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Collection Contes et Fables |
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Modes en France du XVIIe siècle au début du XIXe |
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Nouveautés |
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CAFE DES INCROYABLES. Ma parole d’honneur ils le plaisante. 1797. Gravure présentant un café où se réunissent des Incroyables en 1797. Le titre reprend une de leurs expressions récurrentes : « Ma parole d’honneur » (prononcer « ma paole d’honneu ») ; et la suite est volontairement humoristique puisque le « ils le plaisante » est dans une orthographe sens dessus dessous faisant justement référence à leur façon de prononcer.
Tous les Incroyables sont ici affublés d’une perruque blonde (ou d’une coupe ?) 'en oreilles de chien', c'est-à-dire, comme on le voit, les cheveux coupés sur le dessus, tombant sur les côtés, longs au dos et tressés pour être remontés derrière la tête. Certains portent des chapeaux qui sont de deux styles différents. Ils ont deux boucles d’oreilles rondes et assez grandes, une cravate qui couvre le menton, une culotte, des bas avec des motifs, des souliers pointus… Ils tiennent des cannes ; ont des lunettes, des faces-à-main ou une lorgnette. Un garçon sert du café. Le décor est de style néo-classique et le dessinateur/graveur (qui a signé RLL) s’est représenté lui-même sur la droite dans l’ombre, avec son stylet. Cette gravure fait 37x27cm. Elle est d’époque (1797). Elle a été peinte peut-être un peu après à moins que le vert se soit changé en bleu (le vert étant une des couleurs favorites de ces élégants). L’estampe est vendue avec un sous-verre (45x35,5 cm) et une marie-louise neufs. La gravure a été collée, il y a plusieurs dizaines d’années sans doute, sur un support en bois aggloméré assez épais. Elle est un peu accidentée et usée. C’est un témoignage remarquable. Il ne s’agit pas là d’une caricature d’Incroyables comme on a l’habitude d’en voir à cette époque ; mais la scène choisie montre ceux-ci s'amusant à se reluquer les uns les autres ou lorgner d’autres personnes extérieures à leur cercle. Leurs manières semblent élégantes et amusées, et leur façon de regarder d’une manière ostentatoire les autres est très française en opposition aux Anglais qui ne se permettraient pas cela. Ici ceci est particulièrement accentué, presque caricaturé, par les postures et tous les objets qui leur servent à observer et avec lesquels ils jouent. Il s’agit d’un document d’exception et rare sur les Incroyables, même si les Merveilleuses manquent au tableau. PRIX : 950 € |
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LES MOTS A LA MODE est une « petite comédie » de Edme Boursault représentée pour la première fois en 1694, où, comme le dit l’auteur dans son ‘Epître’, sont dévoilées « dans leur jour toutes les extravagances de la Mode, & toute l’impertinence des faux Nobles ». Cette comédie s’inspire d’un « petit livre intitulé, Les Mots à la Modes, vendu chez Barbin ». Des femmes voulant se départir de leurs « vestiges bourgeois » cherchent à paraître des dames de qualité en usant de mots nouveaux. Un de leur mari découvre des notes de son épouse et en les lisant se croit cocu. Il s’agit en fait des dépenses des derniers habits, coiffures et parures de sa femme qui portent des noms prêtant à confusion. C’est un témoignage intéressant sur la mode à cette époque, du paraître, des extravagances et surtout des situations cocasses dont elle peut être à l’origine. On s’y moque aussi de fournisseurs comme « Monsieur Coquerico, Marchand de Savonnettes » ou « d’un bon Marchand à grande porte cochère, où l’étoffe par aune est d’un écu plus chère ». Cette pièce est incluse dans : Boursault, Edme (1638-1701), Pièces de théâtre, Paris, Jean Guignart, 1695, in-12, contenant : Lettre d’un théologien […] pour savoir si la Comédie peut être permise ou doit être absolument défendue, 1694 ; Germanicus, tragédie, 1694 ; Marie Stuart, tragédie, 1691 ; La Comédie sans titre, 1694 ; Phaëton, comédie, 1694 ; Méléagre, tragédie, suivie de La fête de la seine, 1694. La pièce qui nous intéresse est la dernière : Les mots à la mode, petite comédie, 1694 (15 sept. 1694), (6) ff., 42-(4bl.) pp. Première édition. Il s’agit d’un format in-12, dans sa couverture d’origine usée, en veau moucheté, avec un dos à nerfs orné. Petits accidents. Légère déchirure sans atteinte au texte du f. e1 de Phaëton. Recueil collectif du libraire Jean Guignart, à paginations et pages de titre séparées. Ensemble solide, intérieur assez frais et complet.
Extrait : « NANNETTE. Ce qui dans cet Ecrit vous paraît des injures sont des noms que l’on donne aux nouvelles parures. Une Robe de Chambre étalée amplement, par certain air d’Enfant qu’elle donne au visage, est nommée innocente, & c’est du bel usage. Ce Manteau de ma sœur si bien épanoui, en est un.
Monsieur JOSSE. Cela est une Innocente ?
BABET. Oui. Sont-ce là des Sujets pour vous mettre en colère ?
NANNETTE. Voilà la Culebute, & là le Mousquetaire.
BABET. Un beau Nœud de brillants dont le Sein est saisi, s’appelle un Boute-en-train, ou bien un Tâtez-y. Et les habiles Gens en Étymologie, trouvent que ces deux mots ont beaucoup d’énergie. »
NANNETTE. Une longue Cornette, ainsi qu’on nous en voit, d’une Dentelle fine, & d’environ un doigt, est une Jardinière : Et ces Manches galantes laissant voir de beaux bras ont le nom d’Engageantes.
BABET. Ce qu’on nomme aujourd’hui Guêpes et Papillons, ce sont les Diamants du bout de nos Poinçons ; qui remuant toujours, & jetant mille flammes, paraissent voltiger dans les cheveux des Dames.
NANNETTE. L’homme le plus grossier & l’esprit le plus lourd sait qu’un Laisse-tout-faire est un Tablier fort court : J’en porte un par hasard qui sans aucune glose, exprime de soi-même ingénument la chose.
BABET. La coiffure en arrière, & que l’on fait exprès pour laisser de l’oreille entrevoir les attrais, sentant la jeune folle, & la Tête éventée, est ce que par le Monde on appelle Effrontée.
NANNETTE. Enfin, la Gourgandine est un riche Corset entr’ouvert par devant à l’aide d’un Lacet : Et comme il rend la taille & moins belle & moins fine, on a crû lui devoir le nom de Gourgandine. Vous avez pris l’alarme avec trop de chaleur. » PRIX : 500 €
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LA ROBE ANDRIENNE « … la Dlle Dancourt la mère, qui représentait L’Andrienne, imagina une sorte de robe abattue, qui convenait à ce rôle, dont la mode s’établit, & ces robes retinrent le nom d’Andriennes. » (Maupoint, Bibl. des théâtres, 1733). L’Andrienne de l’auteur romain Térence (IIe siècle av. J.-C.) a été jouée sur le théâtre français en 1694 pour la première fois. Et la robe marqua le début des robes volantes (amples et assouplies).
Baron (Michel Boyron : 1653-1729), Les Œuvres. De Monsieur Baron, Paris, Pierre Ribou, 1704. Recueil de comédies de Michel Boyron reliées en 1 vol. in-12 (9x16 cm) comprenant :
- La Coquette et la fausse prude, comédie, Paris, Thomas Guillain, 1687, in 12 de (3) ff., 179-(1) pp. Première édition.
- L’Homme à bonne fortune, comédie, Paris, Pierre Ribou, 1697, in12 de (6) ff., 144 pp.
- L’Andrienne, comédie, Paris, Pierre Ribou, 1704 (mal noté 1694) avec privilège du Roi Du 30 janvier 1704. In 12 de (4) ff., 97-(3) pp. Première édition. « La date imprimée au titre : M.DC.XCCIV, doit être lue : ″1704″, date qui est celle du privilège. D'après H.-G. Duchesne, […] la pièce a été représentée pour la première fois au Théâtre français, le 16 novembre 1703. » http://gallica.bnf.fr/
Reliure usée en veau brun moucheté avec un dos à nerfs orné. Ex libris manuscrit sur la page de titre : « Forest homme de loi ». La page blanche précédente est déchirée et contient un texte manuscrit de l’époque. Etat convenable, solide et complet. 1ère édition. PRIX : 400 €
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La Mesure de l’Excellence vous présente cette collection constituée de gravures, livres et objets d'époque témoignant des modes du XVIIe siècle au début du XIXe. Vous pouvez, vous aussi, y présenter vos objets gratuitement. Envoyez-nous vos photographies, descriptions et prix. Par contre, nous ne pourrons être tenus pour responsables des objets n’appartement pas à La Mesure de l’Excellence.
Nous proposons ici un patrimoine d’exception rassemblé, semble-t-il, pour la première fois sur Internet.
Qui connaît les Amazones, Beaux, Gandins, Inconcevables, Incroyables, Inimaginables, Jeunes France, Lions, Merveilleuses, Mirliflores, Modernes, Muguets, Muscadins, Petites-maîtresses, Petits-maîtres, Précieuses, Raffinés, Raisonnables ?
Cette collection s’enrichit constamment de nouveaux objets et de nouvelles collaborations. Nous allons essayer de la rendre la plus vivante possible en la présentant dans différents sites, blogs, forums et lieux d’art, de mode et de prestige à Paris ou en province.
LM Richard
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« […] je ne goûte point trop que d'une idée galante, on me rappelle à une autre qui est basse, et sans agrément. » Poésies pastorales, avec un Traité sur la nature de l'églogue, et une digression sur les anciens et les modernes, de Bernard Le Bouyer de Fontenelle (1657-1757). |
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Modes des XVIIe et XVIIIe siècles |
Le terme de ‘Mode’ existe depuis longtemps. On l’utilise déjà au XVIIe siècle et sans doute avant. Il signifie la même chose qu’aujourd’hui. |
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LES MODES. Molé, Guillaume-François-Roger, Histoire des Modes Françaises, ou Révolutions du costume en France, Depuis l’établissement de la Monarchie jusqu’à nos jours. Contenant tout ce qui concerne la tête des Français, avec des recherches sur l’usage des Chevelures artificielles chez les Anciens, Amsterdam et Paris, chez Costard, Libraire, rue Saint-Jean-de-Beauvais, 1773, in-12 (10 x 16,6 cm). 1 ère édition. Edition originale dans sa couverture en cuir d’époque usagée avec quelques manques ; mais intérieur très frais. Ce livre contient : Préface, page 1 : Des Cheveux des Français, page 145 : De la Barbe des Français, p. 209 : Recherches sur les Chevelures artificielles des Anciens, p. 251 : Histoire des Perruques, p311 : Pièces justificatives, p 354 : Observations importantes. Ce livre de la fin du XVIIIe siècle est tout entier consacré à une histoire de la Mode en France, celle des vêtements et des coiffures. PRIX : 500 € |
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LES MODES. Modèles de conversations pour les personnes polies, par M. l’Abbé de Bellegarde (1648-1734), sixième édition, augmentée d’une ‘Conversation sur les Modes’, à La Haye, chez Guillaume de Voys, 1719. 76 mm x 136 mm, 418 pages, couverture cartonnée du dix-huitième siècle. Le livre est complet et dans un bon état général : page 4 petit bout de papier blanc manquant et page 10 déchirure n’endommageant pas la lecture du texte ; des pages sont un peu jaunies et quelques-unes ont des rousseurs, quelques petites usures d’usage. Avec un Avertissement, un Avis du libraire, une Table des conversations, le corps du texte et une Table des matières. Les chapitres sont les suivants : Sur les désordres des Passions, Sur la Morale, Sur des Points de Politique, Sur les Vertus Héroïques, Sur le Commerce des Femmes, Sur la lecture des Romans, Sur les Etudes, Sur les Intérêts des Princes, Sur la Politique, Sur des Vertus Historiques, Sur des Matières Ecclésiastiques, Sur les Modes. Conversation de trois amis Arsenne, Ariste et Timante sur différents thèmes. Le chapitre Sur les Modes (pp.342-386) est le plus intéressant pour notre sujet. Il passe en revue modes étrangères et françaises. Passages (l’orthographe a parfois été modifié mais pas la ponctuation) : « Il n’y a point de plaisir plus exquis, ni plus délicat, que celui que l’on goûte dans le commerce des personnes agréables, qui ont du bon sens & de la raison… » « Les personnes de l’érudition la plus profonde ne sauraient bien débiter ce qu’ils savent, s’ils n’acquièrent cette habitude dans le commerce des personnes polies. La bonne grâce, la contenance, l’action, le geste, ne se façonnent point dans un Cabinet, ou parmi des Pédants. L’art de parler juste & à propos, de ne point mêler une Langue avec une autre, pour en faire un langage barbare, savoir louer ce qu’un autre désapprouve, & désapprouver ce qu’un autre loue, sans paraître entêté ou contredisant, le discernement du Pédantisme d’avec la Science des honnêtes gens, tout cela s’apprend mieux dans la Conversation des femmes spirituelles, que par le secours des Livres. Il y a même une certaine Science délicate de beaux sentiments, où elles excellent… » « Depuis que les femmes se sont avisées de se servir de fers, pour soutenir la pyramide de leur coiffure, qui est une espèce de bâtiment à plusieurs étages ; elles ont tellement enchéri sur cette mode, qu’il n’y a plus de porte assez élevée pour leur donner passage sans baisser la tête. […] Quoique les Français aiment je ne sais quoi d’aisé & de galant dans leurs habits, ils aiment encore mieux ce qui est commode. Ils se sont défaits de tout cet embarras de rubans, dont leurs habits étaient couverts depuis le haut jusqu’en bas, & qui étaient d’un grand ornement pour la jeunesse : ils se sont si bien trouvez des chausses étroites & serrées, qu’ils ont renoncé pour jamais à ces grands Canons, où leurs jambes étaient comme des entraves, & à ces hauts de chausses plus larges que des cotillons. Nous voulons que nos habits se ressentent de l’air aisé, que nous avons dans nos manières. […] Croyez-vous, demanda Timante, que ce soit une chose fort utile, que ce grand nombre de points, & de dentelles qui sont si fort au goût des femmes, & qui leur coûtent des sommes immenses ? Est-ce que le beau linge tout uni ne les parerait pas également ? […] Quoi qu’il n’y ait pas une fort grande différence entre le point & le linge fin ; il faut cependant convenir que les dentelles sont d’un grand ornement, & c’est pour cela que les femmes, qui sont si attentives sur tout ce qui peut relever leur beauté, & lui donner quelque lustre, en sont si curieuses. […] N’aiment-elles pas à avoir le visage reluisant de pommade, & caché sous le rouge et le blanc, […] Je ne puis souffrir ceux qui louent à tout propos, la belle couleur des cheveux de leur Perruques, & la manière propre, dont ils sont mis en œuvre : En ont-ils plus de mérite pour se servir d’un Perruquier habile en son métier ? […] Est-ce par affectation, dit Arsenne, que certaines femmes font semblant de n’être jamais contentes de leurs parures, elles sont toutes chagrines, en sortant de leur toilette, quoiqu’elles y aient employé la moitié de la journée, & toute l’industrie dont elles sont capables pour se mettre à leur avantage ? Quelques-unes répondit Ariste, ne parlent de la sorte, que par une pure affectation, quoiqu’elles soient fort contentes d’elles-mêmes ; elles se plaignent de la négligence, ou du peu d’habileté de leurs femmes de chambres ; elles font à peu près comme celles, qui ayant la taille fort belle, ou les yeux parfaitement beaux, disent à tous moments, qu’elles n’en sont pas contentes, afin qu’on les regarde avec plus d’application, & qu’on leur donne les louanges, & les applaudissements qu’elles attendent. » Sur les Modes (pp.342-386). PRIX : 400 € |
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SUR LES GENS A LA MODE ET LE BON TON. Duclos, Charles (1704-1772), Considérations sur les moeurs de ce siècle, 1751. Il s’agit de l’année de la première édition qui vit en paraître plusieurs : celle-ci sans adresse, une avec l’adresse fausse d’Amsterdam, et une autre de P. Prault avec privilège. D’après la Bibliothèque Nationale, une permission tacite a été accordée en 1751 à l'auteur et au libraire "Prault" et/ou au libraire B. Brunet pour ce texte, mais sans que l’on puisse déterminer à laquelle des trois éditions. Belle reliure d'époque plein veau, dos orné à nerfs, tranches rouges, coins légèrement émoussés.
