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Collection Contes et Fables |
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Les Pastorales du
XVIIIe siècle |
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La
mode des pastorales occupe une place de choix dans la littérature
française. Elle puise son inspiration dans un retour à l’Age d’or,
emprunt de valeurs simples, belles, amoureuses et baignées de
fantaisies. Une véritable philosophie se cache dans ces écrits, une
alchimie subtile. A travers la mode pastorale, les écrivains comme les
autres artistes qui s’y intéressent, épanchent leur connaissance de la
beauté classique de l’antiquité ou de l’intuition délicate qu’ils ont
de cette sagesse, avec une finesse emprunte de poésie courtoise et
toute entière dévouée à l’âme sensible d’une terre de tous les
possibles et de toutes les richesses, dialoguant avec une extrême
habileté et clairvoyance avec la divinité.
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Tous
les objets présentés sont d'époque. |
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Le Temple de Nature et de l'Amour |
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L'ACADEMIE DES
ARCADIENS. Gravure de la fin du XVIIIe siècle : Mlle
Caroline Wuïet Pensionnaire de la Reine, et Membre décoré de l’Académie
des Arcades. Composé par Muncian d’après le portrait de Mr de Romany
(sans doute François Antoine Romany - vers 1756-1839 -). Gravé par
Vangelisty (graveur de la fin du XVIIIe siècle et début XIXe).
Dimensions : 26,2 x 21,9. Caroline Wuiet baronne d'Auffdiener
(I766-I835) est née en France. Romancière et compositeur elle a
écrit par exemple : Esope au bal de l’opéra ou Tout
Paris en miniature (1802). L'académie des Arcades ou plutôt des
Arcadiens, était une société littéraire fondée à Rome par Christine de
Suède en 1690. Chaque membre y prenait le nom d'un berger d'Arcadie,
comme Mme Duplessy qui était agréée en qualité de pastourelle, sous le
vocable de Bérénice et recevait à titre d'apanage, la province
d'Argolide.
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LE TEMPLE DE GNIDE.
Le Temple de Gnide, est un poème en prose composé de sept chant par
Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu (1688 –
1755) et publié pour la première fois en 1724 sous le couvert de
l'anonymat. L’amour des champs (le berger Aristée et sa compagne) y est
opposé à celui des villes. Ce texte a été mis en vers en 1772 par
Nicolas-Germain Léonard, puis la même année par Charles-Pierre
Colardeau. Une pastorale avec le même nom est jouée à l’Opéra le 31
décembre 1741.
Les deux petites gravures (8 x 13,5 cm) proviennent du tome II de Œuvres
de M. Léonard, quatrième édition, Paris, Prault, 1787. Ce
tome de Nicolas Germain Léonard (1744-1793) contient entre autres une
poésie intitulée Le Temple de Gnide et un Roman pastoral.
Il existe des éditions antérieures. La première gravure montrent une
bergère et un berger près d’un petit temple dans la nature derrière
lequel des jeunes filles danses et folâtrent. La seconde gravure
illustre le passage du Alexis, Roman pastoral, p.127 :
« Cette Coupe que tu vois est bien belle !... ». Voici un passage plus long : « Elle
s’approcha de la fontaine de Diane pour se désaltérer. Trois grands
chênes ombrageaient la source que le reflet du feuillage teignait d’un
verd sombre, quoiqu’elle fût aussi pure que le cristal. Alexis reconnut
Délie et l’aborda. Permets-moi, lui dit-il, de puiser avec ta coupe
dans cette eau transparente. Délie lui présenta la coupe qu’elle avait
rempli d’eau, et lui dit en baissant les yeux : Cette coupe que tu
vois est bien belle ! je l’ai trouvée sur le tombeau de mon amie,
et je donnerais ma brebis la plus chere pour savoir à qui je la dois.
En parlant ainsi, les mouvemens de son sein ressemblaient à ceux d’une
vague agitée. Alexis répondit d’une voix tremblante : Celui de qui
vient cette coupe donnerait son troupeau et tout ce qu’il possede pour
être aimé de toi. Délie rougit, et dit en attachant sur lui des yeux
pleins de douceur et de tendresse : O Alexis ! j’aime celui
qui a rendu ces soins à la mémoire de mon amie ! Le Berger, ravi
de joie, avoua que c’était lui ; et Délie, avec un souris
charmant, lui apprit qu’elle le savait. »
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IDYLLES ET LE
TEMPLE DE GNYDE DE LEONARD. Léonard, Nicolas Germain
(1744-1793), Idylles et Poëmes champêtres, sans date ni
mention d'imprimeur, mais de la fin du XVIIIe siècle. 216pp. Ex-libris :
« Bibliothèque du Vte.de Pellepont-Burète Baron de
l'Empire ». Format 7 x 12,5 cm. Reliure d’époque, usée, dos lisse
orné, encadrement de triples filets dorés sur les plats, tranches
dorées. Coiffes usées avec manques, mors fendus, coins légèrement usés,
intérieur avec quelques rares rousseurs. Jolie page de
titre/frontispice. Ce livre contient le poème Le temple de Gnyde et
de nombreuses Idylles.
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LE TEMPLE DE GNIDE. Gravure du
XVIIIe siècle provenant de Le Temple de Gnide de
Charles-Pierre Colardeau (1732 – 1776) représentant l'apothéose d'une
femme. Elle se tient debout, en hauteur, près d'un autel au dessus
duquel sa main droite est ouverte. Elle est habillée d'une tunique qui
ne couvre pas ses seins et d'un drapé. Les trois Grâces nues,
représentantes de l'Harmonie, la couronnent de roses. Son regard
s'élance vers Aphrodite et Amour. La scène est enrobée de nuées. En
contre-bas se tient une foule qui contemple cette apothéose amoureuse.
Cette gravure n'est pas signée ; mais elle est de qualité. Elle fait 9
x 13,9 cm. L'ensemble avec le sous-verre fait 18 x 24,2 cm.
