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Collection Contes et Fables |
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La
mode à l’antique commence au milieu du XVIIIe siècle avec la
propagation des gravures reproduisant les peintures murales et autres
objets d’art découverts en Italie à Pompéi, Herculanum … Il en résulte,
dans la mode, une tendance à plus de sobriété. Tous les beaux-arts
reprennent
les motifs et sujets grecs et romains. Les Lumières eux-mêmes
s’inspirent
des philosophes et savants de cette époque. La Révolution y trouve
ses valeurs. L’Antiquité est synonyme de modernité. Les merveilleuses
qu’on appelle de cette manière dès le milieu du XVIIIe siècle adoptent
des modes excentriques. Un peu avant et surtout après la Révolution,
elles
s’habillent de transparentes robes à l’antique, à la ceinture haute,
avec de grands chapeaux à brides. Les vêtements ne sont plus amples
pour les femmes et leur donnent des allures élancées. L’accoutrement
est moins riche, beaucoup plus simple. Le corset et les paniers sont
abandonnés, de même que les très hautes et volumineuses coiffures au
profit de beaucoup plus simples voire des cheveux courts. Il s'agit
d'une véritable révolution dans le vêtement et la mode comme il n'y en
a peut-être jamais eu de manière aussi rapide. Le terme 'antiquomanie'
est
déjà utilisé au XVIIIe siècle mais s'écrit 'anticomanie'. |
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TUNIQUE A LA GRECQUE. Le
modèle de cette gravure du Journal des Dames et des Modes (planche 147), de l’An 7
(1798), porte une tunique à la grecque et un drapé. Seule sa coiffure
est décrite : « Coeffure en Tresses ». Cette estampe est un original de la fin du
XVIIIe siècle. Dimensions : 12 x 20 cm.
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COIFFURE ANTIQUE. Dans cette gravure du Journal des Dames et des Modes,
datée de l’An 9 (1800), le texte indique « coiffure
Antique » : « Coeffure Antique ornée de Perles. Robe à
taille longue ». Il s’agit de l’estampe 320. La tunique est
cintrée haut, comme c’est la mode à l’époque. Elle a des motifs en
feuilles de chêne, alors que le châle lui a des fleurs et des feuilles
d’acanthe. L’ancien propriétaire de cette estampe a inscrit au crayon
la date, celui-là même sans doute qui avait collé l’image par un côté
sur un autre papier dont il reste une trace au dos. Cette estampe est
du début du XIXe siècle. Dimensions : 12 x 20 cm. |
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DRAPE A L'ANTIQUE. Cette gravure du Journal des Dames et des Modes
est datée de l’An 10 (1801). Le texte indique: « Chapeau de
velours. Spencer de drap. ». Il s’agit de l’estampe 352. C’est le
drapé qui rappelle ici l’Antiquité. Cette estampe est du début du XIXe siècle. Dimensions : 12
x 20 cm. |
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TALMA. Gravure d'époque 1802, représentant le comédien Talma dans Cinna,
pièce de Pierre Corneille (ici marquée de Racine). François-Joseph
Talma (1763-1826) joue les rôles des personnages antiques tels qu'ils
sont habillés à leur époque, ce qui est très nouveau et moderne. Il
contribue à lancer la mode antique ; en particulier celle des cheveux
courts. Ce genre de coupe est souvent appelée « coiffures à
la Titus » du nom du fils de Brutus que l’acteur joue ; coiffure qu’il porte aussi en ville et que les hommes comme les femmes s'attribuent. |
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CORSAGE ET MANCHES DRAPES. Planche 426 de l’an XI (pour 1802-3) provenant du Journal des Dames et des Modes. « Turban de Batiste. Corsage et Manches Drapés. »
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Au
temps des merveilleuses, les motifs de l'Antiquité sont très à la mode. Cet objet
d'orfèvrerie est dans cet esprit (inspiration antique, sobriété,
nouveauté de la forme). Il s'agit d'une coupe en argent massif de Paris
d'époque fin XVIIIème début XIXe, gravée de palmettes, reposant sur trois pieds en forme de boule. Travail parisien.
Poinçon de 1er titre au coq pour Paris (.950) et poinçon de grosse
garantie de Paris au buste masculin de face avec le chiffre 85. Ces
deux poinçons ont été utilisés du 19 juin 1798 au 1er septembre 1809.
Cette coupe est donc de cette période comme le montrent aussi les
décors antiquisants. Trés belle qualité de ciselure. Objet rare,
gracieux, témoin d'une production des arts décoratifs du Directoire
riche en nouvelles formes élégantes, sobres et raffinées s'inspirant de
l'Antiquité grecque. Objet est en très bon état avec seulement quelques
altérations du temps. Diamètre de 17 cm et hauteur de 3,5 cm. Poids de
212 gr. |
Autres objets en relation se trouvant dans d'autres rubriques : |
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COIFFURES EN PORC-EPIC ET A LA TITUS. Estampe 25 de 1798, dessinée d’après nature sur le Boulevard des Capucines. La jeune fille a une coiffure dite textuellement « en porc-épic ».
Cette mode aurait été instituée en solidarité avec des condamnés à
l’échafaud, cette coupe imitant celle de ces derniers ou dernières
avant de passer à la guillotine. On lui donne alors le nom de
« coiffure à la victime ». Les bals des victimes généralisent la
mode des robes gréco-romaines et des cheveux ‘à la victime’
c'est-à-dire coupés au ras de la nuque à la manière de ceux exposés au
couperet.
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LA MODE DE LA GORGE DEPLOYEE. Planche 322 de l’an IX (1800) provenant du Journal des Dames et des Modes
fondé à Paris en 1797, et dont Pierre de La Mésangère devient
rapidement le directeur. Cette gravure est d’époque et peinte en son
temps. Elle porte comme les autres estampes de ce périodique
l’inscription Costume Parisien. En dessous, un texte indique que le modèle est habillé d’un « Chapeau de Crêpe » et d'« Robe de Mousseline ». On remarque le décolleté de sa tunique qui couvre
seulement le dessous de ses seins. Les drapés vaporeux (transparents)
et les nudités antiques sont à la mode. Les robes, bien que
dévoilant le torse, couvrent presque toujours tout le bas du corps
jusqu’aux souliers. Montrer des pieds nus semble être considéré alors
comme un acte impudique voir indécent. Cette gravure fait 11,8 x 18,4
cm. |
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