« Sur les gens à la mode. De tous les peuples, le Français est celui dont le caractère a dans tous les temps éprouvé le moins d’altération […] Cette nation a toujours été vive, gaie, généreuse, brave, sincère, présomptueuse, inconstante, avantageuse et inconsidérée. Ses vertus partent du cœur, ses vices ne tiennent qu’à l’esprit, et ses bonnes qualités corrigeant ou balançant les mauvaises, toutes concourent peut-être également à rendre le français de tous les hommes le plus sociable. C’est-là son caractère propre, et c’en est un très-estimable ; mais je crains que depuis quelque tems on n’en ait abusé ; on ne s’est pas contenté d’être sociable, on a voulu être aimable, et je crois qu’on a pris l’abus pour la perfection. Ceci a besoin de preuves, c’est-à-dire d’explication. Les qualités propres à la société, sont la politesse sans fausseté, la franchise sans rudesse, la prévenance sans bassesse, la complaisance sans flatterie, les égards sans contrainte, et surtout le cœur porté à la bienfaisance ; ainsi l’homme sociable est le citoyen par excellence… Le bon ton dans ceux qui ont le plus d' esprit consiste à dire agréablement des riens, à ne se pas permettre le moindre propos sensé, si l' on ne le fait excuser par les grâces du discours, à voiler enfin la raison quand on est obligé de la produire, avec autant de soin que la pudeur en exigeait autrefois, quand il s' agissait d' exprimer quelque idée libre […] Soyons donc ce que nous sommes, n' ajoutons rien à notre caractère ; tâchons seulement d'en retrancher ce qui peut être incommode pour les autres, et dangereux pour nous-mêmes. Ayons le courage de nous soustraire à la servitude de la mode, sans passer les bornes de la raison. » PRIX : 300 €
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LE GALANT. Gravure du XVIIe siècle de Bonnart intitulée : Cavalier en Escharpe. Il est galant determiné. Jestant ses cheveux en arrière. Et prest a fournir la Carriere. Dans un bal après le diné. Chez I Bonnart, au Coq. Avec priuit Dimensions : 22,5 x 33,5 cm. PRIX : 500 € |
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LA DAME SUIVANT L'EDIT. Louis XIII publie plusieurs édits tentant d’imposer plus de sobriété dans les vêtements ; comme celui de 1633 qui défend aux sujets "de porter sur leur chemise, coulets, manchettes, coiffe et sur autre linge aucune découpure et broderie de fil d'or et d'argent, passements, dentelles, points coupés, manufacturés, tant de dedans que dehors le royaume". Abraham Bosse (Tours 1604 – Paris 1676) a illustré ce thème par une suite de trois estampes, dont deux d’entres elles présentent une femme et un homme à leur toilette. On peut voir la troisième sur http://expositions.bnf.fr/bosse/grand/087.htm. Les deux que nous vendons ici dévoilent aussi combien ces édits sont impopulaires. Ici "La Dame suivant l'Edit" dit : « Quoique j’ai assez de beauté pour assurer sans vanité qu’il n’est point de femme plus belle ; il semble pourtant à mes yeux qu’avec l’or et la dentelle je m’ajuste encore bien mieux. J’aime à porter tous les jours, ou le satin, ou le velours ; et ne connais point l’estime ; car je sais véritablement que l’on a toujours meilleure mine, quand on s’habille richement. Il me faut tourner néanmoins mon esprit à de nouveaux soins, en quittant la galanterie ; et désormais ne porter ni ‘poinct’ coupé ni broderie, ni tels ouvrages superflus. ». On remarque l’agencement de la table de toilette ; avec la toilette elle-même en dentelle sur laquelle sont posés un miroir et un sachet de senteur (voir la partie consacrée à la Toilette et dans le blog http://www.lamesure.org l’article du 16 mai 2007 : Les Objets de parfums que l'on porte sur soi au XVIIIe siècle) sur lequel la Dame pose sa main gauche. Cette estampe est du XVIIe siècle d'Abraham Bosse. La gravure est entière mais sans les marges. Dimensions : 29,1x20,2 cm. PRIX : 700 €
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LE COURTISAN SUIVANT L’EDIT DE L’ANNEE 1633. Quant au courtisan qui abandonne ses anciens vêtements, il constate en se regardant dans la glace : « Que ce m’est une chose étrange de remarquer combien me change cet habillement réformé ! Que j’ai de mal à m’en défendre, et qu’il me fâche de le prendre pour ne l’avoir accoutumé ! Je violente ma nature, me voyant en cette posture, et demeure tout interdit. Mais à quoi me sert cette plainte, si par raison ou par contrainte il faut obéir à l’édit ! Il est juste qu’on s’accommode au temps, au pays, à la mode, suivant le saint décret des lois, sans chercher de preuve plus ample que celle qui luit dans l’exemple de Louis le plus grand des Rois. » L’intérêt de cette estampe originale du XVIIe siècle d’Abraham Bosse (Tours 1604 – Paris 1676) se situe aussi dans la représentation d’une table de toilette d’homme. La gravure est entière mais sans les marges. Dimensions : 29x20,3 cm. PRIX : 700 € |
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FEMME DE QUALITE. Gravure du XVIIe siècle ( règne de Louis XIV - 1661-1715 -) de Arnoult Nicolas (actif de 1674 à 1701) représentant une « Femme de qualité en habit d’Eté » avec l’inscription : « Ce vend à Paris chez N. Arnoult rue de la Fromagerie aux hales, à l’image faint Claude Avec Privilège du Roi ». Elle est tachée. On peut voir plusieurs gravures de N. Arnoult sur le site de l’Agence photographique de la Réunion des Musées Nationaux représentant des Dames de qualité : http://www.photo.rmn.fr. On remarque que la plupart des gravures dont les dimensions sont indiquées font les mêmes dimensions que la notre : 19 x 30 cm et ont des présentations semblables. Notre estampe est particulièrement intéressante de par la grâce du personnage et surtout parce qu’il s’agit d’une véritable gravure de mode du XVIIe siècle comme le montrent la description et la pose du sujet. On remarque les gants (sans doute parfumés), la canne avec son ruban (il y a des rubans aussi au dos de la robe et en haut de la coiffe), et surtout les trois mouches disposées sur ce visage blanc. PRIX : 300 € |
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LE GOUT. Trois gravures de 1767, d’après Charles Nicolas Cochin le Fils (1715-1790) gravées par Nicolas De Launay (1739-1792), avec : « Le Goût gémit sous les loix de la Folie. », « Le Goût commence à s’affranchir des liens de la Sottise. », « Le Triomphe du Goût ». PRIX : 300 € |
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LES PETITS-MAITRES. Les Ridicules du siècle, de François-Antoine Chevrier (1721-1762), Londres, 1752. Reliure fine, 1 ère édition, assez bon état. In-12, pleine-basane de l'époque, dos à nerfs orné, manques aux coiffes, mors fendu, vi, 152 pages. Ce livre contient douze chapitres : De la Cour, De la bonne Compagnie, Des Femmes du grand monde, Des Petits-Maîtres, Des Beaux-Esprits, De l’Opéra, Des Caffés, Des Promenades, Du Jeu, Des Gens de Robe, Des Financiers, Des Comédiens François. Il possède un ex libris de Robert de Billy. Il fut donc dans la bibliothèque de ce célèbre ami d'enfance de Proust. Ici sont livrés en négatif des portraits du monde de cette époque. Les moqueries que l’on a fait sur les élégants sont aussi une source de renseignements, à la manière des Précieuses ridicules de Molière, texte qui nous informe sur les Précieuses de son temps, ou les gravures caricaturant les Merveilleuses et les Incroyables à la fin du XVIIIe siècle. Trois parties sont particulièrement intéressantes : sur les cafés, les promenades et les Petits-Maîtres. Les cafés sont les lieux où se rassemblent les modes ; les promenades là où elles s'exposent. Le chapitre IV sur les Petits-Maîtres (pp. 29-38) nous offre des informations sur ceux-ci. En voici quelques passages (l’orthographe a parfois été modifié mais pas la ponctuation) : Passages : " Un jeune homme avait jadis la réputation de Petit-Maître, lorsque mis magnifiquement il savait se présenter avec aisance, ses discours, sans êtres solides, n’étaient qu’extraordinaires, & ses sentiments partagés entre le goût du public & la façon de penser, avaient un air de vérité sous le voile de la fausseté la mieux marquée ; d’ailleurs plus indiscret qu’indécent dans le propos, livré par goût & par usage à ce ton équivoque, qui annonce moins l’esprit que le désir d’en afficher, sa conversation était une rapsodie de jeux de mots usés, & de réflexions plus libres qu’ingénieuses ; tel était le Petit-Maître du vieux tems […]. Le Petit-Maître du siècle est un homme qui joint à une figure avantageuse, un goût varié pour les ajustements ; amateur de la parure, il doit marier agréablement l’agrément avec la magnificence ; esclave de la mode & des préjugés du jour, il n’est point asservi à ces mots usés, follement consacrés parmi nous, sous les noms de raison & de vertu ; copie exacte de la femme du grand monde, s’il diffère d’elle, ce n’est que par un supplément d’extravagances & de ridicules ; jaloux de plaire sans être amoureux, il cherche moins à être heureux que la gloire de le paraître ; constant dans ses écarts, léger dans ses goûts, ridicule par raison, frivole par usage, indolent à flatter, ardent à tout anéantir, ennemi du public qu’il voudrait cependant captiver rien à ses yeux n’est supportable que lui-même ; encore craint-il quelquefois de se voir sensé, dans l’appréhension de se trouver moins aimable. […] Il ne faut pas se persuader qu’avec toutes les qualités que je viens de détailler dans ce chapitre instructif, on soit en droit de s’annoncer comme Petits-Maîtres ; il y a encore deux attributs indispensables à désirer, la naissance & la jeunesse. […] Les Grâces, Petites-Maîtresses, ne sont pas de ces douairières pesantes, qui forcées de marcher avec symétrie, ne parlent que le compas à la main ; la vivacité, tranchons le mot, l’étourderie est leur apanage : aussi volubile dans le jargon, qu’inconsidéré dans le propos, un Petit-Maître ne doit jamais réfléchir, & il faut qu’il déraisonne constamment plutôt qu’il s’expose à ennuyer une minute […]. Un Petit-Maître qui dans les commencements de ses prospérités a vu deux ou trois femmes de réputation, de ces femmes nées pour donner de l’éclat à un personnage même ordinaire ; cet homme devient dès-lors possesseur de toutes les beautés […]. " PRIX : 400 € |