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Les Saisons |
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LES SAISONS,
Saint-Lambert, Jean-François de (1716-1803), Les Saisons, Poëme,
Troisième édition corrigée & augmentée, Amsterdam, 1771. La
première partie contient un long poème sur les saisons et est illustrée
de belles gravures. Frontispice d’après Jean Baptiste le Prince
(1734-1781) gravé par Augustin de Saint-Aubin (1736-1807) 1768. Cinq
vignettes de Pierre Philippe Choffard (1730-1809) : fecit
1769. Quatre planches hors texte d’après Jean Baptiste le Prince
et Hubert François Bourguignon dit Gravelot (1699-1773) sculptées par
Jean Baptiste le Prince (1767), Benoît Louis Prévost (1735-1808), Jean
François Rousseau (1740-?) et Nicolas de Launay (1739-1792) en 1768. Ce
livre contient dans une seconde partie des contes : L’Abenaki,
Sara Th…., Zimeo, des Pièces fugitives comme des
fables antiques : Pigmalion, Le Triomphe
d’Alexandre … puis de courtes Fables orientales. Format
de 20 x 13 cm environ. Reliure d'époque plein veau marbré avec dos à
nerfs, fers dorés, plats aux filets dorés, tranches rouges. Dos usé aux
tranches et mors légèrement entamé sur 2cm environ et petit accident
aux coiffes. Plat inférieur avec une trace. Deux parties en un tome,
respectivement de 221 et 198 pages. Certaines pages sont cornées mais
bon état général.
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LES SAISONS. THOMSON, James (1700-1748), Les
Saisons, Poème, traduit de l'anglais, Paris , C.
Glisau, rue du Murier, 8 x 12,5 cm, 280 pages, gravures, ex-libris
à la plume, reliure cuir vert ancien, plats & dos ornés, une
galerie de vers en bas du dos (au niveau de l'étiquette), tranches
dorées, coiffes, plats et coins frottés et usés, intérieur frais. La
première traduction française semble dater de 1759. Elle fut rééditée
plusieurs fois en particulier jusqu’au début du XIXe siècle. Cette
édition n’est pas datée. Il n’y a pas non plus de nom d’éditeur.
Cependant, on peut dater cet ouvrage de la seconde moitié du XVIIIe
siècle ou du début du XIXe. Ce livre comprend un frontispice gravé et
une gravure pour chaque saison. L’intérieur est en bonne état, et la
couverture en cuir d’époque usée, avec une galerie de vers en bas du
dos.
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ART CHAMPETRE, innocent, digne de
votre envie, Je soutiens les Etats, le commerce et la vie.
Petite gravure de la fin du XVIIIe siècle ou 1ère moitié du XIXe où les
quatre saisons sont représentées à travers les travaux champêtres.
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LE PRINTEMPS. Vignette
d'époque XVIIIe siècle, de 12,7 x 16 cm, intitulée « Le Printemps »,
avec pour légende : « Cet heureux temps n'est plus que l'Amour plein de
charmes / Pour les tendres Mortels produisait tant de fleurs ; / Le
Perfide aujourd'hui n'engendre que des pleurs ; / Sous l'aile des
plaisirs il cache des alarmes. » « A Paris chez Selis rue St. Dominique
».
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L'HIVER,
Gravure du début du début du XVIIIe siècle, d'après François Verdier
(1652-1730) par le sculpteur Jean Baptiste Haussard (1679-1749) dans un
cadre du XIXe siècle, avec Privilège du Roi. La gravure a de petits
manques. Dimensions du cadre : 50 x 42 cm. François
Verdier est un des représentants du style français des alentours de
1700. « La Terre stérile ; et dépouillée de ses richesses,
est représentée par Cybelle couronnée de Tours, et Soutenue d’un Mois.
Cette Déesse parait dans l’abattement de se voir privée des influences
favorables du Soleil représenté dans l’éloignement par Apollon assis
sur son Char, pendant que le froid Aquilon lui souffle impétueusement
la Neige et les frimas, et que les Signes Célestes du Verseau et des
Poissons semblent vouloir l’accabler de pluies et d’humidités. Les
Semaines paresseuses qui l’accompagnent nous marquent la Nonchalance de
la Saison, dont les Amusements sont figurés par plusieurs Génies qui
jouent, et par différents instruments de jeux. L’Hiver sous la forme
d’un Vieillard fait connaître que l’Elément du feu est le remède aux
rigueurs de cette Saison. »
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Les Mois |
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LE MOIS DE
MAI. Dorat, Claude-Joseph (1734-1780), Les baisers,
suivis du mois de mai, Poëme, Genève (Paris, Cazin), 1777, in-18°
(12 x 7 cm), 166 pp. Edition de qualité du temps de l’auteur.
Couverture en pleine basane racinée de l'époque, dos lisse orné,
tranches dorées. Dos avec caissons ornés et une pièce de titre en
maroquin rouge. Frontispice de C. P. Marillier (1740-1808) gravé par N.
de Launay (1739-1792) représentant dans un décor champêtre une jeune
fille couronnant un poète de roses, avec le texte : « Il faut
des Couronnes de roses A qui peignit l’Amour et chanta les baisers. 20
ème Baisers » . Vignettes, fleurons, culs-de-lampe illustrent
le corps de l’ouvrage. Il s’agit d’une édition du vivant de l’auteur
dans sa reliure d’époque. La plupart des livres que nous vendons
suivent ces principes. La reliure est frottée et les coiffes usées avec
de petits manques de cuir. L’intérieur est en bon état. L’état général
est bon.
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LE MOIS DE
MAI. Dorat, Claude-Joseph (1734-1780), Les Baisers,
suivis du Mois de Mai, Poëme, Genève (Paris, Cazin), 1777 , de 7 x
12 cm. Frontispice : « Sans vous, à quoi sert le bel
âge ? » représentant des putti formant des couples
s’embrassant dans un décor rococo. Cette édition contient aussi Joannis
secundi hagiensis Basia et Imitations de plusieurs poètes
latins (poésies érotiques).166 pages. Reliure de l'époque, en
cuir. Mors et coiffes endommagés, plats usés, mais ensemble solide.
Intérieur complet et en bon état avec parfois de petites taches.
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Les Heures |
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ZACHARIAE,
Friedrich Wilhelm, Les quatre parties du jour,
poëme traduit de l’allemand de M. Zacharie, Paris, J. B. G. Musier
Fils, 1769, Avec Approbation, & Privilège du Roi, 163 pages,
14,5x21 cm. Reliure carton du début du XIXe siècle quelque peu usée et
endommagée sur un côté (bord supérieur droit). L’intérieur est en très
bon état, avec de jolis gravures, vignettes et culs-de-lampes.
Peut-être première édition de cette traduction. Une gravure et une
vignette introduisent chaque partie du jour. Elles sont sculptées par
C. Baquoy d’après Ch. Eisen. Le frontispice représente l’auteur puisant
son inspiration chez sa Muse et dans la fontaine Hippocrène.
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Les Amusements Champêtres |
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RYTHMES CHAMPETRES.
