Léonard, Ocry, Cazot et Lepeintre, dans les Bolivars et les Morillos. » La pièce Les Bolivars et les Morillos ou Les Amour de Belleville, de MM. Gabriel et Armand, est représentée pour la première fois à Paris au Théâtre des Variétés, le 11 septembre 1819. Bolivar et Morillo, sont deux célèbres militaires. Simón Bolívar (1783-1830), de son vrai nom Simón José Antonio de la Santísima Trinidad Bolívar y Palacios, surnommé le Libertador, est un général et homme politique sud-américain. Pablo Morillo y Morillo (1775-1837), comte de Carthagène et marquis de La Puerta, surnommé le Pacificador, est un homme de guerre espagnol. La mode martiale de l'époque donne à deux sortes de chapeaux et à ceux qui les portent leur nom : le bolivar et le morillo. Je ne sais pas si c'est la pièce qui lance la mode ou le contraire, mais cette comédie en un acte offre diverses caricatures en association aux modes du jour.

LA SOCIETE ET LE HIGH-LIFE. La Société et le High-life, adresses à Paris et en Province, 1903, quatrième édition (la première édition a paru en 1883 ; la seconde en 1890 ; la troisième en 1895), Nancy, Imprimerie Berger-Levrault et Cie, 1903. Première partie de A à N. 708 pages reliées au format In-8° (21 x 13,5 cm). Tranches dorées. Reliure un peu passée, quelques petites taches à l’intérieur mais ensemble très correct.
Pour chaque patronyme figurent la nationalité, le nom patronymique, les titres nobiliaires, le Chef de Famille ou de Branche, Fonctions, Grades et Dignités de Monsieur, anciens et actuels, les Décorations, nom de Famille de Madame, les enfants, Domiciles et Résidences, la Poste, télégraphe avec distance en Km et téléphone, etc. L’ouvrage est précédé de la descendance des Princesses de la Maison de France et de la Maison Napoléon Bonaparte mariées à des Souverains et Princes étrangers.


LE PSCHUTTEUX. Petite chromolithographie publicitaire, sans doute de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe.
En vente chez des antiquaires amis :

En vente chez l’antiquaire Christian Pécout à Mont Louis sur Têt : L’ORANGE OU LE MODERNE JUGEMENT DE PARIS. Aquatinte du début du XIXe siècle de Louis-Philibert Debucourt (1755-1832) dessinateur et sculpteur, de 44 x 33 cm. Baguette en Acajou. Cette gravure présente de jeunes gens jouant le jugement antique de Pâris. Au lieu d’une pomme d’or sur laquelle est marquée « à la plus belle », c’est une orange qui est offerte à la gagnante. C ’est un Incroyable aux cheveux courts « à la Titus » (voir rubrique « Coiffures ») qui joue le rôle de Pâris et trois Merveilleuses ceux d’Héra, Athéna et Aphrodite. PRIX : 800 €

Autres :
1803
1803. Planche 518 de l'an 12 du Journal des Dames et des Modes. Légende : « Chapeau de Feutre. Souliers d'homme. » Signée d'Horace Vernet.

1810. ELEGANTE DE DOS. Estampe provenant de Costume Parisien de 1810, planche 1066 : "Capote de Perkale. Colorette en Ruche. Bas de Robe à quatre falbalas."
1813
1813. Planche 1309 de 1813 du Journal des Dames et des Modes. Légende : « Chapeau de Tulle. Robe et par-dessus de Perkale. » LA feuille fait à peu près 21,5 x 12,5 cm.
Haute Classe N°9
HAUTE CLASSE. N°9. « Cornette garnie de dentelle. Domino de satin garni de blonde. » Gravure d'à peu près 30 x 21 cm, sculptée par Gatine d'aprés Lanté.
1829
1829. Estampe provenant de l'édition de Francfort du Journal des Dames et des Modes.
Petit Courrier des Dames 1860
1860. « Modes de Paris – Petit Courrier des Dames – Paris, Boulevart des Italiens, 1. Robes et Confections de Madame Pieffort ... » La date d'octobre 1860 est indiquée à l'encre. Dimensions : 27,6 x 18,5 cm.
La Gazette rose 1862
1862. Estampe de La Gazette rose, datée du « 1er Août 1862 » avec des « Toilettes de Campagne ».  La légende indique quels sont les magasins ayant inspirés cette image pour les robes, chapeaux, fleurs, rubans et passementerie, lingerie, ceinture, mouchoirs, bijoux, costume de petit garçon, parfums et savons de toilette. Il s'agit d'un genre de publicité qui existe déjà dans certaines éditions du Mercure Galant du XVIIe siècle. Dimensions : 27,2 x 18,5cm.
1865 ?

1865 ? Estampe de 27 x 20 cm de La Toilette de Paris. Planche 109. Avant 1865 ?
1866
1866. « La Mode illustrée - Bureaux du Journal 56 rue Jacob Paris - Toilettes de la Mme BREANT-CASTEL 58 bis r. Ste Anne - Reproduction interdite - Mode illustrée, 1866 N°34 ». Estampe d'à peu près 37x 27 cm
1870
1870. « La Mode illustrée - Bureaux du Journal 56 rue Jacob Paris - Toilettes de la Mon BREANT-CASTEL 28 r Nde des Pts Champs - Reproduction interdite - Mode illustrée, 1870 N°76 ». Estampe d'à peu près 37x 26,5 cm signée Anaïs Toudouze ?
Les Modes 1893
1893. Les Modes et Toilettes du 15 octobre 1893 : n°42. En page de couverture, article intitulé 'Coquetterie', et illustration avec pour légende : « Toilettes remarquées au Grand prix d'automne au bois de Boulogne ».
La suite :
Elégances françaises du XXe siècle ...
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