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LES MODERNES. Fontenelle, est à l'origine de ce que l'on appelle la querelle entre les Anciens et les Modernes. Ce livre, datant de l'époque de l'auteur en est un exemple. Fontenelle, Bernard Le Bouyer de (1657-1757), Poésies pastorales, avec un Traité sur la nature de l'églogue, et une digression sur les anciens et les modernes, Paris, M. Brunet, 1708. 3e éd., in-12, format 9,5 x 16 cm. Pleine reliure cuir d'époque en état satisfaisant, dos à nerfs, pas de titre, cuir légèrement frotté, une coiffe usée, charnières solides, reliure solide, tranches rouges. 319 pages + Table et Privilège. Complet. Ouvrage illustré de nombreux bandeaux, culs de lampe et lettrines. Bon état intérieur, papier jauni et quelques petites rousseurs très éparses. La première édition est parisienne : chez M. Guérout et date de 1688, semble-t-il. Ce livre contient des Eglogues, une Pastorale, un Discours sur la Nature de l’Eglogue, une Digression sur les Anciens & les Modernes, des Pöesies Diverses. Il s’agit d’une édition augmentée ‘Avec Privilège du Roy’ publiée du temps de l’auteur. La partie appelée Digression sur les Anciens & les Modernes, concerne une joute esthétique importante. La querelle des Anciens et des Modernes est récurrente ; dans l’Antiquité, par exemple chez l’auteur de théâtre comique romain Térence. Bernard Le Bouyer de Fontenelle fait explicitement référence à celle dont il est l’un des acteurs et qui trouve son apogée à la suite de la lecture par Charles Perrault vers 1688 de son poème Le Siècle de Louis XIV dans lequel il proclame la primauté de la littérature du temps. La première édition de Digression sur les Anciens & les Modernes date justement de cette année là et suit directement ce poème. Les partisans de la suprématie antique se recrutent surtout à la Cour et dans la génération classique (Boileau, Racine, La Fontaine, Bossuet, La Bruyère). Leurs adversaires sont plutôt des auteurs jeunes (Charles Perrault, Fontenelle), des mondains et des amateurs de genres nouveaux (opéra, contes, romans). En 1708, époque de la parution de notre livre, l’antagonisme est beaucoup moins virulent mais continue à être à l’ordre du jour. le sujet est toujours d’actualité, jusque vers, semble-t-il, 1714-1716.Le reste du livre est tout aussi intéressant pour notre sujet car il offre des Eglogues, une Pastorale, un Discours sur la Nature de l’Eglogue et des Pöesies Diverses. Fontenelle explique le genre littéraire qu'est la pastorale, en dévoilant toute sa subtilité, sa philosophie et son élégance. Il montre que ce genre est très répandu durant l'Antiquité, mais que dans la France du XVIIe siècle il est particulièrement abouti. Le terme d’’ Églogue’ provient du verbe grec eclegô qui signifie ‘cueillir parmi...’. On utilisait ce mot pour parler de choix ou d’un morceau choisi. Des écrivains anciens présentaient ainsi une ou plusieurs de leurs poésies, comme si elles avaient été sélectionnées parmi d’autres de leur production. Les pièces de Virgile rassemblées dans les Bucoliques, ont été appelées de la sorte ; et les modernes, en se référant à ce prestigieux exemple, donnèrent ce nom à tout poème pastoral. Ce livre de Bernard Le Bouyer de Fontenelle est singulièrement intéressant, puisque l’auteur publie à la fois de ses propres églogues et une explication de ce courant. Ainsi parle-t-il d’auteurs anciens comme Virgile et Théocrite, et plus récents comme Honoré d’Urfé dont le roman pastoral L’Astrée influença beaucoup les Précieuses du XVIIe siècle. La littérature pastorale qui remonte à l’Antiquité la plus tardive était un véritable courant artistique qui était plus que littéraire mais véhiculait une philosophie et esthétique d’une beauté et d’une finesse remarquable, réminiscences peut-être d’un âge d’or, que l’on retrouve dans tous les arts du XVIIIe siècle. Du reste, les auteurs de pastorales (en particulier au XVIIIe siècle) font souvent la différence entre de vrais bergères et bergers et ceux qu’ils inventent. (Voir aussi les gravures de Salomon Gessner vendues ici). Passages : « […] je ne goûte point trop que d'une idée galante, on me rappelle à une autre qui est basse, et sans agrément. » « On ne prend pas moins de plaisir à voir un sentiment exprimé d'une maniere simple, que d'une maniere plus pensée, pourveu qu'il soit toûjours également fin. Au contraire, la maniere simple de l'exprimer doit plaire davantage, parce qu'elle cause une espece de surprise douce, et une petite admiration. On est étonné de voir quelque chose de fin et de délicat sous des termes communs, et qui n'ont point esté affectez, et sur ce pied-là, plus la chose est fine, sans cesser d'estre naturelle, et les termes communs sans estre bas, plus on doit estre touché. (pp.179-180). » « Quand je lis d’Amadis les faits inimitables, / Tant de Chasteaux forcez, de Geants pourfendus, / De Chevaliers occis, d’Enchanteurs confondus, / Je n’ay point de regret que se soient-là des Fables. / Mais quand je lis l’Astrée, où dans un doux repos / L’Amour occupe seul de plus charmans Heros, / Où l’amour seul de leurs destins decide, / Où la sagesse mesme a l’air si peu rigide, / Qu’on trouve de l’amour un zelé partisan / Jusque dans Adamas, le Souverain Druide, / Dieux, que je suis fâché que ce soit un Roman ! / --- / J’irais vous habiter, agreable Contrées, / Où je croirais que les Esprits / Et de Celadon & d’Astrée / Iraient encore errans, des mesmes feux épris ; / Où le charme secret produit par leur presence, / Ferait sentir à tous les cœurs / Le mépris des vaines grandeurs, / Et les plaisirs de l’innocence. / --- / O rives de Lignon, ô plaines de Forez, / Lieux consacrez aux amours les plus tendres, / Montbrison, Marcilli, noms toujours pleins d’attraits, / Que n’estes-vous peuplez d’Hilas & de Silvandres ! / Mais pour nous consoler de ne les trouver pas, / Ces Silvandres, & ces Hilas, / Remplissons nostre esprit de ces douces chimeres, / Faisons-nous des Bergers propres à nous charmer, / Et puisque dans ces champs nous voudrions aimer, / Faisons-nous aussi des Bergeres. […] » Poésies pastorales. Alcandre. Premier églogue. A Monsieur… PRIX : 500 € |
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LA POESIE. Une personne élégante exprime sa finesse aussi à travers les mots : la Poésie. Celle-ci réfléchit le miroir de l’âme subtile et fine, le jeu de l’amour et des plaisirs, sa vérité.
Cette gravure, datée du XVIIIe siècle, représente une allégorie de la Vérité : « Rien n’est Beau que le Vrai ». La Vérité est entourée d’amour, de poétesses et poètes avec leurs attributs lauriers, lyre, plumes, masques pour la Comédie et la Tragédie, syrinx pour la Satyre … Vérité tient sous son bras le globe terrestre. PRIX :150 € |
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LES HABITS A LA MODE. Les modes changent rapidement. Elles se propagent par les voyages, les gravures et des poupées habillées à la dernière mode, servant de modèles en province et à l’étranger.
Cette gravure est sans doute de la fin du XVIIIe siècle, et représente une femme habillée selon la mode des alentours de la Révolution. PRIX : 150 € |
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LES ALMANACHS. Ces deux très petites gravures sont tirées d'un almanach. Au XVIIe siècle il s’agit d’un placard (une grande feuille) illustrée qui s’affiche sur un mur. Au XVIIIe siècle, sous Louis XV, apparaissent les almanachs-livres : de petits ouvrages, souvent miniatures (de in-18 à in-64) aux thèmes très divers. Des marchands, des costumiers s’en servent comme d’un moyen de réclames et en font éditer avec de jolies reliures et illustrés de gravures de mode. PRIX : 300 € |
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LES MOTS A LA MODE est une « petite comédie » de Edme Boursault représentée pour la première fois en 1694, où, comme le dit l’auteur dans son ‘Epître’, sont dévoilées « dans leur jour toutes les extravagances de la Mode, & toute l’impertinence des faux Nobles ». Cette comédie s’inspire d’un « petit livre intitulé, Les Mots à la Modes, vendu chez Barbin ». Des femmes voulant se départir de leurs « vestiges bourgeois » cherchent à paraître des dames de qualité en usant de mots nouveaux. Un de leur mari découvre des notes de son épouse et en les lisant se croit cocu. Il s’agit en fait des dépenses des derniers habits, coiffures et parures de sa femme qui portent des noms prêtant à confusion. C’est un témoignage intéressant sur la mode à cette époque, du paraître, des extravagances et surtout des situations cocasses dont elle peut être à l’origine. On s’y moque aussi de fournisseurs comme « Monsieur Coquerico, Marchand de Savonnettes » ou « d’un bon Marchand à grande porte cochère, où l’étoffe par aune est d’un écu plus chère ». Cette pièce est incluse dans : Boursault, Edme (1638-1701), Pièces de théâtre, Paris, Jean Guignart, 1695, in-12, contenant : Lettre d’un théologien […] pour savoir si la Comédie peut être permise ou doit être absolument défendue, 1694 ; Germanicus, tragédie, 1694 ; Marie Stuart, tragédie, 1691 ; La Comédie sans titre, 1694 ; Phaëton, comédie, 1694 ; Méléagre, tragédie, suivie de La fête de la seine, 1694. La pièce qui nous intéresse est la dernière : Les mots à la mode, petite comédie, 1694 (15 sept. 1694), (6) ff., 42-(4bl.) pp. Première édition. Il s’agit d’un format in-12, dans sa couverture d’origine usée, en veau moucheté, avec un dos à nerfs orné. Petits accidents. Légère déchirure sans atteinte au texte du f. e1 de Phaëton. Recueil collectif du libraire Jean Guignart, à paginations et pages de titre séparées. Ensemble solide, intérieur assez frais et complet.
Extrait : « NANNETTE. Ce qui dans cet Ecrit vous paraît des injures sont des noms que l’on donne aux nouvelles parures. Une Robe de Chambre étalée amplement, par certain air d’Enfant qu’elle donne au visage, est nommée innocente, & c’est du bel usage. Ce Manteau de ma sœur si bien épanoui, en est un.
Monsieur JOSSE. Cela est une Innocente ?
BABET. Oui. Sont-ce là des Sujets pour vous mettre en colère ?
NANNETTE. Voilà la Culebute, & là le Mousquetaire.
BABET. Un beau Nœud de brillants dont le Sein est saisi, s’appelle un Boute-en-train, ou bien un Tâtez-y. Et les habiles Gens en Étymologie, trouvent que ces deux mots ont beaucoup d’énergie. »
NANNETTE. Une longue Cornette, ainsi qu’on nous en voit, d’une Dentelle fine, & d’environ un doigt, est une Jardinière : Et ces Manches galantes laissant voir de beaux bras ont le nom d’Engageantes.
BABET. Ce qu’on nomme aujourd’hui Guêpes et Papillons, ce sont les Diamants du bout de nos Poinçons ; qui remuant toujours, & jetant mille flammes, paraissent voltiger dans les cheveux des Dames.
NANNETTE. L’homme le plus grossier & l’esprit le plus lourd sait qu’un Laisse-tout-faire est un Tablier fort court : J’en porte un par hasard qui sans aucune glose, exprime de soi-même ingénument la chose.
BABET. La coiffure en arrière, & que l’on fait exprès pour laisser de l’oreille entrevoir les attrais, sentant la jeune folle, & la Tête éventée, est ce que par le Monde on appelle Effrontée.
NANNETTE. Enfin, la Gourgandine est un riche Corset entr’ouvert par devant à l’aide d’un Lacet : Et comme il rend la taille & moins belle & moins fine, on a crû lui devoir le nom de Gourgandine. Vous avez pris l’alarme avec trop de chaleur. » PRIX : 500 € |
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LA ROBE ANDRIENNE « … la Dlle Dancourt la mère, qui représentait L’Andrienne, imagina une sorte de robe abattue, qui convenait à ce rôle, dont la mode s’établit, & ces robes retinrent le nom d’Andriennes. » (Maupoint, Bibl. des théâtres, 1733). L’Andrienne de l’auteur romain Térence (IIe siècle av. J.-C.) a été jouée sur le théâtre français en 1694 pour la première fois. Et la robe marqua le début des robes volantes (amples et assouplies).
Baron (Michel Boyron : 1653-1729), Les Œuvres. De Monsieur Baron, Paris, Pierre Ribou, 1704. Recueil de comédies de Michel Boyron reliées en 1 vol. in-12 (9x16 cm) comprenant :
- La Coquette et la fausse prude, comédie, Paris, Thomas Guillain, 1687, in 12 de (3) ff., 179-(1) pp. Première édition.
- L’Homme à bonne fortune, comédie, Paris, Pierre Ribou, 1697, in12 de (6) ff., 144 pp.