Gravure ovale du 18ème siècle d'à peu près 14 x 16 cm représentant une
scène champêtre avec un berger jouant de la flûte et un choeur de deux
jeunes femmes. Nombreuses allusions érotiques : panier fleuri avec
deux belles roses, canne de bergère avec un ruban noué, flûte du
berger, position ouverte du personnage féminin au premier plan qui
tient dans sa main gauche une couronne fleurie, etc.
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BAL,
ILLUMINATION CHAMPETRE. 2 estampes identiques de 16 x 12 cm et
20,5 x 13 cm, provenant du journal Révolutions de Paris
publié de 1789 à 1794. Là il s’agit de la gravure du frontispice du
n°54 et représentant : « BAL, ILLUMINATION CHAMPETRE. SUR LES
RUINES DE LA BASTILLE, LES 18. 19. ET 20 JUILLET 1790. Ce Spectacle
original et pittoresque offrait tout à la fois la plus pure, quoi que
mêlée d’une teinte de Mélancolie. A la décente dans les Fossés, on
découvrait des restes de Cachots, Asile des Victimes du despotisme.
Bureau des Révolutions de Paris, rue des Marais Fr. SFG N°20. »
Cette gravure est intéressante pour notre sujet car elle y montre une
fête champêtre telle qu’il pouvait s’en donner au XVIIIe siècle. Quant
à ‘l’horreur’ de la bastille dont fait allusion la gravure, voici ce
qu’en dit Wikipedia : « C’était une prison plutôt confortable pour les
personnes de qualité (nobles, grands bourgeois) qui disposaient de
grandes pièces avec repas fins et d'un domestique. Le nombre de ses
prisonniers n'a d'ailleurs jamais dépassé 45. La Bastille comportait
également un quartier beaucoup moins agréable pour les prisonniers
communs, ainsi que des cachots (et non des oubliettes), situés à six
mètres de profondeur et qui servaient de punition aux prisonniers
insubordonnés comme, par exemple, le fameux Latude. Un historien
qualifie même la Bastille de rendez-vous des intellectuels
puisque s'y retrouvaient aussi bien Voltaire que des pamphlétaires
comme Linguet ou Brissot, victimes de la censure. C’était aussi un
gouffre financier pour Louis XVI, en raison à la fois du traitement du
gouverneur d'environ 60 000 livres mais aussi de l'entretien du
personnel, nombreux, ou de la nourriture. Necker, qui avait déjà fermé
le donjon de Vincennes, souhaitait la faire abattre dès 1784. Le peuple
ne semble pas avoir réellement craint ce bâtiment, mais les cahiers de
doléances de la ville demandaient sa destruction. Comme toute
forteresse imposante, elle marquait le paysage et rappelait la
puissance du roi (comme la tour du Temple). La Bastille de Paris est le
symbole du début de la Révolution française. Elle fut prise le 14
juillet 1789 par des révolutionnaires qui y cherchaient de la poudre.
La Bastille fut abattue à partir du 16 juillet par un entrepreneur
privé, Palloy, qui vendit une partie des pierres en guise de souvenirs
(pierres sculptées représentant la Bastille en miniature). On peut y
ajouter la transformation en objets de piété et de culte, de tout ce
qu'il put récupérer sur les boiseries et les ferronneries de la vieille
forteresse. La plus grande part a servi à construire le pont de la
Concorde. Un historien français, Louis Madelin (1871-1956), a même été
jusqu'à parler de prise de la Bastille par des brigands. »
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Le Théâtre des Pastorales |
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MYRTIL ET CHLOE, Pastorale |
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MELICERTE,
Pastorale héroïque de Molière. La pastorale héroïque est une
pièce lyrique mettant en scène hommes, dieux, demi-dieux et héros de la
mythologie avec une intrigue généralement centrée sur les sentiments
amoureux dans un univers bucolique digne de l'Age d'Or..
3 gravures originales du XVIIIe
siècle, toutes d'après le même dessin de François Boucher (1703-1770)
mais exécutées par différents graveurs et provenant de divers livres.
La première est signée de F. Boucher et du sculpteur Etienne Fessard
(1714-1777), la seconde du même dessinateur et du graveur Louis-Claude
Legrand ( 1723-1807). La troisième est signée Jan Punt (1711-1779) qui
a dessiné d’après F. Boucher et gravé. Celui-ci était non seulement un
peintre et un graveur, mais aussi un acteur. Il est à l'origine de
plusieurs gravures de théâtre, comme celle-ci. La date de 1739 est
indiquée : « J. Punt delin, et fecit, 1739 », mais pas
le nom de François Boucher. Ces estampes ont sans doute été rassemblées
par un collectionneur. La quatrième est dans son livre d'origine : Oeuvres
de molière, tome second, quatrième partie, Rouen, Jean Racine,
1787. Ce tome contient une autre pastorale de l'auteur comique
intitulée simplement Pastorale comique. Ces estampes sont des
témoignages très intéressants pour l’Histoire de l’Art. Elles dévoilent
la façon dont un même dessin pouvait être reproduit par des artistes
différents. Les papiers sont bien du XVIIIe siècle. Il s'agit de
gravures originales provenant de livres de cette époque. Elles font à
peu près 8 x 14 cm chacune, et une est collée sur un papier plus récent.
Passage : "LYCARSIS. Je m' en tiens honoré
autant qu' on sauroit croire. Je suis un pauvre pâtre ; et ce m' est
trop de gloire que deux nymphes d' un rang le plus haut du pays
disputent à se faire un époux de mon fils. Puisqu' il vous plaît qu'
ainsi la chose s' exécute, je consens que son choix règle votre dispute
; et celle qu' à l' écart laissera cet arrêt, pourra, pour son recours,
m' épouser, s' il lui plaît. C' est toujours même sang, et presque même
chose. Mais le voici. Souffrez qu' un peu je le dispose. Il tient
quelque moineau qu' il a pris fraîchement, et voilà ses amours et son
attachement. ACTE I , SCENE V . MYRTIL. Innocente petite bête, qui
contre ce qui vous arrête vous débattez tant à mes yeux, de votre
liberté ne plaignez point la perte : votre destin est glorieux, je vous
ai pris pour Mélicerte. Elle vous baisera, vous prenant dans sa main,
et de vous mettre en son sein elle vous fera la grâce. Est-il un sort
au monde et plus doux et plus beau ? Et qui des rois, hélas ! Heureux
petit moineau, ne voudroit être en votre place ? LYCARSIS. Myrtil,
Myrtil, un mot. Laissons là ces joyaux : il s' agit d' autre chose ici
que de moineaux. Ces deux nymphes, Myrtil, à la fois te prétendent, et,
tout jeune, déjà pour époux te demandent. Je dois, par un hymen, t'
engager à leurs voeux, et c' est toi que l' on veut qui choisisse des
deux."
