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Collection
Contes et Fables |
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En réaction aux mœurs
grossières de la cour d’Henri quatre et au laisser-aller ambiant, la
délicatesse du dix-septième siècle trouve refuge chez des dames de
qualité qui entreprennent de raffiner les manières et le langage.
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LES
PRECIEUSES DU XVIE
SIECLE. Petite gravure du XVIIe siècle, représentant un
portrait de buste de la dame de lettres Sibille de Sève sous lequel est
inscrit : Mademoiselle Sibille de Scève, Lyonnaise excellente
en l’art poétique et rareté d’esprit (Mamoiselle Sibille de
Seve Lionoise Excellente en l’art Poétique et rareté D’esprit).
Cette petite gravure, faisant un peu plus de 14 x 10 cm, provient sans
doute d’un livre dans lequel elle a été découpée en endommageant le
haut et le côté gauche du médaillon et en cachant les deux premières
lettres du texte. Cependant le sujet est parfaitement plaisant et
instructif car il préfigure la Précieuse, femme d'esprit et de lettres.
Sibylle Scève est une poétesse et intellectuelle lyonnaise du XVIe
siècle, parente (peut-être la sœur) de Claudine et du célèbre écrivain
Maurice Scève (1501-1564) qui est le représentant avec Louise Charlin
Perrin Labé (vers1525 -1566), appelée aussi La Belle Cordière, de
l’école Lyonnaise qui comprend entre autres Claude de
Taillemont, Charles Fontaine, Pontus de Tyard et de nombreuses femmes
comme Jeanne Gaillarde, Christine de Pisan, Pernette du Guillet,
Clémence de Bourges, Claudine et Sibylle Scève, sans compter les
visiteurs occasionnels comme Clément Marot, Melin de Saint-Gelais, avec
probablement Bonaventure des Périers et Rabelais.
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GUEZ
DE BALZAC. Balzac, Jean-Louis Guez de (1597-1654), Les
Oeuvres diverses du Sieur de Balzac. Seconde édition, Paris,
P. Rocolet, 1646, in-4 (24 x 18 cm), 1 f. blanc, 5 ff. n. ch.
(Portrait, Titre, Avis de l'imprimeur, Table), 543-(1) pp. Reliure
pleine basane brune d’époque, dos à nerfs orné. Coiffes, coins et plats
usés avec petits manques de cuir. Intérieur très frais. Bel exemplaire
complet à grandes marges collationné. Parution de l’époque de Guez de
Balzac. Edition de qualité de Pierre Rocolet comme toutes les autres
productions de cet éditeur. La première édition date de 1644
semble-t-il. Cet ouvrage est orné du portrait-frontispice de l'auteur,
d'une grande vignette de titre armoriée, de nombreux bandeaux
particulièrement délicats, de lettrines et culs-de-lampe.
Guez de Balzac est un des intimes du cercle du salon de l’hôtel de
Rambouillet. Il est l’un des plus fameux réformateurs de la langue
française et un « arbitre du bon goût en matière de
style » (Wikipédia). |
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LA
CLEF DU GRAND DICTIONNAIRE DES PRECIEUSES. La
Clef du Grand
Dictionnaire des Précieuses d'Antoine Baudeau sieur de
Somaize (1630?-16.. ), sans doute d'une édition du XVIIe siècle et
peut-être de l'originale de 1661. Pages volantes. Il manque celles
numérotées de 23 à 26. |
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COQUETTES.