- L’Andrienne, comédie, Paris, Pierre Ribou, 1704 (mal noté 1694) avec privilège du Roi Du 30 janvier 1704. In 12 de (4) ff., 97-(3) pp. Première édition. « La date imprimée au titre : M.DC.XCCIV, doit être lue : ″1704″, date qui est celle du privilège. D'après H.-G. Duchesne, […] la pièce a été représentée pour la première fois au Théâtre français, le 16 novembre 1703. » http://gallica.bnf.fr/
Reliure usée en veau brun moucheté avec un dos à nerfs orné. Ex libris manuscrit sur la page de titre : « Forest homme de loi ». La page blanche précédente est déchirée et contient un texte manuscrit de l’époque. Etat convenable, solide et complet. 1ère édition. PRIX : 400 € |
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LES BOUTIQUES DE MODE. Estampe du XVIIIe siècle d’après H. Gravelot (1699-1773), gravée par Noël Le Mire (1724-1801) : « Ce visage vaut mieux que toutes vos chansons ». La scène se passe dans un passage couvert avec boutiques de Mode. PRIX : 300 € |
La toilette |
Le mot de « toilette » vient d’une petite toile, très fine, qui au Moyen-âge est employée pour envelopper les vêtements et les protéger des insectes et de la poussière. On y met aussi des objets divers, en particulier ceux dont la femme a besoin pour embellir son visage et ajuster sa coiffure. Les toilettes sont placées chaque soir dans des cassettes de nuit, puis déployées le matin. Cette étoffe luxueuse est déjà appelée ainsi au seizième siècle. Au dix-septième, le sens du mot s’élargit pour définir l’ensemble des objets de la garniture. Cependant, on désigne toujours le même tissu par le nom de « toilette ». Ce serait au dix-huitième siècle que le mot de ‘toilette’ nomme en plus le meuble sur lequel on place ce qui est nécessaire à se parer. On l’appelle aujourd’hui ‘table de toilette’ ou ‘coiffeuse’. Elle est généralement rectangulaire, sur quatre pieds, avec deux ou trois tiroirs de face et parfois une tirette formant écritoire. Le dessus s’ouvre en trois volets, celui du milieu portant un miroir et les deux autres découvrant deux caves latérales dans lesquelles on peut déposer des pots, flacons, boîtes…
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LA TOILETTE AU XVIIE SIECLE. Gravure au burin du XVIIe siècle de Grégoire Huret (Lyon 1606 – 1670) intitulée « La Veue ». Le sujet est une allégorie de la Vue, avec une femme se contemplant devant un miroir. On reconnaît derrière elle sa table de toilette. Dessus est posée une toile doublée sur le pourtour d’un volant en dentelle. Une boîte y est posée avec d'autres objets de toilette. PRIX : 700 € |
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LA TOILETTE AU XVIIIE SIECLE. Titre de la gravure : Qu'en dit l'abbé – A Madame la Comtesse d’Ogny, Paris chez N. De Launay [ Nicolas Delaunay (1739-1792)], Graveur du Roi, Rue de la Bucherie N°26. Par son très Humble et très Obéissant Serviteur N.De Launay. Peint à la Gouasse par N. Lawreince [ Nicolas Lavreince (1737-1807),] , peintre du Roi de Suède. Gravé par N. De Launay, Graveur du Roi de France et de Dannemarck, et des Académies de France et de Copenhague. A.P. D.R. .
Gravure originale de la seconde moitié du XVIIIe siècle représentant une dame à sa toilette demandant à son abbé ce qu’il pense du tissu que lui présente une vendeuse de mode. Cette gravure est très intéressante car elle montre les différentes utilités de la deuxième toilette du matin. On s’y fait coiffer et prendre soin de son apparence. La table de toilette est remplie des ustensiles nécessaires. On y accueille les visiteurs : l’un attend avec une servante, et la maitresse tient dans sa main une lettre qui montre que c’est aussi un moment où l’on travaille. Les marchandes de mode présentent les dernières nouveautés : tissus, rubans …. C’est aussi un temps de galanterie et d’amour (l’homme qui la tient par le bras est sans doute son mari) et de plaisirs (un musicien accorde sa guitare).
Estampe de 31,1 x 46,4 cm qui a été anciennement restaurée : elle a été emmargée (découper au plus près de la gravure), des déchirures ont été collées et des taches grattées. Cette gravure est cependant dans un état très correct, d’époque, et un véritable témoignage sur notre sujet. PRIX : 1200 € |
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Gravure d'une femme à sa toilette. Livre du XVIIIe siècle. Cette femme est représentée à sa toilette. Sur la table divers éléments sont reconnaissables. Il y a la boîte à poudre avec la houppe, des boîtes (à mouches, à fard…), des petits pots couverts. Ces objets peuvent être en différentes matières précieuses comme l’or, l’argent, la porcelaine, la faïence, le verre, le cristal… Le miroir est toujours présent, parfois partiellement couvert d’un tissu. Derrière elle, il y a le pot de chambre.
PRIX : 500 € |
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Gravure du XVIIIe siècle ou du début XIXe siècle de 17,2 x 23,6 cm représentant une dame à sa toilette avec deux de ses servantes avec l’inscription en dessous :
Lise s’en va changer d’humeur et de visage,
Après avoir passé près de son cher êpoux
Toute la nuit comme un hibou,
Pour qui donc ce bel êtalage ?
N. Lancret pinx. M. Horthemels sculp. A Paris chez M. Horthemels rue S. jâque au Mecenas.
Estampe d'époque collée sur du papier contemporain.
PRIX : 300 € |
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Gravure sans doute du XVIIIe siècle représentant un intérieur avec une table de toilette de femme. Au dix-huitième siècle, les dames de qualité font deux toilettes : de propreté et d’apparat. L’une est intime ; l’autre mondaine car on y reçoit. Durant la toilette de propreté on prend des bains ou on fait une toilette sèche avec des frictions et essuyages à l’aide de tissus ou éponges imbibées de lotions et vinaigres parfumés. On change souvent le linge de corps dont la blancheur est signe de propreté. Durant la toilette d’apparat on se maquille, se coiffe et s’apprête. On y reçoit des marchands de rubans ou autres fournisseurs, le coiffeur, les personnes avec qui on fait commerce ou qui s’invitent, et puis ses amants.
PRIX : 200 € |
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Eventail du XVIIIe siècle, papier et ivoire, avec une peinture représentant une dame assise devant sa table de toilette. On remarque à gauche une boîte à perruque ouverte posée sur une table. Cet éventail est abîmé : un ivoire cassé et au dos deux parties scotchées (voir détails). L’éventail est un objet d’élégance et d’expression. Sa manipulation est un langage. La façon de le tenir suit un phrasé dont les codes ne sont pas figés mais s’adaptent aux situations. Ce vocabulaire est subtil et surtout plaisant. Chaque parure, chaque mouvement, chaque trait de la parole, deviennent des messages : quelques regards équivoques, des gestes lascifs, un mouchoir qui tombe ... D’une manière générale le style est un verbe lié au plaisir, souvent une approche amoureuse, toujours une manifestation. PRIX : 1300 € |
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LES POTS DE TOILETTE. Sur le tissu de toilette posé sur la table de nombreux objets sont disposés. Il y a le miroir évidemment, et puis d’autres ustensiles dont plusieurs pots. Ils sont généralement de formes cylindriques, plus ou moins grands, avec un couvercle muni d’une prise. Les pots à pommade contiennent des pommades de senteur (odoriférantes) pour les cheveux, le teint, le visage ou les lèvres... On fait usage de cires pour la barbe. Les pots à fard et les pots à onguent conservent leurs matières respectives. Les onguents existent déjà dans l’Antiquité. On y mélange le plus souvent une base d’huile végétale (huiles d’olive, d’amande ou de sésame), des fixatifs (lait, miel ou différents sels) et des parfums de résines ou de fleurs aromatiques.
Ce pot couvert de toilette est du XVIIIe siècle. Il est en porcelaine tendre de Saint-Cloud ou de Paris avec un décor de baldaquins typique de la production de Saint-Cloud. Il n’est pas marqué, fait 7 cm de haut avec le couvercle, 4 cm sans, 4,5 cm de diamètre. Le couvercle est en bon état mais le dessous est un peu noirci ; et le pot a deux cheveux se voyant de l’extérieur et l’intérieur et est un peu rayé (traces d’usage). PRIX : 400 € |
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Pot à fard du XVIIIe siècle. PRIX : 300 € |
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LES BOITES DE TOILETTE. Boîte Bergamote du début du XIXe siècle. Les boîtes bergamote ou Bergamotes, sont faites à partir de la peau de l'orange bergamote. Cette peau est retournée, puis déposée sur un mandrin de bois. En séchant, elle épouse la forme désirée. Recouverte d'un très léger cartonnage, elle est ensuite enduite d'un mélange de colle et de craie, poncée puis peinte de scènes galantes dans un style naïf et enfin vernie. Les Bergamotes seraient caractéristiques d'un art populaire Grassois du dix-huitième siècle et de la première moitié du dix-neuvième. PRIX : 400 € |
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CASSETTE DES BIJOUX. Torche, Antoine, (1631-1675), Cassette des bijoux, Paris, Gabriel Quinet, 1668. 8 x 13 cm. Ce livre du XVIIe siècle en édition originale, a été relié au XVIIIe siècle à un autre : Les Galanteries Angloises nouvelles historiques par Mr. Le Chevalier de R. C. D. S., La Haye, Louïs & Henry van Dole, 1700. La couverture en cuir est du XVIIIe siècle. La page de titre du 1 er livre a été découpée et collée au XVIIIe siècle sur une autre. Il manque le frontispice de Notoire et Cochin. Sinon l’édition est complète avec ‘Epitre dédicace à Madame de Montespan’, ‘Au lecteur’, ‘Privilège du roi’ et 248 pages. Il s’agit de la première édition de 1668. Les éditions des 2 livres sont donc d’époques différentes ce qui est confirmé par le type de papier utilisé pour chacune avec des filigranes différents. Le 1 er livre est un très intéressant document sur les mœurs du XVIIe siècle. Il s’agit d’une compilation de billets d’envoi et de retour galants et métaphoriques. Certains des titres de ces billets sont en étroits rapports avec la toilette : Sur de l’Eau de Fleur d’Orange ; Sur un Sachet de Senteur ; Les Coins, Ou la Défense des Cheveux Postiches, contre les entreprises de Lysandre ; Sur un Sachet de Senteur ; Sur une Paste d’Abricot de Portugal … Un sachet de senteur est un petit sachet ou coussinet parfumé en soie parfois doublé de taffetas et rempli de coton parfumé, que l’on porte sur soi : les ‘poches de senteur’, les ‘déshabillés de senteur’, les ‘sachets d’Angleterre’... A cette époque on se parfumait de nombreuses autres façons : en mettant des herbes odorantes dans des pommanders, en parfumant ses gants, en portant sur soi : des flacons contenant de l’eau de fleur d’oranger ou d’autres (eaux, essences, huiles, vinaigres parfumés), des boîtes à pâtes avec par exemple de la pâte d’abricot du Portugal, des vinaigrettes, des boîtes à senteur … PRIX : 400 € |
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Favre, M. de, Les Quatre heures de la toilette des dames, Poëme érotique en quatre chants. Dédié à son altesse sérénissime Mme la Princesse de Lamballe, Paris-Genève, Jean-Emmanuel Didier, 1780, In-8 (17 x 24 cm). Poème complet en 84 pages. Vignettes/culs-de-lampe d’après Leclerc. Frontispice par Leclerc et sculpté par LeRoy avec un portrait qui passe pour être celui de la princesse de Lamballe, dédicataire de l'ouvrage. La page du frontispice a été restaurée. Il manque les 4 gravures hors texte. PRIX : 400 €
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LES BILLETS DOUX. La toilette d’apparat est un moment où on échange des billets doux, où on reçoit ses amants. Les billets doux sont des étuis cylindriques longs d’environ 20 cm qui portent discrètement des messages galants ou secrets pour être subrepticement transmis. La toilette du matin est le moment privilégié pour communiquer des "billets doux" ou faire des affaires. Cet étui en or et laque noire pouvait servir de "billet doux". Il s'agit d'un travail parisien du XVIIIe siècle. Viroles, fourreau et médaillon sont en or massif (la feuille de vigne est le poinçon de décharge pour les menus ouvrages d'or de Paris 1756-1762). A noter qu'il a servi d'où la présence d'infimes craquelures au sommet du dôme du capuchon et quelques petits accrocs presques invisibles. Longueur de 12 cm. Largeur de 1,6 cm. Au XVIIIe siècle on porte sur soi de nombreux petits objets élégants dont des étuis (-nécessaire, à parfum ...) et des boîtes (à pilules, à mouches, à senteur, vinaigrettes ...). PRIX : 1350 €
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FLACON A PARFUM. Flacon, en cristal du XVIIIe ou XIXe s. Le corps en cristal est en bon état, et le bouchon est cabossé. Dimensions : Longueur avec le bouchon : 7,4 cm, largeur 1,5 cm. PRIX : 300 € |
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LA TOILETTE DES HOMMES. Gravure représentant sans doute ce qui est l’intérieur de la boutique d’un barbier. On y reconnaît un plat à barbe, une aiguière, un savon (ou éponge), une glace, de nombreuses perruques, des marottes porte-coiffes et des perruquiers. Inscription en dessous du texte : 'A Paris chez Antoine Augustin Renouard'. Antoine-Augustin Renouard (1765-1853) était un éditeur. PRIX : 200 € |
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PERRUQUIER-BARBIER. Gravure provenant d’un livre relatant le procès de perruquiers-barbiers. Robert, Estienne (1723-1794), Causes amusantes et connues, tome II, Berlin, 1770, 10- 17 cm. 451 pages. Couverture en plein cuir moucheté, dos lisse orné, coiffes solides, petit manque au coin inférieur du deuxième plat, tranches marbrées, corps frais. Pp.338-358, il y est question de perruquiers-barbiers qui jaloux du succès d’un de leurs confrères, lui volent tous ses effets. Outre la gravure non signée qui dépeint la scène, l’intérêt est aussi dans le recensement des effets d’un perruquier-barbier : perruques, cheveux, rasoirs, plats à barbe, savonnettes, têtes, boites, essences, poudres, boites à poudre, peignes, étuis, boîtes à perruques … PRIX : 200 € |
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LE BARBIER. Gravure du XVIIIe siècle de 23 x 32 cm env., tirée de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, représentant l'intérieur d'un perruquier barbier avec en dessous certains instruments qu'il utilise : plats à barbe, rasoirs ...