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PASTORALE
de Piron, Alexis (1689-1773), Chef-d’œuvres dramatiques
d’Alexis Piron, précédés de la vie de l’auteur, écrite par lui-même.
Nouvelle édition ; Avec figures en taille douce, d’après les
dessins de Cochin, tome premier, Paris, Chez la Veuve Duchesne,
Libraire, rue Saint-Jacques, au Temple du Goût, 1775, Avec Approbation
& Privilège du Roi. 10 x 17 cm. 402 pages. Couverture en cuir,
d’époque. Cette édition est légèrement postérieure à son auteur, mais
contemporaine des graveurs. Frontispice d’après Cochin (1715-1790),
1756, gravé par J. J. Flipart (1719-1782), CONCORDIA RARA SORORUM avec
les personnifications de la Satyre, la Tragédie et la Comédie ensemble
avec le cheval Pégase (l’inspiration poétique) derrière elles. Les
autres gravures dans le corps de l’ouvrage sont toutes d’après Cochin
mais sculptées par divers graveurs. Il y a aussi des vignettes,
cul-de-lampe … La partie qui nous intéresse est une
pastorale (pp.331-402) : Les Courses de Tempé,
Pastorale, Avec un divertissement ; Représentée pour la première
fois par les Comédiens François ordinaires du Roi, en l’année 1734,
avec Epitre, Préface gravure et pièce. Cela se termine par un
divertissement chanté.
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ESSAI DE
PASTORALE POUR UN CONCERT A MADAME LA DAUPHINE. Cette
pastorale est dans la revue Mercure galant d’avril 1688, ici
dans sa reliure d’époque en cuir et tranches dorées. Elle contient de
nombreux autres textes, deux partitions et une carte. Bon état général.
Le premier Mercure galant date de 1672. Il s’agit de la revue/livre
(in-12) des Modernes contenant de nombreux textes et informations
donnés sous la forme de lettres adressées à une dame. Les premiers
contes de Perrault auraient été publiés dans ce mensuel. En 1724, il
change son titre en Mercure de France jusqu’en 1825. Elle
réapparaît en 1890 et devient progressivement une maison d’édition.
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IL
PASTOR FIDO. Le Berger Fidèle. Traduit de l’Italien de Guarini
En Vers François , Paris, Claude Barbin, 1664, avec Privilège du
Roy. In-12° (9,7 x 16,4 cm), 57 pages pour une pièce en quatre actes
chacun étant paginé indépendamment des autres. La reliure d’époque
plein veau est très abimée. L’intérieur est assez frais. Le dos des
plats et les pages blanches de la fin sont écrites à la plume, avec une
indication de date : 1668. On y parle semble-t-il de garçons
d’écurie au service d’un seigneur et de l’habit de couleur qu’on leur
doit donner et qui consiste en (orthographe d’origine) « un
chapeau un justaucorp et chaude chause une p. de bas une paire de
soulier deux cravatte deux chemise voila tout aquoy l’on est obligé de
leur donner au bout de l’année… ». La gravure en frontispice est
jolie. On y voit deux amants et Cupidon ave ce texte :
« Beautés cessés d’estre cruelles
Vous aurés des bergers fidelles. »
A partir du XIVe/XVe siècle, la
Renaissance italienne remet au goût du jour les oeuvres pastorales
antiques avec les poètes néo-latins et italiens de la Renaissance comme
Pétrarque, Boccace, Sannazar, Tasse , Guarini … La Renaissance
française s’inspire de tout ce qui vient d’Italie. La vogue des
idylles, pastorales et églogues commence au XVIe siècle avec Clément
Marot, François Habert, Maurice Scève, Ronsard, Honoré d’Urfé … Le
XVIIe siècle suit cette mode et l’amplifie. Il Pastor Fido ( Le Berger
Fidèle ) de Giovanni Battista Guarini (1538-1612) est une pastorale qui
dès la fin du XVIe siècle est régulièrement traduite en Français.
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LE BERGER FIDELE Guarini, Le Berger
Fidèle, traduit de l’italien de Guarini En Vers François,
A Brusselles, chez Jean de Smedt, à la Conversion de St Augustin, 1705,
472 pages, frontispice et gravures de Karrewyn F. Couverture cuir usée.
8 x 14 cm.
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ROUSSEAU, Le
Devin du village Œuvres de M. Rousseau de Genève,
Nouvelle édition, Revue, corrigée, & augmentée de plusieurs
morceaux qui n’avaient ps encore paru. Tome premier, Amsterdam,
Marc-Michel Rey, 1769, Avec Privilège de nos Seigneurs les Etats de
Hollande & de Weftfrife. Cette édition hollandaise est de l’époque
de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778). Elle est particulièrement
intéressante pour ses gravures, le portrait de l’auteur, une pièce de
théâtre intitulée Le Devin du village, Intermède avec ses
partitions de musique et les paroles : « … Rends moi ton
cœur, ma Bergère ; Colin t’a rendu le sien… ».
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ACANTHE
& CEPHISE DE JEAN-BAPTISTE RAMEAU. Cette gravure fait
référence à la déesse Artémis (Diane) surprise prenant son bain par
Actéon. Elle a ici les traits de Céphise :
CEPHISE SURPRISE PRES DU BAIN.
/ L’Amour a ménagé cette heureuse Surprise : / Combattre contre
lui, c’est bien combattre en vain. / Ainsi que ce Berger jeune et belle
Céphise / L’Amoureux Actéon surprit Diane au bain.
Cette gravure illustre sans
doute la pastorale héroïque Acanthe et Céphise, dont les
paroles sont de Jean-François Marmontel et la musique de Jean-Philippe
Rameau. Ellei fut donnée pour la première fois en novembre 1751. Elle
est très abîmée avec de nombreuses taches et petites déchirures.
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Virgile |
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LE VIRGILE
FRANCAIS. Frontispice, tiré de :
Oeuvres de Virgile traduites en
français par l'abbé Des Fontaines (1685-1745), Paris, Quillau
père, 1743. Cette gravure représente un angelot portant la
bannière « Virgile François » avec au dessous
l’inscription : « Pandite nunc Helicona, Deae ». Estampe
dessinée et gravée par Charles Nicolas Cochin (1688-1754).
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DELILLE,
Jacques, Les Georgiques de Virgile, Paris, XVIIIe
siècle.