Dancourt (Florent Carton Ancourt :
1661-1725), L'Eté des coquettes
provenant de Oeuvres de Dancourt, Paris, Pierre
Ribou, 1698. Deux volumes tomes I et II. Ils contiennent plusieurs
titres avec des dates différentes et chez divers libraires. Des
partitions sont . La reliure est d'époque. Une coiffe et les coins sont
abimés. Un trou de vers de 3 mm et 2 mm d'épaisseur ne touche pas
l'intérieur. Contenu : Tome I avec L'Este des
coquettes, Paris , Pierre Ribou, 1701 ; Les
Bourgeoises à la Mode, Paris chez Thomas Guillain, 1698 ; La
Folle enchère, Paris, Veuve de Louis Gontier 1691 ; La
Parisienne, Paris, Thomas Guillain, 1694 ; Le Tuteur,
Paris, Thomas Guillain, 1695 ; Tome II avec La Foire de Besons,
Paris, Thomas Guillain, 1696 ; Les Vendanges de Suresne,
Paris, chez Pierre Ribou,1700 ; La Foire Saint Germain,
Paris, Thomas Guillain, 1696 ; Le Moulin de Javelle,
Paris, Thomas Guillain, 1696 ; Les Eaux de Bourbon,
Paris, Thomas Guillain,1697 ; Les Vacances, Paris,
Thomas Guillain,1697. |
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COQUETTES.
L'Apprentie coquette de Monsieur de Marivaux (vers 1688 - 1763), courte
nouvelle incluse dans Bibliothèque de campagne ou amusements de
l'esprit et du cœur (Tome second. Troisième édition. A Amsterdam, chez
Marc Michel Rey, 1755).
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VINCENT VOITURE. « Vincent
Voiture de l'Académie française né à Amiens et mort à Paris dans un âge
fort avancé. Gravé par E. Desrochers [Etienne-Jehandier Desrochers
(1668-1741)] à Paris chez Daumont rue St. Martin. En prose ainsi qu'en
Poésie D'un Style délicat et fin ; Dans ses écrits Voiture allie
Le tendre et le galant, le Simple et le badin. » Vincent Voiture
(1597-1648) est un précieux, s'il en est, accoutumé des ruelles ; poète
reconnu et mondain. Lorsque le cardinal de Richelieu fonde l'Académie
française en 1635, c'est en étant inspiré par les cercles des
précieuses qui discutent sur les termes de la langue française.
Mais les femmes n'y sont pas admises (ce qui est injuste lorsque
l'on sait leur travail pour en faire ce qu'elle est aujourd'hui) ;
et ce sont de nombreux habitués de leurs lumières qui sont parmi les
premiers entrant, comme Monsieur Voiture, Jean-Louis Guez de Balzac
(1597-1654), Jean Desmarets de Saint-Sorlin (1595-1676), Jean Ogier de
Gombauld (1576-1666), Claude Malleville (1597-1647), Antoine Godeau
(1605-1672), Philippe Habert (1605-1637), François Maynard (1582-1646),
François de Cauvigny, sieur de Colomby (1588-1648), Marc-Antoine Girard
sieur de Saint-Amant (1594-1661), Claude Favre de Vaugelas (1585-1650),
et sans doute d'autres. La gravure est de vers le début du XVIIIe
siècle et fait 12 cm x 17.5 cm (10.6 cm x 14,8
cm à la cuve). |
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GILLES MENAGE. « Gilles Menage
Poète et grammairien français de l'académie de Crusca établie à
Florence né à Angers l'an 1613 mort à Paris l'an 1692 âgé de 79 ans. E.
Desrochers fecit et excudit rue du foin près de la rue St. Jacques à
Paris. Soit injustice soit envie Menage dans l'académie Ne put jamais
être reçu Mais ses ouvrages font connaître Que jamais homme n'a mieux
su Ce qu'il faut Savoir pour en être. » Gilles Ménage (1613-1692)
est aussi un habitué des précieuses. Molière s'est inspiré de lui pour
écrire le personnage de Vadius de Les
Précieuses ridicules. Malgré ces entrées et des écrits comme son
Dictionnaire
étymologique ou Origines de la langue française, il ne se
trouve jamais élu membre de l'Académie française. La gravure est de
vers le début du XVIIIe siècle et fait 12 cm x 17.4 cm (10.5 cm x
14,8 cm à la cuve).
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