PRIX : 200 € |
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LAVER LE LINGE. Estampe d’après Houel, sans doute Jean-Pierre Louis Laurent Houël (1735-1813), gravée par Destours représentant deux femmes lavant à la rivière, devant une ruine antique. Cette gravure est de la fin XVIIIe – début XIXe siècles.
PRIX : 400 €
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LAVER LE LINGE.
PRIX : 400 € |
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LE BAIN.
PRIX : 150 € |
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APPARTEMENT DE BAINS. Gravure du XVIIIe siècle, de 23,2 x 32 cm, Perruquier Baigneur Etuviste, Appartement de Bains. 37 Benard direxit. Pl. 9, avec un plan d’une salle de bains et des coupes transversales. On y distingue 2 baignoires, 2 éviers avec robinets, une chambre avec 2 lits, des toilettes et des petites pièces. Cette gravure a été retirée d’un livre, peut-être de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. PRIX : 150 €
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LA SAPONAIRE. Il y a des siècles, voir des millénaires que la saponaire est utilisée pour se laver : le corps, le visage, les cheveux, l’intérieur de l'organisme et les vêtements. Aujourd’hui on s’en sert pour les mêmes usages et notamment pour nettoyer les tissus anciens les plus fragiles. Il s’agit d’une plante avec de très jolies fleurs aux teintes variant du blanc crémeux au rose pourpré. On la trouve dans de nombreux endroits comme en région parisienne, dans les champs ou sur les bords des chemins. La plupart des fleurs sauvages que l’on rencontre dans la nature sont les mêmes qu’il y a des millénaires ; et de les avoir dans son jardin c’est communier avec notre patrimoine comme on le fait avec les œuvres d’art anciennes mais sans avoir à les acheter. Pourtant, elles n’ont pas de prix. (Photographie Wikipedia). |
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ART DU PARFUMEUR. Baume, Antoine (Senlis, 1728-París, 1804), Elémens de Pharmacie théorique et pratique : Contenant toutes les Opérations fondamentales de cet Art, avec leur définition, & une Explication de ces Opérations, par les Principes de la Chymie ; La manière de bien choisir, de préparer & de mêler les Médicaments, avec des Remarques & des Réflexions sur chaque procédé ; Les Moyens de reconnaître les Médicamens falsifiés ou altérés ; Les Recettes des Médicaments nouvellement mis en usage ; Les Principes fondamentaux de plusieurs Arts dépendans de la Pharmacie: tels que l'Art du Confiseur, & ceux de la préparation des Eaux de senteur & des Liqueurs de Table. Avec l'exposition des Vertus & des Doses des Médicaments, à la suite de chaque article. Seconde édition Revue & considérablement augmentée, Paris, Lacombe, 1769.. 13 X 20 cm. Plein veau brun, pièce de titre et tranches rouges, reliure de l'époque. XLVI- 1 f. n. ch.-1018 pp. + 3 ff. de. Avec 3 planches et 1 tableau dépliants. Reliure accidentée mais solide, manque de cuir au dos. Bon état intérieur. Petite déchirure sur la page de titre. Cette édition est de l’époque de l’auteur, et augmentée par rapport à la précédente (la première). On trouve des informations sur la distillation, les huiles essentielles, les eaux de senteur (de toilette, de Cologne …), les huiles, les pommades, les moyens pour se laver les dents (poudres, racines, éponges …) et de nombreuses formules pour la toilette, la parfumerie etc. Comme l’indique le titre, à cette époque, la préparation des eaux de senteur est un art dépendant de la pharmacie, de même que celui du confiseur et l’art des liqueurs de table. PRIX : 700 € |
Merveilleuses, Incroyables et autres raffinés |
Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle français, avec la redécouverte de l'Antiquité, apparaît une nouvelle sensibilité. Cette modernité que porte le siècle des Lumières, rompt avec les anciennes valeurs, tout d'abord lentement, puis brutalement à la Révolution avec les Merveilleuses, les Incroyables et les Muscadins qui toutefois restent parmi les derniers représentants de l'esprit aristocratique qui a refusé de fuir en émigrant. C'est aussi à cette époque que certaines femmes que l'on nomme les Amazones arpentent les lieux de promenade de leurs airs farouches. Il y a aussi les Croyables, les Inconcevables, les Inimaginables et les Raisonnables. Les Gandins, que l'on nomme ainsi au XVIIIe siècle mais surtout au milieu du XIXe, sont un peu plus cultivés que les Dandys, plus cérémonieux, évolués, intellectuels, se flattant de plaire aux femmes et aimant les mettre en valeur. Au XVIIe siècleles Muguets sont des raffinés qui se parfument avec la plante d'où leur vient leur nom et qui aiment à se distinguer en se parant avec soin et en étant galants. Les Petites-maîtresses et les Petits-maîtres sont de jeunes délicats à la mise recherchée et à l'allure maniérée. Ces noms sont souvent employés de façon péjorative. Tous se retrouvent avec les Mirliflores (ou Mirliflors) au XVIIIe siècle. Leurs façons sont parfois outrées mais représentent une facette d'une véritable élégance française et parisienne.
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CAFE DES INCROYABLES. Ma parole d’honneur ils le plaisante. 1797. Gravure présentant un café où se réunissent des Incroyables en 1797. Le titre reprend une de leurs expressions récurrentes : « Ma parole d’honneur » (prononcer « ma paole d’honneu ») ; et la suite est volontairement humoristique puisque le « ils le plaisante » est dans une orthographe sens dessus dessous faisant justement référence à leur façon de prononcer. Tous les Incroyables sont ici affublés d’une perruque blonde (ou d’une coupe ?) 'en oreilles de chien', c'est-à-dire, comme on le voit, les cheveux coupés sur le dessus, tombant sur les côtés, longs au dos et tressés pour être remontés derrière la tête. Certains portent des chapeaux qui sont de deux styles différents. Ils ont deux boucles d’oreilles rondes et assez grandes, une cravate qui couvre le menton, une culotte, des bas avec des motifs, des souliers pointus… Ils tiennent des cannes ; ont des lunettes, des faces-à-main ou une lorgnette. Un garçon sert du café. Le décor est de style néo-classique et le dessinateur/graveur (qui a signé RLL) s’est représenté lui-même sur la droite dans l’ombre, avec son stylet. Cette gravure fait 37x27cm. Elle est d’époque (1797). Elle a été peinte peut-être un peu après à moins que le vert se soit changé en bleu (le vert étant une des couleurs favorites de ces élégants). L’estampe est vendue avec un sous-verre (45x35,5 cm) et une marie-louise neufs. La gravure a été collée, il y a plusieurs dizaines d’années sans doute, sur un support en bois aggloméré assez épais. Elle est un peu accidentée et usée. C’est un témoignage remarquable. Il ne s’agit pas là d’une caricature d’Incroyables comme on a l’habitude d’en voir à cette époque ; mais la scène choisie montre ceux-ci s'amusant à se reluquer les uns les autres ou lorgner d’autres personnes extérieures à leur cercle. Leurs manières semblent élégantes et amusées, et leur façon de regarder d’une manière ostentatoire les autres est très française en opposition aux anglais qui ne se permettraient pas cela. Ici ceci est particulièrement accentué, presque caricaturé, par les postures et tous les objets qui leur servent à observer et avec lesquels ils jouent. Il s’agit d’un document d’exception et rare sur les Incroyables, même si les Merveilleuses manquent au tableau. PRIX : 950 € |
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LES MERVEILLEUSES. Les Merveilleuses, appelées de cette manière dès le milieu du dix-huitième siècle, adoptent des modes excentriques, et après le 9-Thermidor (27 juillet 1794) et sous le Directoire (1795-1799) s'habillent de transparentes robes à l'antique, à la ceinture haute, avec de grands chapeaux à brides. Les vêtements ne sont plus amples pour les femmes ce qui leur donne des allures élancées. L'accoutrement est moins riche, beaucoup plus simple qu'auparavant. Gravure du XIXe siècle représentant une Merveilleuse. Cette estampe n'est pas de l'époque des Merveilleuses (fin XVIIIe - début XIXe), mais est un document intéressant. Le chapeau de cette Merveilleuse est typique. PRIX : 150 € |
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LES INCROYABLES. Les Incroyables, sous le Directoire, sont des hommes qui affichent une recherche extraordinaire dans leur mise et leur langage. Leur surnom vient du fait qu'ils ont alors l'habitude de répéter à tous propos : "C'est inc-oyable.", sans prononcer le "r". C'est ce qu'on appelle un 'garatisme' qui consiste en un grasseyement mis à la mode par le chanteur Garat. On prononce par la gorge certaines consonnes et en particulier les "r". Les Incroyables se différencient aussi par leurs habits et leurs allures mystérieuses de conspirateurs. Ils portent souvent des vêtements verts bouteilles ou rayés, ornés de larges boutons, avec de longues basques qui recouvrent à moitié une culotte plissée. Ils se chaussent de bas d'une couleur voyante et de petits souliers à bouts pointus. Ils portent une perruque 'en oreilles de chien', un chapeau à deux cornes et ont toujours avec eux un bâton noueux. Gravure du XIXe siècle représentant un Incroyable. Cette estampe n'est pas de l'époque des Incroyables (fin XVIIIe - début XIXe), mais est un document intéressant. La tenue de cet Incroyable est typique de l'époque Directoire : habits rayés, petits souliers à bouts pointus, lunettes, perruque 'en oreilles de chien', chapeau à deux cornes, bâton noueux. La gravure originale date, semble-t-il, de 1788 et a pour titre : "Incroyable en habit de gala". PRIX : 150 € |
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LES MERVEILLEUSES. Gravure du XIXe siècle représentant une Merveilleuse portant, semble-t-il, une "tunique à la grecque". Cette estampe n'est pas de l'époque des Merveilleuses (fin XVIIIe - début XIXe), mais est un document intéressant. Dimensions avec marges : 18,5 x 24,7 cm ; et sans les marges : 11 x 15 cm. PRIX : 150 € |
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LES INCROYABLES. Gravure du XIXe siècle représentant un Incroyable coiffé d'un bicorne Louis-Léopol.. Cette estampe n'est pas de l'époque des Incroyables (fin XVIIIe - début XIXe), mais est un document intéressant. Dimensions avec marges : 18,3 x 25,2 cm ; et sans les marges : 11 x 15 cm. PRIX : 150 € |
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LES MERVEILLEUSES. Gravure du XIXe siècle représentant une Merveilleuse. Cette estampe n'est pas de l'époque des Merveilleuses (fin XVIIIe - début XIXe), mais est un document intéressant. PRIX : 150 € |
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LES MUSCADINS. Les Muscadins sont désignés ainsi en référence à un des parfums favoris des élégants du milieu du dix-huitième siècle ayant une odeur prononcée de musc. Ils affectent une mise soignée, font des poésies et fréquentent les salons. C'est aussi ainsi qu'on appelle sous la Révolution les royalistes qui se distinguent par leur élégance recherchée. En ce sens, ce mot est utilisé à cette époque au féminin et de façon péjorative : "muscadine". Gravure du XIXe siècle représentant un Muscadin. Cette estampe n'est pas de l'époque des Muscadins (fin XVIIIe - début XIXe), mais est un document intéressant. PRIX : 150 € |
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LE JARDIN DE TIVOLI. Le jardin de Tivoli est un des endroits où les gens à la mode comme les Merveilleuses et les Incroyables aiment à se retrouver. Il est l’œuvre d’un des fils du riche financier Boutin qui fait construire en 1766 ce parc sur 8 hectares à l’actuel emplacement de la gare Saint-Lazare. Le nom lui est donné en référence aux jardins de Tivoli près de Rome ; mais on l’appelle aussi ‘ La Folie Boutin’. Il n’en reste rien aujourd’hui. Mais jusqu’au début du XIXe siècle, on y trouve une multitude d’attractions. On y joue au jeu de bague, au tape-cul, on y boit, on y danse, on y applaudit des comédiens et des danseuses sur un théâtre de verdure, on y fait des rencontres … La gravure proposée provient de "Mode du Jour" et est intitulée : "Le Jeu du tape-cul au Jardin de Tivoli". Estampe d'époque (fin XVIIIe - début XIXe). PRIX : 1000 €
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LE JARDIN DE TIVOLI. "Mode du Jour" "Les amusements de la Bague Chinoise au Jardin de Tivoli". Gravure d'époque (fin XVIIIe - début XIXe).