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VIRGILE,
Les Georgiques de
Virgile, traduction en vers françois, avec des Notes ; par
M. Delille, Cinquième Edition revue & corrigée, Paris, Claude
Bleuet, 1770, avec le latin sur la page de gauche et le français sur
celle de droite. Ouvrage dans sa reliure plein veau marbré d'époque au
format in 12 (9,5x16cm). Décors dorés au dos. Mors et coins frottés.
Trois tranches rouge. Intérieur avec des taches sur certaines pages.
Complet, 348 pages. Jacques Delille (1738-1813) a écrit des ouvrages
'pastoraux' (voir autres livres proposés à la vente) et traduit
Virgile, notamment Les Géorgiques et Les Bucoliques.
Virgile (70-19 av. J.-C.) est né à Andes, près de Mantoue, en Gaule
Cisalpine, sous le consulat de Crassus et de Pompée. Il est surtout
connu pour l’écriture des Bucoliques, Géorgique et
de l’Enéide. Son influence sur les ‘écrits pastoraux’
occidentaux est considérable. Par exemple l’utilisation du terme
’églogue’ pour désigner tous les poèmes pastoraux a été employée en
référence à ceux de Virgile rassemblés dans les Bucoliques.Voici
ce que l'on peut lire concernant Les Géorgiques dans
Wikipedia.fr : Ce poème didactique se divise en
quatre livres (514, 542, 566, 566 vers), abordant successivement la
culture des champs, l’arboriculture (spécialement la vigne), l’élevage
et l’apiculture. S’inspirant surtout d’Hésiode, de Lucrèce et d’Aratos,
mais aussi de Théophraste, de Varron, de Caton l’Ancien, voire
d’Aristote, Virgile trace son chemin propre en infusant à l’intérieur
de la matière proprement didactique, souvent aride et ingrate en soi,
ce que l’on pourrait appeler « l’âme virgilienne », faite
d’une extraordinaire empathie à l’égard de tous les êtres, qui anime
l’inanimé, comprend de l’intérieur végétaux et animaux, participe
activement au travail à la fois pénible et exaltant du paysan. Les Géorgiques
sont beaucoup moins un traité d’agriculture (aussi ne visent-elles pas
à l’exhaustivité) qu’un poème sur l’agriculture ; elles
s’adressent au moins autant à l’homme des villes qu’à l’homme des
champs. Elles offrent à l’amateur de poésie un plaisir sans cesse
renouvelé, autant par leur sujet même qui ressource les Muses dans la
fraîcheur et l’authenticité de la nature, que par le souffle qui les
soulève de bout en bout, et par l’extraordinaire variété de leur style.
Virgile sait agrémenter son sujet d’épisodes variés et de véritables
morceaux de bravoure qui sont autant de « respirations » dans
le poème. On peut citer les Pronostics de la guerre civile, l’Hymne au
Printemps, l’Eloge de l’Italie, l’Eloge de la vie champêtre,
l’Epizootie du Norique, le Vieillard de Tarente, Aristée et ses
abeilles, Orphée et Eurydice. Un mot sur ce dernier épisode, le plus
célèbre de tous, pour révoquer en doute la curieuse assertion de
Servius selon laquelle Virgile l’aurait écrit (ainsi probablement que
l’ensemble de l’histoire d’Aristée dans laquelle il est serti) afin de
remplacer un prétendu éloge de Gallus qu’Auguste l’aurait obligé à
détruire. On a détecté dans les Géorgiques l’influence du spiritualisme
néo-pythagoricien, dont Virgile exposera la doctrine au sixième chant
de l’Enéide par le truchement d’Anchise. Quant à l’orientation
politique de ce poème, elle reste bien sûr la même que dans les Bucoliques,
c’est-à-dire violemment hostile aux visées autocratiques de l’héritier
de César. En d’autres termes, ici comme dans les Bucoliques,
quoique moins densément, la cacozelia latens est à l’œuvre.
Elle subvertit notamment la grande invocation à Octavien qui ouvre le
premier livre, le développement sur le Progrès, fruit du labeur humain,
mais dont un certain Labor improbus ("Labeur déshonnête",
aussi bien que « Souffrance immense ») confisque tous les
fruits ; la fable d’Aristée (masque du prince, bien moins flatteur
qu’il n’y paraît) ; ou encore la fervente prière qui clôt le
premier livre en implorant les dieux de préserver pour le salut de Rome
« ce jeune homme » (hunc iuuenem), expression par
laquelle Virgile feint de désigner Octavien, alors que, plus
probablement, c’est à lui-même qu’elle réfère (hypothèse confirmée par
Horace à la fin de l’ode I, 2).
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DELILLE,
Jacques (1738-1813), L’Homme
des champs, ou Les Géorgiques françaises, nouvelle édition revue, corrigée et
augmentée, Paris, Guiguet et Michaud,
H. Nicolle, 1809, format 10x15 cm. Bon état général.
Ce livre complet est
composé de 252 pages comprenant quatre chants et des notes sur ces
chants. Une gravure annonce chaque chant. Il y en a donc quatre. La
couverture est en cuir d’époque. La tranche est dorée. Les pages sont
légèrement jaunies et certaines ont de petites rousseurs. La page 59
est cornée et la page 31 un tout petit peu déchirée sans que cela
n’endommage le texte.
Jacques Delille a traduit en vers français L’Enéide, Les
Bucoliques et Les Géorgiques de Virgile.
La première publication de L'Homme des champs ou les
Géorgiques françaises semble dater de 1799 et a été
republiée de très nombreuses fois dans les années qui suivirent.
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Les Idylles |
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GESSNER,
Idylles et Poèmes champêtres,
de M. Gessner, traduits de l'allemand par M. Huber, Traducteur de La
Mort d'Abel, Lyon, chez Jean-Marie Bruyset, 1762. Format in-8° (13
x 20 cm). 154 pages.
Ouvrage relié plein cuir brun, dos lisse orné de fers et filets dorés,
une pièce de titre en cuir rouge, mors fendus, manque cuir en tête et
queue. La couverture est abîmée. Deux tranchées de vers en bas du dos
et manques de cuir au niveau des mors. Tranches rouges, roulettes
dorées sur les contreplats. Il y a un frontispice gravé d'après Poussin
; et de nombreux bandeaux et jolis culs-de-lampe parsèment le livre.
L’intérieur est frais et en bon état. Quelques pages ont été pliées,
dont la page de titre qui a quelques rousseurs. Edition originale de la
traduction française, complet. Nous avons ici des exemples d’Idylles et
de Poèmes champêtres.
Cet ouvrage comprend : un Avertissement du Traducteur,
une Préface de l’Auteur, une Table, vingt Idylles,
quatre Poèmes champêtres, l’Approbation et le Privilège
du Roi.