Voici l’extrait du journal de voyage à Paris en 1810 de Rudolf-Samuel-Karl de Luternan, publié pour la première fois en août 1950 dans la Revue de Paris : « Tivoli. À huit heures, nous quittons les boulevards pour nous rendre au jardin de Tivoli (rue Saint-Lazare), où pour 6 francs une fête charmante nous attendait. Les premiers pas que l’on fait préparent l’imagination à un " spectacle féerie ". Il fait obscur. On entend, sans la voir, une assez bonne musique. L’entrée est décorée de fleurs et de beaux orangers. Les ombres de la nuit, une faible lumière, rendent cette entrée mystérieuse : on devine à peine les objets, néanmoins, le parfum des fleurs vous indique un jardin. Peu à peu, le théâtre s’agrandit, on a quitté la faible lumière, et on se trouve au milieu d’une société assez choisie et nombreuse, qui se promène de tous côtés dans les allées du vaste jardin, illuminé avec goût de lampions de couleurs variées. Des guirlandes de feux tiennent les arbres, décorent la verdure et la rendent brillante. Sous ces feuillages étoilés, il règne juste assez de clarté pour reconnaître son monde. Mon ami, quoique myope, voit enfin ce que depuis longtemps, disait-il, il avait cherché vainement : des jolies femmes. Mais à son grand déplaisir, il s’aperçoit aussi, en même temps, que les hommes sont grands, qu’ils sont beaux et il n’aime pas laisser croître dans son esprit ces Parisiens, dont il avait eu jusqu’ici une si petite opinion. Nous circulons au milieu des préparatifs de tous genres, passant d’un spectacle, d’un bosquet à un autre. Nous nous arrêtons avec la foule devant le célèbre Olivier, escamoteur fameux, dont les tours surprenants, ainsi que ceux de ses automates, nous intriguèrent beaucoup. Nous poussons plus loin : ici, c’est un bal, là un grimacier. Dans le lointain, on entend un concert. Nous approchons, mais avant que d’y arriver, nous rencontrons mille détails nouveaux : une grande optique, un grand microscope, etc., etc. Des couples heureux, mais fugitifs, traversent çà et là. On croit les suivre, mais bientôt les lumières plus rares et leur faible clarté en font perdre la trace ; on se trouve dans les bosquets mystérieux de Cythère et l'œil indiscret n’y doit pas pénétrer. Nous revenons donc sur nos pas, et voyons un rassemblement très nombreux qui s’est formé autour d’un tréteau. Ce sont des danseurs de corde, dont on admire l’agilité successivement éclipsée par ceux qui les suivent. Mademoiselle Pachy et un très joli danseur paraissent et viennent surprendre par leur adresse, leur aplomb, et leurs grâces. Jamais je n’avais encore vu dans ce genre quelque chose qui en approche. Le saut périlleux est exécuté sur la corde, en avant et en arrière, sur un seul pied. Je n’y conçois rien. Pendant qu’on les admire, un coup de canon se fait entendre. Un ballon de feu se lève dans les airs avec rapidité ; il plane sur Paris : chacun le suit des yeux et fait ses conjectures sur ce qu’il va devenir. Mais avant qu’on l’ait perdu de vue, là détonation d’un artifice qui éclate près de là a détourné subitement l’attention. On se trouve tout à coup au milieu des étoiles romaines qui s’élèvent de tous côtés. Les feux augmentent, le spectacle s’agrandit : on voit la Pachy, deux étendards à la main, mesurer des yeux une corde, qui, partant de terre, s’élève et conduit au sommet d’un temple de plus de cinquante pieds de hauteur. Elle s’élance sur le rapide sentier ; à l’instant, les feux redoublent ; de tous côtés, ils jaillissent sur elle ; on la croit dans le danger le plus imminent. La courageuse Pachy monte avec intrépidité : ses étendards saluent la foule, la foule lui répond par des fanfares et des cris redoublés. La musique, les trompettes, mille coups de feux qui partent et brûlent autour d’elle rendent cette scène charmante et d’un véritable intérêt. Au milieu des fracas de cette brillante ascension, la Pachy est arrivée au sommet de son temple. Au même instant, l’édifice, embrasé par sa main, présente à l'œil étonné une vaste et superbe illumination. Ce moment, je ne l’oublierai jamais, est du plus grand effet. La Pachy suspendue dans les airs, au milieu des feux pétillants qui semblent devoir la dévorer, les traverse avec calme et redescend en triomphe. Ce moment fait trembler pour elle le spectateur nouveau et non prévenu. Elle arrive enfin à travers les flammes, et pendant que l’air retentit des cris de joie mille fois répétés, et au moment où l’on croit le spectacle fini, une détonation effroyable fait tourner les têtes du côté opposé. C’est un volcan qui s’est ouvert tout à coup au sommet d’une colline, et qui vomit des feux de toutes couleurs. Cette transition subite et d’un à-propos admirable produit le plus grand effet : tout à l’heure, c’étaient des feux brillants et d’une blancheur éblouissante ; ici, c’est au contraire la sombre et menaçante rougeur d’une lave brûlante. On la voit se former au milieu des éclats souterrains, pendant près d’un quart d’heure, et détruire enfin dans ses torrents le simulacre d’Herculanum. Voilà, en abrégé, ce que nous venons de voir dans ces lieux enchanteurs. Le silence qui a succédé à ce beau tintamarre nous permet de sentir que nous avons faim et soif. Nous passons un quart d’heure au café et cherchons enfin la sortie du jardin. Mais avant que d’arriver à l’issue, deux voix d’homme délicieuses, qui partent d’un kiosque de verdure, arrêtent nos pas. Leur chant mélodieux semble être l’adieu de l’entrepreneur de la fête. Nous l’écoutons un bon moment, et quittons enfin ces lieux, bien satisfaits de tout ce que nous venons d’y voir. Nous conserverons longtemps, May et moi, le souvenir de cette fête agréable, dont les détails, les variations multipliées, et surtout l’à-propos de transition et des grands coups de théâtre, ne laissaient rien, absolument rien à désirer. Et tout ça pour 6 francs. » Ce texte a été tiré de :
http://www.histofig.com/empire/edition_documents_04.php
PRIX : 1000 €
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LA REPONSE INCROYABLE « 1. [l'Anglais (à droite)] Bon jour Mylord ! Je suis charmé de vous voir à Paris, comment vous portez-vous ? 2.[l'Incroyable] Je vous suis obligé de votre gracieuse demande, mais ne pouvant répondre de moi-même, je vais dépêcher un courrier à Londres ; et à son retour, je saurai la réponse que je dois vous faire. » A Paris, chez Depeville, rue des Mathurins St Jacques, aux deux Pilastres d’Or. Gravure sans doute de la fin du XVIIIe siècle. Depeuille officiait à la fin du XVIIIe siècle. Dimensions : 25,2 x 30,3 cm. La façon dont les Incroyables utilisent des circonvolutions est raillée dans cette caricature. L’absurde maniéré est une façon qu’utilisent ces gens à la mode pour se démarquer et marquer leur univers en parfait décalage avec le commun, et aussi les mœurs anciennes que symbolise ici l’Anglais habillé à la manière du XVIII e siècle avant que l’Antiquité devienne à la mode. PRIX : 300 € |
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LES INCONCEVABLES. Gravure, d’époque révolutionnaire (fin XVIIIe – début XIXe) particulièrement intéressante pour sa légende. Elle présente un muscadin accompagné d’une merveilleuse dans une pose caractéristique. Le dessin n’est donc pas très original quant à la présentation de ces personnages. Ce qui l’est, c’est la légende : C’EST INCONCEVABLE Tu n'est point reconnoissable. En effet on appelait certaines personnes à la mode Inconcevables. La gravure explique pourquoi. Les documents sur ce sujet sont très rares. C’est une personne qui s’exclame « C’est inconcevable », en constatant combien a changé une de ses connaissances. La gravure coloriée fait 16 cm sur 25 cm. Elle a des taches de rousseur et a été collée sur un carton. Elle est peut-être de J. P. Levilly (actif d'après la Réunion des Musées Nationaux à partir de 1792) PRIX : 590 €
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MERVEILLEUSES ET INCROYABLE. Cette petite gravure est sans doute tirée d’un livre de la fin du XVIIIe-début du XIXe s. Elle représente une scène où une vieille femme en habits de la fin du XVIIIe tient un jeune homme par sa cravate. Elle s’adresse à 3 filles et un homme en leur disant : « Il soupire pour les beaux yeux de ma cassette ». Le jeune homme est habillé à l’ancienne mode, contrairement à ceux qui entrent par la porte ; avec en particulier trois Merveilleuses portant des tuniques et drapés à l’Antique. L’une est parée de couronnes de fleurs. Quant au personnage du fond, il pourrait s’agir d’un Incroyable. PRIX : 300 € |
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MUSCADINS. Cette très petite gravure, dont l’origine est inconnue, mais qui est de la fin XVIIIe – début XIXe s., représente des muscadins. Ils portent tous les deux de petites chaussures pointues et une cravate couvrant leur menton (que certains font monter jusqu’à la lèvre inférieure ou même masquant toute la bouche). Celui de gauche a une grande boucle d’oreille et des mouches sur son visage. Celui de droite tient un chapeau bicorne, est couvert semble-t-il d’une perruque 'en oreilles de chien' et d’un collet noir. PRIX : 300 € |
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LE MEPRISANT DU MODERNE. Estampe très intéressante de la fin du XVIIIe siècle, montrant un homme continuant à suivre la mode ancienne, refusant la modernité que symbolisent les Merveilleuses et les Incroyable. Gravure humoristique allemande dessinée et gravée par l’Allemand Josef Franz von Göz (1754-1815). Le texte est en Français avec comme autres indications : « Se vend à Augsbourg au Négoce comun. de l'Académie Impériale d'Empire des Arts libéraux avec Privilège de Sa Majesté Impériale et avec Défense ni d'en faire ni de vendre les Copies ». Dimensions : 14,3 cm x 22 cm sans les marges. Inscription ‘n°46’ en haut à droite. Cette estampe est tachée et la marge a été pliée pour entrer dans un cadre anciennement. Cette caricature est une critique des personnes ne suivant pas la mode française et restant dans le style ancien. PRIX : 600 € |
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MIRLIFLOR. Détail d’une gravure du début du XIXe siècle peinte au pochoir, peut-être une image d’Epinal, représentant différentes caricatures de personnages (CARICATURE. 4me tableau) dont une intitulée M. Mirliflor et représentant un de ces jeunes hommes à la mode que déjà au XVIIIe siècle on appelait ainsi. Il a un immense chapeau, une cravate qui monte haut et ce qui ressemble à un imposant jabot. Il est intéressant de noter que si durant la révolution les Incroyables et autres Muscadins faisaient tout pour ne pas être enrôlés dans l'armée de la Révolution, sous le Directoire certains deviennent les représentant du nouvel ordre. On trouve dans l’armée de Napoléon de nombreux habits à la mode des Incroyables. Napoléon lui-même s’habillait parfois à la façon d’un Incroyable. Et les immenses chapeaux de certains Incroyables se retrouvent portés par des généraux et autres soldats de Napoléon, des policiers, des Mirliflors ... Du reste, il est difficile de trouver une autre époque où les hommes portent des couvre-chefs aussi extravagants. La gravure fait dans son ensemble 28x31 cm, et le détail avec M. Mirliflor : 5,2x8,1 cm. On remarque que la caricature du Chien qui file a été collée au dessus d’une autre dont on voit en transparence qu’il s’agit d’un homme bien habillé regardant une statue de femme nue, avec en dessous l’inscription : M. Mayeux à la promenade. PRIX : 400 € |
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UNE CANNE D'INCROYABLE. Partie centrale (fût) d'une canne d'Incroyable, en racine torsadée piquée par des galeries d'insectes. PRIX : 700 € |