Salomon Gessner est un poète suisse d'expression allemande (Zurich,
1730 - idem, 1788). Peintre paysagiste et graveur, il compose et
illustre des poèmes pastoraux : Idylles (1756), Mort
d'Abel (1758), ayant une renommée européenne.
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IDYLLES.
Idylles et pièces fugitives trouvées dans un hermitage au pied du Mont
St ..., Paris, 1785.
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A DAPHNE. Idylle imitée de
Gesner, Poëte Allemand. dans Mercure de France, août
et septembre, Paris, Lacombe, 1777. 2 Volumes
reliés en 1. Format : 10cm x 16,5cm. Pleine reliure cuir d'époque usée,
avec manques de cuir aux angles et coiffes abîmées. Charnières et
reliure solides. Tranches rouges et lisses. Complet. 2 fois
216 pages. 3 pages de musique gravées hors texte.
Contient de nombreux sujets : Politique, Anecdotes, Histoire,
Opéra, Nouvelles littéraires, Poésies, Bibliophilie ou Etudes de
nombreux ouvrages anciens, Enigmes, Loterie, Comédie Italienne ... Bon
état intérieur. Légères mouillures dans les angles de quelques pages
sans gravité. Pages de garde tachées.
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Les Poésies Pastorales |
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GESSNER.
Suite de 9 gravures dessinées par Marillier et gravées par De
Ghendt, De Launay Le Jeune, Duflos, pour les Oeuvres complètes de
Gessner, Paris, Cazin, 1780. Très petite dimensions, in-16 : 11,6
x 6,5 cm. Salomon Gessner est un poète suisse d'expression allemande
(Zurich, 1730 - idem, 1788). Peintre paysagiste et graveur, il compose
et illustre des poèmes pastoraux : Idylles (1756), Mort
d'Abel (1758), ayant une renommée européenne. Ici, nous avons comme illustrations :
- Portrait de Gesner de N. De Launay et C. P. Marillier (1778).
L'écrivain est représenté de profil et en buste, dans un médaillon
enlacé de feuillages. Au dessus de son nom sont posés deux instruments
de musique champêtres : un syrinx, un chalumeau et un panier fleuri. Au
dessous, Amour est le berger et dirige chèvres et moutons. Texte :
" GESNER / Des Bois mistérieux, des Vallons solitaires, / Il nous fait
envier le tranquille Bonheur, / D'une Grace naïve embellit ses
bergères, / Et prète à ses Bergers les Vertus de son Coeur. "
- La Nuit de N. De Launay et C. P. Marillier. Texte : " à
mes amis ! vous montez la Colline ! "
- Daphnis, livre I de N. De Launay le Jeune et C. P.
Marillier (1779). Texte: " Daphnis écoutait ; et un jeune enfant jouant
sur deux flûtes,
Vint a lui. "
- Daphnis, livre III de C. P. Marillier et J. P. De
Lignon (1779). Texte : " Jamais couple plus beau, plus tendre, n'avait
sacrifié à l'Amour. "
- Le Premier Navigateur de N. De Launay et C. P. Marillier
(1778). Texte : " Que tout favorise ton voyage, O Courageux jeune homme
! / l'Amour te récompensera. "
- Mort d'Abel, chant 1 de C. P. Marillier et E. De Ghendt.
Texte : " O mon bien aimé comme tes chants élèvent mon Ame vers Dieu ! "
- Mort d'Abel, chant III de N. De Launay
le Jeune et C. P. Marillieu (1778). Texte :" O mon Fils, mon cher Fils
! Sois béni, toi pour qui le Seigneur envoya du secours. " [texte
incertain car peu lisible]
- Mort d'Abel, chant 1V de N. De
Launay et C. P. Marillier. Texte : " L'innocent tomba à ses pieds, le
Crâne Fracassé, il tourna encore une fois ses regards sur son Frère le
pardon peint dans les yeux, et mourut. "
- Evandre et Alcimne de C. P. Marillier et
P. Duflos. Texte : " Devine qui c'est ? "
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GESSNER. Pastorales
et poèmes, Paris, 1766. |
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DELILLE,
Les Jardins, ou l'Art d'embellir les
paysage Cet ouvrage est composé de deux livres :
- Delille, Jacques (1738-1813), Les Jardins, ou l'Art d'embellir
les paysages. Poëmes en IV chants, nouvelle édition revue,
corrigée et augmentée, Paris, Guiguet et Michaud, H. Nicolle, 1809, 211
pages. Ces chants sont accompagnés de notes. Une gravure annonce chaque
chant. Il y en a donc quatre. L’édition la plus ancienne de Les
Jardins, ou l'Art d'embellir les paysages semble dater de 1782 et
a été rééditée de très nombreuses fois dans les années qui suivirent.
- Delille, Jacques (1738-1813), Dithyrambe sur l’Immortalité de
l’âme, suivi du Passage du St-Gothard, Poëme , Paris, Guiguet et
Michaud, 1802, 71 pages, un frontispice de style Antique. Après le
Dithyrambe de Jacques Delille, suit une traduction de lui-même à partir
de l’anglais, d’un passage du Saint-Gothard de Mme la
Duchesse de Devonshire.
Format 10x15 cm. Bon état. La couverture est en cuir d’époque. La
tranche est dorée. Les pages sont légèrement jaunies. La date de cet
ouvrage (1802) est celle de la première année de publication de ce
livre.
Passage :
« Amant de la
gloire et de la beauté, tout Français se souvenant, avec un juste
orgueil, que l’un de ses poètes a pu rivaliser avec Virgile, accordera
de nouveaux lauriers à son nouveau travail ; et tout Français
aussi réservant une portion de ces lauriers, s’empressera de les unir à
des guirlandes de myrtes et de roses, pour les offrir à la muse
étrangère qui vient enrichir sa littérature. » Notice de Passage
du St-Gothard, p. 40.
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POESIES
PASTORALES, EGLOGUES & TRAITE SUR LA NATURE DE
L’EGLOGUE DE M. DE FONTENELLE. Fontenelle, Bernard Le
Bouyer de (1657-1757), Œuvres, tome IV (nouvelle édition
augmentée), Paris, Michel Brunet Père, 1742, avec privilège du Roi. In-12
(10x16 cm) contenant : A Madame la Dauphine, Eglogue,
pp. 1-6 ; Poésies pastorales, pp. 7-124 ; Discours
sur la Nature de l'Eglogue, pp. 125-169 ; Digression sur
les Anciens et les Modernes, pp. 170-200 ; Thetis et
Pélée, Tragédie représentée pour la première fois par l'Académie royale
de musique l'an 1689, pp. 201-266 ; Enée et
Tavinie, Tragédie en musique (repr.en 1690), pp. 267-332 ; Lettres
a l'imitation des Héroides d'Ovide, pp. 333-354 ; Diverses
petites pièces de poésie, pp. 355-406, + Table des pièces de
ce volume.