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LES MUSCADINS. CLARETIE, Jules (1840-1913), Les Muscadins, deuxième édition, Paris, E. Dentu, 1874. Deux volumes, tomes premier et second. Reliure demi chagrin vert empire. 12x18cm. Dos à nerfs. Petites épidermures mais tout à fait correct et complet avec 363 et 338 pages. La première partie s’intitule Le comte de Favrol et la seconde Jeanne Lafresnaie. 1874 est l’année de la première édition. Jules Claretie met en scène des Muscadins, Merveilleuses, Incroyables… à l’époque du Directoire « Chez le Napolitain Garchi, boulevard Montmartre, dans cet hôtel Lecouteux, où Lavoisier avait habité en 1793, toute la jeunesse dorée se pressait, admirant les salons somptueux, les jardins illuminés en verres de couleur, et conviant les parents des décapités à des bals à la victime, où la folie parodiait la mort. Le luxe se faisait coquet et précieux. On citait, on enviait, on imitait madame Récamier, qui, dans sa petite maison de la rue de la Chaussée-d’Antin, au n°7, s’était fait un boudoir en glaces, ornées de fleurs peintes, avec une baignoire cachée dans le parquet et recouverte de fleurs. Lorsqu’elle donnait des bals en son hôtel, on mettait à la disposition des danseuses des chaussures de toutes couleurs et des bouquets nouveaux après chaque tour de valse, et madame Récamier remplaçait par quelque éventail admirable le moindre éventail brisé pendant la contredanse. […] Un mot nouveau courait alors sur toutes les lèvres, un mot qui peignait bien l’heure présente, le mot incroyable. L’exagération de la mode passait dans la langue. Le garatisme régnait en maître. On ne se contentait point de chanter comme Garat, on parlait comme lui. La beauté devenait la divinité. Le charme cédait le pas au sarme. Les jeunes gens à la mode étaient des incroyables, des agréables, et le monde lui-même, au dire de Charlemagne, - obscur aujourd’hui, et qu’on appelait alors le Montaigne de la poésie, - le monde devenait un monde incroyable : Plaisant séjour que ce Paris !/ Je suis badaud, mais tout m’étonne, / Et sur tout ce qui m’environne / Je porte des yeux éblouis : / Et plus je vois, plus je soupçonne / Qu’il est des vertus, des talents, / Et des mérites éminents / Dont ne s’était douté personne : / Des incroyables probités / Chez les enfants de la fortune, / Des incroyables vérités / Dans les discours à la tribune, / Une incroyable honnêteté / Dans les bureaux de nos puissances, / Une incroyable netteté / Dans nos travaux sur les finances, / Une incroyable utilité / Dans mille lois de circonstance, / Une incroyable égalité, / Une incroyable liberté / D’un bout à l’autre de la France. / […] La toilette était en effet la grande préoccupation de cette ville ruinée. Les vêtements des merveilleuses devaient ressembler, pour être à la mode, à du linge mouillé, afin de coller plus parfaitement sur la peau. Madame de Genlis raconte qu’une petite fille, âgée de six ans, en jouant avec sa sœur, mit sa jupe et sa chemise par-dessus sa tête et, comme on la regardait, elle répondit : Papa, je me drape ! « Chaque femme, dit Kotzebue, qui vit alors Paris, chaque merveilleuse devait posséder trois cent soixante-cinq coiffures, autant de paires de souliers, six cents robes de douze chemises. » A la promenade de Longchamps de 1797, - au Longchamps, comme on disait, - des élégantes en wiski s’étaient fait applaudir, non pour leur toilette, mais pour leur hardie nudité. […] Les muscadins, les inconcevables, les incroyables, les inimaginables (ainsi les appelait-on tour à tour) promenaient dans Paris leur sottise parfumée, leurs boucles d’oreilles, leurs bijoux de femmes et leurs breloques en forme de fleurs de lis. De temps à autre, ils se colletaient avec quelque croyable en culotte vert jaune, portant le sabre à poignée en forme de tête de coq. Les caricaturistes d’alors s’amusaient à crayonner ces querelles. Une gravure du temps représentant, d’un côté des femmes demi-nues, à la gauloise, de l’autre des femmes vêtues de la robe des châtelaines, et, opposant la galanterie actuelle à la chevalerie passée, se moquait des femmes d’aujourd’hui en regrettant les femmes d’autrefois. La grande fureur en l’an V, après la valse – une valse où, tout en tournoyant, on cueillait, les bras levés et la jambe arquée, un baiser sur les lèvres de sa danseuse, - l’autre fièvre du jour, c’était le thé. On donnait des thés partout : on s’asseyait autour d’une théière en forme d’urne, telle que nous l’a dessinée Bosio, et l’on croquait des gâteaux représentant des cœurs ou des lyres. ». pp.6-11. PRIX : 150 € |
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LES LIONS. Au XIXe siècle d'autres gens à la mode prennent les noms de Raffinés, Beaux, Lions ... PONSARD, François (1814-1867), Le Lion amoureux, Comédie en cinq actes, en vers, neuvième édition, Paris, Michel Levy, 1866. 114 pages, 15,2x23cm, relié, demi-cuir bleu-marine, dos lisse, fleuron doré, pièce de titre en cuir abîmée. Très nombreuses rousseurs du papier. 1866 est la date de la première parution. Il semble donc que l’œuvre fut rééditée de nombreuses fois cette même année. PRIX : 150 € |
Pour en savoir plus sur le sujet des Merveilleuses, Incroyables et Muscadins (en particulier sur leurs cannes), allez sur le site de M. G. W. SEGAS et parcourez les salles de son exposition virtuelle consacrée à ce sujet : |
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Les promenades |
A la fin du XVIIIe siècle on ouvre de grands boulevards dédiés à la promenade. Une foule élégante et à la mode s’y presse. Mais la vogue est alors aux Tuileries et surtout aux galeries du Palais-Royal. Si l’on rencontre toutes sortes de personnes dans ces promenades, ce sont aussi les lieux où s’étalent les modes, qu’elles se font et s’affichent. |
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LES PALAIS ROYAL. Tableau de Paris , nouvelle édition, Amsterdam 1783, tome 2, 335 pages, 10x17cm, couverture cuir (usure, petits manques), pages avec de légères piqures et jaunissements. Louis-Sébastien Mercier (1740-1814) commence la publication du Tableau de Paris en 1781. Les mœurs parisiennes sont décrites dans cet ouvrage en 7 volumes et plus de mille chapitres. Le tome 2 relate entre autres les modes de Longchamp (chapitre CXXII), des revendeuses à la toilette (chapitre CLXVI), des coiffures (chapitre CLXVII), des parures (chapitre CLXVIII), des Marchandes de modes (chapitre CLXXIII), des Maîtres d’agréments (chapitre CLXXIV), des Bijoux (chapitre CLXXVI.) , des promenades (chapitre CLXXVIII). Il y a aussi un chapitre sur la mode (chapitre CLXXVI). Mais celui qui nous intéresse ici est celui sur le Palais-royal (chapitre CLXII) dont voici un passage : « […] Là, on se regarde avec une intrépidité qui n'est en usage dans le monde entier qu' à Paris, et à Paris même que dans le palais-royal : on parle haut, on se coudoie, on s' appelle, on nomme les femmes qui passent, leurs maris, leurs amans ; on les caractérise d' un mot ; on se rit presqu'au nez, et tout cela se fait sans offenser, sans vouloir humilier personne. On roule dans le tourbillon, on se prodigue les regards avec un abandon qui laisse toujours aux femmes le dernier : un peintre aurait tout le temps de saisir une figure, et de l'exprimer à l'aide du crayon. Je ne me pique pas d'être physionomiste ; j ai fait mon tour d'allée plusieurs fois ; je n' ai songé alors qu' à voir les beautés qui y circulaient : mon esprit d' observation s' est trouvé en défaut ; mais voici ce que je pense sur la physionomie. Les bonnes qualités du coeur impriment toujours à la physionomie un caractère touchant. Jamais un excellent homme n'a paru d'une figure désagréable ; l'humanité empreint sur les traits du visage une sorte de sérénité et de douceur. Si l'innocence et la modestie brillent sur le front d'une jeune personne à son insu et indépendamment de la beauté, la sensibilité, l'honneur, la compassion habituelle, la bienfaisance généreuse peuvent donner à une figure humaine une dignité qui l ennoblit et la distingue. Ce sont les inclinations basses et mauvaises, qui font toutes ces figures révoltantes et mesquines : la beauté est moins un don de la nature qu'un attribut secret de l'âme et de ses dispositions habituelles. Un homme sensible se reconnaît à ses attitudes, à ses regards, à sa voix. Couvrez son visage de cicatrices, coupez-lui un bras ; ni l'oeil ni l'accent n'auront perdu leur expression. Il est presqu’impossible de dissimuler l'envie, la malice, la cruauté, l'avarice, la colère ; et les passions généreuses ou viles ont des nuances qui se révèlent à l' oeil attentif. Avec une âme égale, franche et ouverte, le visage est toujours beau : voilà ce que j'ai cru remarquer, sans avoir lu M Lavater. Puisque la joie pure, libre et facile déploie tous les traits et les rend gracieux, pourquoi la beauté personnelle ne dépendrait-elle pas à la longue, de la noblesse et de la pureté des sentiments ? […] » Je retranscris aussi le passage sur les élégants (chapitre CLVI) : « Les élégants.Il n y a plus d'hommes à bonnes fortune, c' est-à-dire de ces hommes qui se faisaient une gloire d' alarmer un père, un mari, de porter le trouble dans une famille, de se faire bannir d' une maison avec grand bruit, d' être toujours mêlés dans les nouvelles des femmes : ce ridicule est passé, nous n' avons plus même de petits-maîtres ; mais nous avons l' élégant . L'élégant n'exhale point l'ambre, son corps ne paraît pas dans un instant sous je ne sais combien d'attitudes ; son esprit ne s'évapore point dans des compliments à perte d'haleine ; sa fatuité est calme, tranquille, étudiée ; il sourit au lieu de répondre ; il ne se contemple point dans un miroir ; il a les yeux incessamment fixés sur lui-même, comme pour faire admirer les proportions desa taille et la précision de son habillement. Il ne fait des visites que d'un quart d'heure. Il ne se dit plus l'ami des ducs, l'amant des duchesses, l'homme des soupers. Il parle de la retraite où il vit, de la chimie qu'il étudie, de l'ennui où il est du grand monde. Il laisse parler les autres ; la dérision imperceptible réside sur ses lèvres ; il a l'air de rêver, et il vous écoute : il ne sort pas brusquement, il s'évade ; il vous quitte, et vous écrit un quart d'heure après, pour jouer l'homme distrait. Les femmes, de leur côté, n'épuisent plus les superlatifs, n'emploient plus les mots de délicieux, d étonnan , d' incompréhensible ; elles parlent avec une simplicité affectée, et n'expriment plus sur aucune chose, ni leur admiration, ni leurs transports : les événements les plus tragiques ne leur arrachent qu'une légère exclamation ; les nouvelles du jour, narrées sans réflexion, et les expériences chimiques fournissent à l' entretien.L'accommodage des hommes est redevenu très-simple ; on ne porte plus des cheveux en escalade. Ces hauts toupets, si justement ridiculisés, ont disparu. Les femmes, même les bourgeoises, ne disent plus qu'elles sont laides à faire peur ; qu'il n'y a rien de plus pitoyable que la manière dont elles sont ajustées : tous ces propos ne sont plus de mode, et nous en avertissons charitablement les dames provinciales qui les emploient encore. La dame qui ne voulait jouer qu'avec des cartes parfumées, qui exigeait que ses femmes fussent à la bergamote, n'offrirait aujourd'hui qu'une fantaisie bizarre et particulière. L'esprit est toujours commun ; mais le bon sens est encore plus rare. On prend à la volée les connaissances dont on se pare, on raisonne à perte de vue ; mais on se donne rarement la peine d'approfondir. Le plus difficile aujourd'hui, pour un homme de lettres, n'est pas de parler d'éruditionavec les savants, de guerre avec les militaires, de chiens et de chevaux avec les seigneurs ; mais de rien avec plusieurs femmes qui ne veulent plus parler, à l'exemple des élégants. » PRIX : 400 € |
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LE PALAIS ROYAL. Cette gravure représente un promeneur élégant du Palais Royal (fin XVIIIe – début XIXe). Sa badine, sa cambrure, ses lunettes, son habit vert, les gros boutons … marquent une élégance de la fin du XVIIIe siècle : celle de certains élégants de cette époque. Cette estampe est intitulée : "Jeune Elégant Se promenant aux Palais Royal pour fixer les Caprices de sa Soirée. Avec Priv. [Privilège] du Roi." Il y a l'indication du dessinateur : Walleau, et celle du graveur : Guyot (sans doute Laurent Guyot, 1756 - après 1806). Le papier est de couleur marron. Dimensions avec marges : 18,5 x 24,5 cm. PRIX : 500 € |
Modes antiques |
La mode à l’Antique commence au milieu du XVIIIe siècle avec la propagation des gravures reproduisant les peintures murales et autres objets d’art découverts à Pompéi, Herculanum … Il en résulte, dans la Mode, une tendance à plus de sobriété. Tous les Beaux-arts reprennent les motifs et sujets de l’Antiquité. Les Lumières eux-mêmes s’inspirent des philosophes et savants de cette époque, et la Révolution y trouve ses valeurs. L’Antiquité est synonyme de Modernité. Les Merveilleuses qu’on appelle de cette manière dès le milieu du XVIIIe siècle adoptent des modes excentriques, et après le 9-Thermido et sous le Directoire (1795-1799) s’habillent de transparentes robes à l’Antique, à la ceinture haute, avec de grands chapeaux à brides. Les vêtements ne sont plus amples pour les femmes ce qui leur donne des allures élancées. L’accoutrement est moins riche, beaucoup plus simple. |
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TUNIQUE A LA GRECQUE. Le modèle de cette gravure du Costume Parisien (planche 147), de l’An 7 (1798), porte une tunique à la grecque et un drapé. Seule sa coiffure est décrite : « Coeffure en Tresses ». L’ancien propriétaire de cette estampe a inscrit au crayon la date, celui-là même sans doute qui l’avait collée par un côté sur un autre papier dont il reste une trace au dos. Cette estampe est un original de la fin du XVIIIe siècle. Dimensions : 12 x 20 cm.
PRIX : 300 € |
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COIFFURE ANTIQUE. Dans cette gravure du Costume Parisien, datée de l’An 9 (1800), le texte indique « coiffure Antique » : « Coeffure Antique ornée de Perles. Robe à taille longue ». Il s’agit de l’estampe 320. La tunique est ceintrée haut, comme c’est la mode à l’époque. Elle a des motifs en feuilles de chêne, alors que le châle lui a des fleurs et des feuilles d’acanthe. L’ancien propriétaire de cette estampe a inscrit au crayon la date, celui-là même sans doute qui avait collée l’image par un côté sur un autre papier dont il reste une trace au dos. Cette estampe est du début du XIXe siècle. Dimensions : 12 x 20 cm.
PRIX : 300 € |
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DRAPE A L'ANTIQUE. Cette gravure du Costume Parisien est datée de l’An 10 (1801), le texte indique: « Chapeau de velours. Spencer de drap. ». Il s’agit de l’estampe 352. C’est le drapé qui rappelle ici l’Antique. L’ancien propriétaire de cette estampe a inscrit au crayon la date, celui-là même sans doute qui avait collée l’image par un côté sur un autre papier dont il reste une trace au dos. Cette estampe est du début du XIXe siècle. Dimensions : 12 x 20 cm.
PRIX : 300 € |
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Au temps des Merveilleuses, l'Antiquité est très à la Mode. Cet objet d'orfèvrerie est dans cet esprit (inspiration antique, sobriété, nouveauté de la forme). Il s'agit d'une coupe en argent massif de Paris d'époque fin XVIIIème début XIXe (Directoire), gravée de palmettes à la mode antique, reposant sur trois pieds en forme de boule. Travail parisien. Poinçon de 1er titre au coq pour Paris (.950) et poinçon de grosse garantie de Paris au buste masculin de face avec le chiffre 85. Ces deux poinçons ont été utilisés du 19 juin 1798 au 1er septembre 1809. Cette coupe est donc de cette période comme le montrent aussi les décors antiquisants. Trés belle qualité de ciselure. Objet rare, gracieux, témoin d'une production des arts décoratifs du Directoire riche en nouvelles formes élégantes, sobres et raffinées s'inspirant de l'Antiquité grecque. Objet en très bon état avec seulement quelques altérations du temps. Diamètre de 17 cm et hauteur de 3,5 cm. Poids de 212 gr. PRIX : 750 € |
Modes anglaises |
La mode anglaise a ses adeptes, un peu dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, et surtout aux siècles suivants. Au XXe siècle, presque tous les mouvements de mode sont anglo-saxons : zazous, rockers, hippies, punks, new-waves, grunges, électros ... Au début du XIXe siècle, la mode anglaise a de plus en plus d'adeptes. Il semblerait que cela soit à cette époque qu'apparaissent à Londres les Dandys. Honoré de Balzac (1833), Jules Amédée Barbey d'Aurevilly (1845), Charles Baudelaire (1863) écrivent sur ce sujet. |
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"C'EST AUJOURD'HUI UN TON PARMI LA JEUNESSE DE COPIER L'ANGLAIS DANS SON HABILLEMENT." Tableau de Paris , nouvelle édition, Amsterdam 1783, tome 7, 10x17 cm, 291 pages, couverture cuir d’époque, (usure, petits manques, galeries d’insectes), pages avec de légères piqures. Louis-Sébastien Mercier (1740-1814) commence la publication du Tableau de Paris en 1781. Les mœurs parisiennes sont décrites dans cet ouvrage en 7 volumes et plus de mille chapitres. Dans le tome VII on y parle entre autres de l’homme de goût (chapitre 565) et surtout de la mode anglaise qui a cours en France (chapitre 548) : « Le fat à l’anglaise. C’est aujourd'hui un ton parmi la jeunesse de copier l’anglais dans son habillement. Le fils d’un financier, un jeune homme dit de famille, le garçon marchand prennent l’habit long, étroit, le chapeau sur la tête, les gros bas, la cravate bouffante, les gants, les cheveux courts et la badine. Cependant aucun d’eux n’a vu l’Angleterre, et n’entend un mot d’anglais. Tout cela est fort bien, parce que ce costume exige de l’uni et de la propreté. Mais quand vous venez à raisonner avec ce soi-disant anglais, au premier mot vous reconnaissez un ignorant parisien. Il dit qu’il faut prendre la Jamaïque ; et il ne sait pas où la Jamaïque est située ; il confond les grandes Indes avec le continent de l’Amérique. Il s’habille comme un habitant de la cité de Londres, [p45] marche la tête haute, se donne les airs d’un républicain ; mais gardez-vous d’entrer en conversation sérieuse avec lui, car vous ne trouverez pas plus de lumières dans sa tête, que dans celle d’un huissier-audiencier au châtelet de Paris. Reprends, mon jeune étourdi, reprends ton habillement français ; mets des dentelles ; que ta veste soit brodée ; galonne ton habit ; fais-toi coiffer à l’oiseau royal ; porte un petit chapeau sous le bras, deux montres avec leurs breloques. Ce n’est pas assez de prendre l’habit des gens, pour en avoir l’esprit et le caractère. Retiens ton costume national, il te sied ; c' est sous cette livrée que tu dois parler sans rien dire, déraisonner agréablement sur tout, et étaler les grâces de ta profonde ignorance. Ne prendrons-nous jamais des anglais que l’habit ? Ils ont des fats ; mais leur fatuité tient à l’orgueil, et les nôtres n’obéissent qu’à une puérile vanité. Ils ont des hommes vicieux ; mais ils le sont là moins qu’ailleurs, parce [p46] qu’en tout autre pays ils se verraient obligés de faire les hypocrites. Enfin, ils ont des voleurs ; mais ces voleurs ont une ombre de justice : ils ne vous dépouillent pas entièrement ; ils partagent ; ils ne font pas couler le sang, comme le voleur français. Qu’il me tarde d’être volé à l’anglaise ! Mais nos voleurs de grands chemins ne sont guère plus avancés que nos fats modernes, prétendus imitateurs des mœurs britanniques. Les marchands mettent sur leurs enseignes, magasins anglais. Les limonadiers, sur les vitres de leurs cafés, annoncent le punch en langue anglaise. Les redingotes de Londres, avec leurs triples collets et leur camail, enveloppent les petits-maîtres. Les petits garçons ont les cheveux ronds, plats et sans poudre. On voit le père sortant de son hôtel, vêtu de gros drap, trotter à l’anglaise, le dos courbé. Il y a long-tems que les femmes sont coiffées en chapeau élégant, dont la mode nous est venue des bords de la Tamise. Les courses de chevaux établies à Vincennes, rappellent celles de Newmarket. Enfin, nous avons les scènes de Shakespeare, qui, mises en vers par M Ducis, font le plus grand effet. Ainsi nous n’avons plus tant de peur de nos ennemis. Nous voilà familiarisés avec les formes que nous rejetions avec hauteur et dédain il y a trente années. Mais avons-nous pris ce qu’il y avait de meilleur ? Ne nous resterait-il pas à adopter toute autre chose que le punch, les jockeys, et les scènes du grand Shakespeare ? ». PRIX : 400 € |
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L'ANGLOMANE. Caricature d'un adepte de la mode anglaise en France. Gravure du XIXe siècle : 'L'Anglomane' de 40,5 x 40,5 cm. Papier avec filigrane 'Arches'. Présence de taches.
PRIX : 300 € |
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L'ANGLAISE. Gravure Le Bon Genre. N°96. L’Anglaise. Gravure en couleur du début du XIXe siècle, jaunie, froissée, avec de petites déchirures, mais jolie. Dimensions : 34,2x25,6cm. Le Bon Genre a été édité de 1800-1822, tout d’abord en 115 dessins humoristiques format in-8° ( 220 mm x 244 mm) commencés en avril 1800. En 1817 les 104 premières planches ont été rééditées avec un texte de 29 pages par La Mésangère et Pierre-Antoine Leboux de (1761-1831) sous le nom d’Observations sur les modes et les usages de Paris pour servir d'explication aux caricatures publiées sous le titre de Bon Genre depuis le commencement du dix-neuvième siècle, in-4° oblong, imprimerie L.-G. Michaud. Ensuite, La Mésangère a édité 11 nouvelles planches numérotés de 105 à 115, dessinées par Louis Marie Lanté et gravées par Gâtine. Elles ont paru de 1818 à 1822. La série complète, accompagnée du texte est rééditée au format in-fol en 1822 par l’imprimerie de Charles Crapelet (1762-1809) et en 1827 par Vassal et Essling sous le nom Observations sur les modes et les usages de Paris, pour servir d'explication aux 115 caricatures publiées sous le titre de Bon genre depuis le commencement du dix-neuvième siècle. La planche présentée ici fait sans doute partie de l’édition in-4° oblong de 1817. Le dessin est particulièrement stylisé. Deux personnages féminins et un enfant habillés élégamment, regardent des amuseurs dont l’un est un jeune garçon qui danse, le deuxième un musicien jouant du tambour et le troisième un jongleur, la tête en bas sur une table. L’artiste n’a pas hésité à représenter des personnages de dos ou de trois-quarts dos ; de même qu’un acrobate les pieds en l’air et un enfant qui danse comme le ferait un adulte. Cette présentation peu orthodoxe est en opposition avec « l’Anglaise » qui cependant s’intègre parfaitement au tableau. Le tout forme une scène élégante emprunte de fantaisie, aux couleurs agréables, et aux habits recherchés. Voici une définition que l’on donne au début du XIXe siècle du mot « genre » et de l’expression « le bon genre » : « GENRE. Avoir le genre ; prendre le genre ; être dans le bon genre. Ces locutions signifient, en termes de petit-maître, avoir la tournure à la mode, les airs musqués ; faire l’important. Pour parvenir à ce que l’on nomme le bon genre ou le suprême bon ton, il faut d’abord maniérer son langage et grasseyer en parlant ; prendre un air hautain, délibéré, et suffisant ; occuper continuellement la conversation de sa personne, de ses qualités, de son savoir, de ses goûts, de ses fantaisies ; parler tantôt de son coiffeur, de son tailleur, de son bottier ; puis de ses maîtresses, de chevaux ; des spectacles, de Brunet, de Forioso, et de mille autres objets de cette importance : un homme du bon genre doit en outre avoir en main une badine, avec laquelle, lorsqu’il ne la porte pas à sa bouche, il frappe à tort et à travers sur tous les meubles qui sont autour de lui ; et s’il n’est vautré sur un sopha, en présence de toutes les femmes, debout devant une glace, sur laquelle ses yeux sont constamment fixés, il s’enthousiasme des charmes de sa personne ; et, tout en fredonnant quelque air fade et langoureux, il s’occupe négligemment à réparer les désordres d’une Titus ébouriffée ; enfin tout ce qui est ridicule, outré, insipide et féminin, doit se trouver réuni dans ce qu’on appelle un homme du bon genre. On ne sait de quel genre il est, s’il est mâle ou femelle. Se dit d’un homme sournois et qui mène une vie très-retirée. » Dictionnaire du bas-langage ou des manières de parler usitées parmi le peuple ; ouvrage dans lequel on a réuni les expressions proverbiales, figurées et triviales ; les sobriquets, termes ironiques et facétieux ; les barbarismes, solécismes ; et généralement les locutions basses et vicieuses que l'on doit rejeter de la bonne conversation , Paris, D’Hautel, F. Schoell, 1808, tome 2, p. 11. PRIX : 500 €
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Métiers de la mode |
De multiples métiers sont associés à la mode. En voici quelques-uns. |
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Les badestamiers sont des bonnetiers. Mais au lieu de vendre ou fabriquer, comme ces derniers, des chapeaux ou autres bonnets, ils produisent des bas en ‘estame’ (étamine ?) ou grosse laine. Dans cette planche 1 tirée de L'Encyclopédie de Diderot & d'Alembert et datant du XVIIIe siècle, un atelier de badestamiers est représentée : Bonnetier de la foule. L’ensemble fait 26 x 39,3 cm. Cette gravure est signée du dessinateur Goussier et du graveur Defehre. Pour réaliser les planches de l’Encyclopédie, Diderot a employé un grand nombre de dessinateurs et graveurs, comme Louis-Jacques Goussier ( 1722-1799) qui y collabore dès le début. Il est le seul dessinateur à rédiger des articles et à être cité dans le Discours préliminaire de d’Alembert publié dans le premier volume. Diderot l’aurait dépeint sous les traits de « Gousse » dans Jacques le Fataliste. L’Encyclopédie d'Alembert et Diderot a été créée au XVIIIe siècle, sous le règne de Louis XV jusqu'à l'avènement de Louis XVI. Cette planche se compose de deux parties. Celle du dessus présente l'intérieur d'une fabrique de bas en mettant côte à côte le lieu nommé la foulerie et deux autres opérations que l'on pratique plus ordinairement dans un lieu séparé. Fig. 1. Ouvrier occupé à fouler. Fig. 2. Hotte de la cheminée qui recouvre le fourneau, la chaudière & le réservoir de l'eau froide. L'eau de la chaudière est portée par un tuyau en vis-à-vis des fouloirs. Fig. 3. Différentes formes, les unes vides, les autres garnies & suspendues au plancher. Fig. 4. Ouvrier qui drape (carde) un bonnet, c'est-à-dire qu'il en tire la laine avec les chardons. Fig. 5. Ouvrier qui tond une pièce d'ouvrage. Ces deux derniers ouvriers doivent être placés en face de l'établi qui est près d'eux. Le bas de la planche présente des plans de « la fouloire ». Fig. 1. Elévation géométrale de la fouloire de bois, & du bâti qui la supporte. La fouloire ne pose point sur son support. Fig. 2. Plan de la fouloire. On a supprimé la planche qui recouvre une partie du derrière de la fouloire pour en laisser voir tout le fond. Fig. F. Place creusée pour recevoir le râtelier. Fig. 3. Elévation latérale de la fouloire & du bâti qui la supporte. Fig. 3. n. 2. Coupe transversale de la fouloire par le milieu du râtelier. Il est à noter que le filigrane du papier représente un blason couronné avec une grappe de raisin en son centre. PRIX : 150 € |
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Métier à faire des Bas. Planche tirée de L'Encyclopédie de Diderot & d'Alembert et datant du XVIIIe siècle. PRIX : 150 € |
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Soierie, Elévation perspective d'un grand dévidage placé au dessus des Moulins représenté cy devant. PRIX : 150 € |
Autres collections
en rapport avec le thème des Modes en France du XVIIe au début du XIXe siècles |
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Les Pastorales du XVIIIe siècle
La mode des Pastorales occupe en particulier les XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Elle puise son inspiration dans un retour à l’Age d’or, emprunt de valeurs simples, belles, amoureuses et baignées de fantaisies. Une véritable philosophie se cache dans ces écrits, une alchimie subtile. A travers la mode pastorale, les écrivains comme les autres artistes qui s’y intéressent, épanchent leur connaissance de la beauté classique de l’antiquité ou de l’intuition délicate qu’ils ont de cette sagesse, avec une finesse emprunte de poésie courtoise et toute entière dévouée à l’âme sensible d’une terre de tous les possibles et de toutes les richesses, dialoguant avec une extrême habilité et clairvoyance avec la divinité païenne à des époques empruntes de christianisme.
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