Ici, les textes qui nous intéressent en particulier sont : les Eglogues,
les Poésies pastorales et le Traité sur la nature de
l'Eglogue. Fontenelle explique le genre littéraire qu'est la
Pastorale, en dévoilant toute sa subtilité, sa philosophie et son
élégance. Il montre qu'il est très répandu durant l'Antiquité, mais que
dans la France du XVIIe siècle il est particulièrement abouti. Le terme
d’’Églogue’ provient du verbe grec eclegô qui signifie
‘cueillir parmi...’. On utilise alors ce mot pour parler de choix ou
d’un morceau choisi. Des écrivains anciens présentent ainsi une ou
plusieurs de leurs poésies, comme si elles avaient été sélectionnées
parmi d’autres de leur production. Les pièces de Virgile rassemblées
dans les Bucoliques, sont appelées de la sorte ; et les
Modernes (Voir la page du site sur Les Modernes), en se référant à ce
prestigieux exemple, donnent ce nom à tout poème pastoral. Ce livre de
Bernard Le Bouyer de Fontenelle est singulièrement intéressant, puisque
l’auteur publie à la fois ses propres églogues et une explication de ce
courant. Ainsi parle-t-il d’auteurs anciens comme Virgile et Théocrite,
et plus récents comme Honoré d’Urfé dont le roman pastoral L’Astrée
influence beaucoup les Précieuses du XVIIe siècle. La littérature
pastorale qui remonte à l’Antiquité la plus tardive est un véritable
courant artistique qui est plus que littéraire car véhiculant une
philosophie et esthétique d’une beauté et d’une finesse remarquables,
réminiscences peut-être d’un âge d’or, que l’on retrouve dans tous les
arts du XVIIIe siècle. Du reste, les auteurs de pastorales (en
particulier du siècle des Lumières) font souvent la différence entre de
vrais bergères et bergers et ceux qu’ils inventent. (Voir aussi les
gravures de Salomon Gessner vendues ici).
Passages : « Quand je lis d’Amadis les
faits inimitables, / Tant de Chasteaux forcez, de Geants pourfendus, /
De Chevaliers occis, d’Enchanteurs confondus, / Je n’ay point de regret
que se soient-là des Fables. / Mais quand je lis l’Astrée, où dans un
doux repos / L’Amour occupe seul de plus charmans Heros, / Où l’amour
seul de leurs destins decide, / Où la sagesse mesme a l’air si peu
rigide, / Qu’on trouve de l’amour un zelé partisan / Jusque dans
Adamas, le Souverain Druide, / Dieux, que je suis fâché que ce soit un
Roman ! / --- / J’irais vous habiter, agreable Contrées, / Où je
croirais que les Esprits / Et de Celadon & d’Astrée / Iraient
encore errans, des mesmes feux épris ; / Où le charme secret
produit par leur presence, / Ferait sentir à tous les cœurs / Le mépris
des vaines grandeurs, / Et les plaisirs de l’innocence. / --- / O rives
de Lignon, ô plaines de Forez, / Lieux consacrez aux amours les plus
tendres, / Montbrison, Marcilli, noms toujours pleins d’attraits, / Que
n’estes-vous peuplez d’Hilas & de Silvandres ! / Mais pour
nous consoler de ne les trouver pas, / Ces Silvandres, & ces Hilas,
/ Remplissons nostre esprit de ces douces chimeres, / Faisons-nous des
Bergers propres à nous charmer, / Et puisque dans ces champs nous
voudrions aimer, / Faisons-nous aussi des Bergeres. […] » Poésies
pastorales. Alcandre. Premier églogue. A Monsieur …
Tome complet. Reliure de l'époque, plein veau blond jaspé, dos lisse
orné de motifs dorés avec pièces de titre & de tomaison en
maroquin. Triple filet doré autour des plats. Reliure solide mais usée,
avec manque des coiffes, coins émoussés et frottements sur les dos
& plats, petite fente sans gravité sur le mors supérieur. Tranches
rouges. Charnières en bon état. Intérieur sans manque et
solidaire, quelques légères rousseurs. Gravure en
frontispice (en partie détachée mais demeurant solidaire).
Vignette gravée au centre de la page de titre. Bandeaux,
lettrines, culs-de-lampe gravés.
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Les Romans Pastoraux |
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L'ASTREE.
Portrait d'Honoré d’Urfé comte de Châteauneuf (1567-1625), auteur du
roman pastoral L'Astrée. Cette estampe au papier du XVIIe
siècle (sans doute d'un tirage de la fin de ce siècle) qui semble avoir
un filigrane aux armes d'Amsterdam est la même que celle conservée au
château de Versailles (http://www.photo.rmn.fr/) sous le numéro
d'inventaire : invgravures7010. Il est indiqué en bas de l'estampe
qu'elle est gravée d'après Van Dyck Antoon (1599-1641) par Pieter de
Bailluc sous la direction de Jean Meysens. Cette dernière information a
été effacée par grattage dans l'exemple présenté ici ; mais reste assez
visible pour que l'on constate qu'il s'agit bien du même texte que
celui de l'estampe conservée à Versailles qui a une grandeur semblable;
ici : 258 x 201 mm (au coup de planche) mais un peu plus découpée.
Marges coupées, tache d'encre sur le coup de planche supérieur,
auréoles sur le motif (sur la manche gauc
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LES AMOURS PASTORALES DE
DAPHNIS ET CHLOE, Escrites en Grec par Longus, &
translatées en françois par Jacques Amyot, A Bouillon, 1776 .Ce
livre de 207 pages est surtout intéressant pour ses gravures. Certaines
se déplient et font à peu près 17x15 cm. Il comprend un frontispice de
A. Coypel et 28 figures du régent Philippe d'Orléans (duc d’Orléans,
frère du Roi) gravées par Vidal plus une gravure de Vidal dite "des
petits pieds". Toutes sont particulièrement jolies et illustrent ce
fameux roman pastoral antique avec grâce, intelligence, humour et
sensibilité. Philippe d'Orléans (1674-1723) est le fils de Monsieur,
frère de Louis XIV, et de la princesse Palatine. Il est le Régent du
royaume de France pendant la minorité de Louis XV. Antoine Coypel
(1661-1722) est un peintre célèbre.
Jacques Amyot (1513 - 1593) est un humaniste, écrivain et traducteur de
la Renaissance française, évêque d'Auxerre et précepteur des Enfants de
France, les futurs Charles IX et Henri III. Il a traduit Les
Amours de Théagène et de Chariclée d'Héliodore, Les Vies des
Hommes Illustres (qu’il entreprend à la demande de François 1 er)
et Les Œuvres Morales de Plutarque. Sa traduction est
toujours d’actualité et fut éditée de multiples fois au XVIIIe siècle.
Bon exemplaire.
Daphnis et Chloé est un roman
pastoral grec attribué à Longus et daté du IIe ou III e siècle ap.
J.-C. L’auteur découvre par hasard dans un sanctuaire d’une forêt de
l’île de Lesbos un tableau dont le thème l’intrigue. Il se le fait
expliquer et décide d’en tirer un roman. Daphnis et Chloé sont deux
enfants trouvés devenus chevrier pour l’un et bergère pour l’autre.
Malgré leur amour de multiples rebondissements leur font obstacles
jusqu’au moment où ils retrouvent leurs véritables parents et peuvent
se marier.
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LES AMOURS
PASTORALES DE DAPHNIS ET CHLOE. 3 gravures du XVIIIe siècle de
11,7 x 16,7 cm, représentant des épisodes de Les Amours pastorales de
Daphnis et Chloe. Elles sont numérotées XI, XIII et XXVI et intitulées
: "Combat pour Daphnis", "Les Nimphes promettent à Daphnis le retour de
Chloé", "Regrets de Chloé". Elles sont toutes d'après Philipus (1714)
et sculptées par B.tus Audran. Elles ont toutes les mêmes vignettes en
haut et en bas et proviennent sans doute d'une édition Cazin de 1783.
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ESTELLE,
PASTORALE. Florian (Florian, Jean-Pierre Claris de
-1755-1794-), Estelle, Pastorale, troisième édition, Paris,
P. Didot l’Aîné, 1793. Complet avec Essai sur la Pastorale et
Estelle avec ses six livres tous
agrémentés d’une gravure. Pages jaunies et certaines tachées. Reliure
cuir de l’époque un peu usée.
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GALATEE, Roman Pastoral imité de Cervantes,
par Florian, Jean-Pierre Claris de (1755-1794), Galatée, roman
pastoral imité de Cervantes, Paris, Imprimerie de Didot l'Aîné,
1784. 3e édition. Ouvrage de format in-12 (20 x 12 cm). 171 pages.
Ouvrage relié demi-veau moucheté marron et carton. La reliure est
légèrement postérieure (début XIXe s.) au contenu. Elle est solide ;
les mors sont frottés, les coiffes assez fendillées. Dos lisse orné de
triple filets et motifs décoratifs dorés, pièce de titre bordeaux en
cuir, une pièce ornementale en cuir bordeaux entourée d'une roulette
dorée, comprenant une colombe dorée. Les plats sont jaspés de jaune.
Tranches mouchetées, intérieur frais, presque sans rousseurs, à larges
marges.
L'ouvrage comprend 32 pages consacrées à la Vie et aux
œuvres de Cervantes. Jean-Pierre Claris de Florian a écrit deux
contes champêtres : Galatée (1783 1 ère édition) et Estelle
et Némorin (1787).
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GALATEE,
Roman Pastoral imité de Cervantes, par M. de Florian (Florian,
Jean-Pierre Claris de -1755-1794-), Paris, Imprimerie de Didot l’Ainé,
1783. Gravures d’après J Flouest sculptée par J B Guyard : Faunes,
Nymphes des bois et des monts et des plaines, Venés, inspirés moi … De
l’Isle , Portrait de Cervantès etc. 7 x 12 cm.
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Mythologies |
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ADONIS,
ouvrage de 1775, avec ici une gravure de 1775, de Nicolas Ponce
(1746-1831) d'après un dessein d'Eisen (1720-1778). On y voit Vénus
(Aphrodite) prenant un bain. D'après Wikipedia : « Dans la
mythologie grecque, Adonis (en grec ancien Ἄδωνις / Adônis) est un dieu
symbolisant la mort et le renouveau de la nature. Il est associé à la
rose et au myrte » et semble-t-il aussi à l'anémone. C'est un
amant très prisé d'Aphrodite, la déesse de l'Amour.
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Histoire naturelle |
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LES MAMMIFERES
SELON BUFFON. Buffon, Georges-Louis Leclerc de (1707-1788), Histoire
naturelle, tome VI consacré aux mammifères, Imprimerie Royale,
1769. L’œuvre de Buffon représente une certaine soif de connaissance et
les gravures que nous présentons ne manquent pas de finesse et sont
assez amusantes ainsi livrées ! In-12, demi-veau marbré
à coins d'époque, dos à nerfs orné, pièce de titre en maroquin vert,
tranches rouges (coins légèrement émoussés). Volume sur les mammifères
: Chat, chien, cochon, chèvre, brebis, boeuf, âne, cheval, orné de
nombreuses et belles planches en noir hors texte et d'un tableau
dépliant de "l'ordre des chiens". Bel exemplaire, très frais
intérieurement.
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DICTIONNAIRE RAISONNÉ UNIVERSEL
D'HISTOIRE NATURELLE, contenant l'Histoire des Animaux,
des Végétaux et des Minéraux, Et celle des Corps célestes, des
Météores, & des autres principaux Phénomènes de la Nature ; avec
l'Histoire et la Description des Drogues simples tirées des trois
Règnes ; Et le détail de leurs usages dans la Médecine, dans l'Économie domestique &
champêtre, & dans les Arts et Métiers ... Par M. Valmont de
Bomare ... Tome premier, Nouvelle édition, revue et augmentée, Paris,
Lacombe, 1768.
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Motifs pastoraux |
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COLOMBES. Assiette
de mariage en faïence polychrome de 22,2 cm de diamètre, sans doute du
XVIIIe siècle et de Roanne, avec sur le bassin le carquois, l'arc et
les flèches d'Eros (Cupidon, Amour ...), un couple d'oiseaux et une
couronne d'hymen, et sur la chute et le marli une guirlande et autres
ornements.
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MAISON CHAMPÊTRE. Assiette en
céramique du XVIIIe siècle, signée 'P', avec un décor
polychrome représentant une maison dans un cartouche au centre du
bassin et de petites graines ou fleurs sur le marli. Filets d'un joli
vert entre le caca dauphin et le céladon. Égrenures et sauts d'émail,
petits défauts et impuretés de l'émail. Diamètre de 22,7 cm. |
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